Développé par Pathea Games, à qui l’on doit Planet Explorers, My Time at Portia est sorti ce 15 janvier dernier sur PC. Après un accès anticipé de près d’un an, le jeu de simulation à la Stardew Valley en 3D est enfin disponible en version définitive sur Steam. Il sortira sur console au printemps de cette année 2019. Des graphismes trop mignons, une musique douce qui vous détend et une ferme à retaper entièrement : bienvenue dans le monde cartoonesque, mais pas tout rose, de My Time at Portia. Inspiré par des jeux tels que Animal Crossing, Harvest Moon et Dark Cloud 2, le studio nous présente un jeu vraiment abouti.
Sommaire
ToggleUn atelier à reconstruire, point de départ de l’aventure
A peine arrivé dans ce monde, vous êtes accueilli par un certain Presley. Après la mort de votre père, celui-ci vous lègue son atelier assez délabré, où tout reste à faire. Votre destin est donc tracé, vous serez un Constructeur. Vous héritez également d’un petit manuel de construction, où sont détaillés point par point chaque ressource nécessaire pour réussir à tout reconstruire.
Tout reconstruire car, même si l’histoire n’est pas vraiment connue dès le début, des bribes en ressortent au fur et à mesure du temps de jeu, et l’on peut y apprendre qu’une sorte d’apocalypse avait eu lieu un peu plus de 400 ans auparavant. Pendant 300 ans, les habitants ont vécu avec une omniprésence de nuage, sans pouvoir apercevoir le soleil. Et c’est l’arrivée du héros Peach qui a permis au soleil de briller de nouveau. Le background est posé, plutôt simple et sans trop entrer dans les détails de cette apocalypse. Malgré tout, en avançant dans l’histoire, on découvre assez vite la présence d’une entité religieuse, l’Eglise de la Lumière, qui se méfie à tout prix de la technologie, coupable d’après eux de l’apocalypse passée. Cela nous donne certains indices quant à la raison de celle-ci.
Exploration d’un monde ouvert
Arrivé dans notre petit atelier, la suite consiste en une succession d’exploration, de récupération de ressources et de craft. Et cela, en boucle. Le jeu arrive quand même à se renouveler par l’apparition de quêtes, qui arrivent relativement souvent. La présence d’événements réguliers, comme une distribution de cadeau mensuelle ou des concours de pêches, permet de faire une pause dans ces sessions de minage/craft. Mais clairement, si vous n’êtes pas un farmeur fou, et que couper du bois pendant des heures vous ennuie déjà sur le papier, il est clair que ce jeu n’est pas fait pour vous.
L’exploration est permise grâce aux ruines abandonnées, où vous allez pouvoir y faire pas mal de choses :
- Récupérer les ressources type minerai grâce à des mines type sandbox.
- Équipé de votre détecteur de reliques, vous pourrez trouver des artefacts de l’époque pré-apocalypse. Ces items se vendent assez cher, ou permettront de décorer votre petite maison.
- Visiter des donjons, avec 4 niveaux de difficultés différents. Ces zones rejouables abritent un boss et permettent de récupérer également des artefacts.
Le craft, quant à lui, est vraiment le pilier du jeu. Il reste assez classique mais il a une particularité. En vous léguant l’atelier, votre père a aussi laissé son manuel où toutes les constructions sont listées. Ce manuel, assez bien fichu, qui comprend des dessins des structures à créer, sera la base par laquelle vous pourrez commencer votre aventure. C’est grâce à lui que vous pourrez créer votre établi, une scierie, et bien d’autres. Et à partir de ces créations, vous créerez les différents items dont vous aurez besoin en jeu. Comme les armes, les outils, le mobilier pour votre maison, etc. La variété de ce que vous pouvez créer est complètement dingue ! Et ces constructions ont également un système de niveaux, qui va permettre de rajouter encore et encore des objets et constructions différentes. De quoi vous donner pas mal d’idées pour redécorer votre petite bicoque !
Effectuer des commandes auprès des nombreux habitants de Portia va être votre activité principale. Et c’est la Guilde du Commerce qui va vous faciliter la tâche en mettant à votre disposition un tableau des commandes. Plus vous achèverez des commandes sur ce tableau, meilleures seront les récompenses. Vous pourrez également en récupérer en croisant directement les personnages, mais c’est assez aléatoire. La Guilde vous proposera également un système de classement avec les autres Constructeurs du jeu. Avec des récompenses à la clef telles que de l’argent et de la réputation. Ce système de tableau n’est pas nouveau, mais permet de ne pas courir dans l’open-world à la recherche d’une quête secondaire.
Un jeu de simulation, avec des éléments de RPG
Il n’y a pas que le côté simulation de vie dans My Time at Portia. Certes, vous allez pouvoir élever des animaux, reconstruire votre maison et l’aménager comme bon vous semble. Mais il est important de noter le côté RPG du jeu, que ce soit dans le leveling ou dans l’interface. Le personnage possède une barre de vie, de « fortitude » et d’endurance. Concernant la fortitude, il s’agit en fait de l’énergie du personnage. Et cette énergie sera dépensée lorsque vous récoltez des ressources ou que vous combattez. Elle se remplit, comme la barre d’HP, après un bon gros dodo. Chaque action dans le jeu (récolte, craft, combat) entraîne un gain d’XP, plus ou moins conséquent. Au final, même si elle peut nous freiner dans un farmage intensif au début, en prenant quelques niveaux la barre d’énergie devient assez dérisoire.
Ce leveling vous permet de gagner des points dans un arbre de compétences. Assez classique et présent dans beaucoup de jeux type RPG, il permet d’améliorer son personnage : soit en combat, soit en récolte, soit socialement. Le côté social est assez développé sur le jeu. En effet, un peu comme dans les Sims, chaque interaction avec un autre personnage augmentera ou baissera votre réputation auprès de celui-ci. Par contre, devenir ami avec un personnage n’ira pas aussi vite que sur Les Sims. C’est un travail de longue haleine, mais qui vous récompensera !
Tout n’est malheureusement pas rose à Portia
Malgré la grande qualité du jeu, la perfection n’existe pas. S’il fallait trouver un point négatif à ce jeu (bien que négatif soit un peu exagéré), c’est le système des combats. Il consiste ni plus ni moins à attaquer, ou esquiver. Point barre. Pas d’attaques différentes, ni de variétés dans les combats. Certes, il s’agit ici d’un jeu de simulation, donc on se doute assez vite qu’il ne s’agit pas d’un jeu d’action. Mais quitte à le proposer, autant essayer de le développer un peu plus. J’aurai au moins apprécié un soupçon de stratégie dans les combats. Pour le coup ça reste du bourrinage, ça passe ou ça casse. La présence de donjon, avec un boss, relève un peu le niveau et la difficulté. Mais dans l’ensemble, en venir à bout des ennemis ne se révélera pas être un si gros challenge.
A noter, pour finir, un petit manque dans la traduction des sous-titres en français. La plupart des passages sont bien traduits, mais il en reste certains encore en anglais. L’anglais reste assez basique donc compréhensible donc finalement pas si gênant.
Cet article peut contenir des liens affiliés