Mythwrecked: Ambrosia Island est le nouveau titre du petit studio indépendant britannique Polygon Treehouse. Déjà auteur de Röki, une aventure dans un monde de folklore perdu et rappelant la mythologie nordique qui a reçu des avis très positifs sur Steam et une jolie note sur Metacritic. Dans Mythwrecked, les développeurs nous proposent un changement de décor pour une île ensoleillée, la mythologie grecque et des dieux ayant perdus la mémoire.
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ToggleDes vacances pleines de rencontres
Mythwrecked nous fait incarner Alex, une jeune femme partie passer du bon temps en vacances. Malheureusement, lors d’un trajet en bateau, elle est prise dans une tempête et se retrouve échouée sur une île inconnue.
À la recherche d’âme qui vive, elle fait la connaissance de l’Oracle, une statue douée de parole qui la charge de retrouver les insulaires. Le premier n’est pas très loin, et après un premier échange, on comprend rapidement que ce dernier a perdu la mémoire et surtout qu’il s’agit du dieu Hermès.
Le titre emprunte une partie du genre visual-novel pour tout ce qui touche aux échanges entre les personnages. On est ainsi libre d’épuiser différents sujets de discussion (sur l’île, ses habitants, etc.) et de proposer notre aide pour faire monter une jauge d’amitié. Dans le cas d’Hermès, ce dernier nous demande de retrouver des mouettes et de les nourrir.
Après quelques échanges avec lui, on obtient la clé pour ouvrir la porte du temple de l’île et par extension ma possibilité d’explorer un peu plus notre terrain de jeu. C’est l’occasion de faire la rencontre d’autres dieux (Zeus, Hera, Athena, Aphrodite et d’autres) avec qui l’on va pouvoir également échanger et constater qu’ils ont tous perdu la mémoire.
Notre exploration permet également de découvrir l’arbre de Gaïa, ce dernier étant en piteux état. En plus de chercher comment quitter l’île et rentrer chez elle, Alex décide alors de venir en aide aux dieux afin qu’ils retrouvent la mémoire. Mais cela va aussi l’amener à enquêter et à comprendre ce qu’il s’est passé sur l’île et pour quelle raison l’arbre de Gaïa se meurt.
À la pêche aux souvenirs
Pour résoudre ces deux mystères, Mythwrecked: Ambrosia Island nous propose deux axes de gameplay différents. Le premier, c’est toute la partie visual-novel que nous avons abordé plus tôt. Plutôt basiques, les conversations avec les différents dieux sont assez courtes et sommaires. Quelques sujets sur la situation de l’île et des sujets plus personnels une fois certains souvenirs revenus.
Afin de faire revenir ces fameux souvenirs, il est nécessaire de combiner deux facteurs : se lier suffisamment d’amitié avec un personnage et récupérer un ensemble de souvenirs. La seule façon de gagner leur amitié est de les aider dans leurs tâches respectives.
On peut citer Hermès qui nous envoie nourrir les quelques mouettes de l’île, Zeus qui nous demande d’utiliser son éclair pour rallumer des guirlandes ou encore Poséidon pour qui il faut remplir des fontaines. Bien que l’île ne soit pas très grande, il n’y aura pas à remuer ciel et terre pour trouver les différents objectifs puisque ces derniers sont automatiquement marqués sur notre carte.
Du côté des souvenirs, il s’agit d’objets à retrouver et qui sont cachés dans le décor. Pour les trouver, on bénéficie d’une sorte de radar indiquant dans un premier temps dans quelle zone de l’île se trouve un objet, puis une fois dans cette zone une indication à l’écran affichant si nous sommes proches ou non de l’objet. Une fois le souvenir trouvé, il faut trouver à qui il appartient et lui ramener.
Malheureusement, bien que les objectifs pour les amitiés diffèrent selon le dieu, la mécanique pour faire monter l’amitié reste identique pour chacun. Cela provoque une certaine répétitivité dans le déroulement du jeu, sauvé finalement par sa courte durée de vie de 6 à 8 heures.
Notez également que la progression n’est pas totalement linéaire. S’il est obligatoire de rencontrer certains dieux avant d’autres, l’ordre dans lequel on complète leur jauge d’amitié n’a pas d’importance.
Un panthéon peu orthodoxe
Techniquement, Mythwrecked: Ambrosia Island propose une copie plutôt agréable à l’œil. La direction artistique demeure assez sage avec des décors lisses et sans trop de détails. Même les chambres des différents dieux sont finalement assez fades et manquent d’une ambiance et d’un décor adapté à chaque dieu. Par exemple, on aurait aimé que la chambre d’Hadès nous donne l’impression d’être en Enfer.
Le design desdits dieux pourra également surprendre. En-dehors des ailes d’Hermès et de l’aspect poissonneux de Poséidon, on peine à associer les autres personnages aux représentations habituelles que l’on se fait du Panthéon grec. Un pari audacieux, auquel nous n’avons personnellement pas accroché.
On salue par contre l’effort de proposer une localisation française des textes, le tout sans erreur de traduction qui plus est. Les voix n’étant présentes que pour quelques expressions et grognements, l’absence d’une VF à ce niveau ne devrait pas porter préjudice aux anglophobes.
On terminera sur les musiques du titre, finalement très peu nombreuses et qui viendront vite tourner en boucle dans nos oreilles. Elles ne font alors office que de simples musiques d’ascenseur permettant d’éviter le malaise d’un silence pesant.
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