Après un premier épisode de NASCAR pas vraiment convaincant, Monster Games revient avec un certain NASCAR Heat 2 pour tenter de corriger les erreurs de son aîné et d’apporter une simulation de choix pour les férus de la discipline américaine. Manque de bol, nous ne sommes vraiment pas convaincus par cette suite.
Le monde du stock-car
Les courses de stock-car, c’est quelque chose de passionnant et d’agréable à regarder. Généralement, une énorme ambiance se fait ressentir et c’est vraiment un bon moment en prévision lorsque l’on regarde une course à la télé. Le problème, c’est que NASCAR Heat 2, c’est sur votre support de jeu et que c’est vous qui avez la manette en main… Tout d’abord et qu’on se le dise, si les menus sont plutôt sympathiques avec en fond de belles séquences tirées des véritables stock-car, lorsque nous sommes en jeu, c’est bien différent…
Effectivement, malgré une ambiance de foule, on se rend vite compte que graphiquement parlant, on est assez loin du compte… L’impression de vitesse n’est vraiment pas top, la fluidité n’est pas au rendez-vous et le plaisir de jeu est extrêmement difficile à ressentir. Honnêtement, être acteur dans ces courses n’est clairement pas l’activité la plus plaisante au monde… Le jeu s’avère aussi difficile que facile puisqu’à la moindre erreur, vous êtes énormément pénalisé sur votre vitesse ce qui rend un rattrapage au classement très compliqué à effectuer. En soi, c’est réaliste mais d’un autre côté, les tours sont longs, les sensations de collision avec les autres voitures sont faiblardes et on n’a pas vraiment l’impression d’avancer… Pourtant, on vous l’assure, le compteur affiche bien plus de 150 km/heure pour la vitesse !
NASCAR Heat 2 se vaut stratégique mais incroyablement mou à la fois
Et pourtant, avec cette vitesse et cet aspect stratégique des courses, puisque rappelons-le, on se bat quand même avec quarante opposants sur un circuit qui tourne en rond, on aurait aimé pouvoir regarder autour de nous… Dans tous les jeux de course actuels, lorsque vous bougez le stick, vous pouvez regarder derrière vous ou autour du véhicule. Ici ce n’est pas possible et c’est bien dommage car on a parfois bien besoin de voir ce qu’il se passe derrière. Heureusement, plusieurs vues s’offrent à vous et même si celle à l’intérieur du véhicule n’est pas topissime, elle a le mérite de vous permettre d’avoir accès au rétroviseur.
Découvrant la discipline avec ce NASCAR Heat 2, les sensations ne sont pour moi clairement pas au rendez-vous et c’est bien dommage ! En plus de cela, le titre ne s’est pas donné la peine d’être traduit en français dans nos contrées… Cependant, il faut l’avouer, la setlist est vraiment de bonne facture. Des morceaux bien rock sont de la partie et viennent apporter la touche explosive manquante dans le gameplay…
Si l’on oublie l’aspect des graphismes et de la sensation de vitesse, le meilleur aspect de NASCAR Heat 2 réside très probablement dans sa carrière. Effectivement, ici, vous devrez faire vos preuves auprès des sponsors et parvenir à être à la hauteur de leurs attentes. Une carrière longue et difficile vous attend et si vous parvenez à passer outre les gros défauts du titre, c’est le meilleur moyen de passer de nombreuses heures sur le jeu officiel de la National Association For Stock Car Auto Racing. En plus, cette discipline est vraiment stratégique et étant donné que vous commencez tout en bas de l’échelle, il est vraiment plaisant d’évoluer et de se battre pour se faire un nom !
Et ?
Si la carrière solo peut s’avérer intéressante pour les grands fans de la discipline, le titre offre quelques modes de jeu en plus. Par exemple, il y a la possibilité de jouer en écran scindé avec un ami. Qu’est-ce que l’on aime ce genre d’initiative ! Malheureusement, on regrette davantage que le titre ne puisse parvenir à nous convaincre davantage car il est vrai qu’avec une option de ce genre, il pouvait parvenir à prendre un certain avantage sur d’autres jeux de voitures qui oublient généralement cet feature.
Autrement, on trouve également un monde championship qui permet de partir dans une série de courses pendant toute une saison ! A noter que pour ce mode, vous pouvez également simplement jouer les playoffs. Enfin, pour celles et ceux souhaitant participer à des petits challenges, il y a un mode attitré pour cela. Ici, vous avez 29 challenges à réaliser où il vous faudra par exemple parvenir à être cinquième sur une course ou encore, parvenir à économiser votre carburant. Car oui, malgré ses défauts, le jeu propose de pouvoir conserver ou non les éléments réalistes comme l’état de votre véhicule. Evidemment, plus vous aurez des problèmes, plus cela se ressentira sur la conduite du véhicule. Dernier mode de jeu, le multijoueur en ligne. Celui-ci permet aux joueurs de rentrer en compétition et d’avoir l’occasion de participer à des courses avec 39 autres joueurs, ce qui n’est pas rien.
NASCAR Heat 2 offre un contenu plus que correct… à condition d’apprécier le gameplay
Evidemment et comme le veut ce domaine d’activité, la quasi-totalité des circuits tournent en rond… Si ce n’est pas un problème puisque cela est réaliste, cela en devient un en tant que joueur. Comme on le disait, le titre n’est pas vraiment difficile à prendre en main et on sent rapidement qu’il n’y a au final pas grand chose à faire, le plaisir est comme coupé. Il est assez simple de mettre ses adversaires en déroute et ce n’est que lorsque l’on commet une erreur que l’on comprend qu’au final, il y a peu de chance de faire un come-back. C’est contradictoire et un sentiment de frustration vient alors et de toute manière, même lorsque l’on gagne, on n’a pas forcément l’impression d’avoir accompli un exploit. Cependant et comme on le disait, avec le mode carrière qui est bien long et difficile, le plaisir, si vous en cherchez, se trouve majoritairement ici.
En terme de contenu, on se retrouve tout de même avec trois disciplines couvertes dans le monde du stock-car à savoir : Monster Energy NASCAR Cup Series, Xfinity Series et enfin, Camping World Truck Series. Cela vous laisse donc en compagnie de plus d’une centaine de pilotes avec leurs véhicules attitrés. Ce n’est pas rien et au final, le contenu est plutôt riche si l’on reprend tous les éléments que l’on a cités plus haut. Pourtant…
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