Anciennement employé chez Dreamworks, Andre Int avait décidé de se lancer dans le développement de jeux vidéo. Une association avec Armor Games Studio plus tard, l’homme nous livre Nauticrawl : 20.000 atmospheres, une œuvre singulière aux qualités surprenantes.
Conditions de test : Test réalisé sur PC et basé sur environ 5 heures de jeu. Le jeu a été complété avec les sous-titres français, la traduction se révélant de très bonne qualité.
L’immersion avant tout
« Dans une tentative de saisir le salut, alors que des sentinelles se rapprochent, vous volez un Nauticrawl. Vous vérifiez le radar, tournez quelques boutons… Puis vous réalisez : je ne sais pas comment faire bouger ce tas de ferrailles… ».
Voici le pitch de Nauticrawl. Pour apporter quelques précisions supplémentaires, sachez que vous allez évoluer dans un univers où une famille de sang royal réduit en esclavage de pauvres captifs. Seulement voilà, vous en avez assez, vous volez un Nauticrawl, qui est une sorte de vaisseau, et vous tentez votre chance. Au cours de votre fuite, vous aurez l’occasion de récupérer divers fichiers et journaux qui vous permettront d’en apprendre un peu plus sur l’univers du jeu, tout comme les diffusions captées par votre radio qui vous fourniront parfois de précieuses informations à utiliser à votre avantage.
Le scénario de Nauticrawl est assez en retrait finalement, puisque aucune cinématique ne viendra vous raconter quoique ce soit de plus que ces bribes d’histoire. Plus qu’un récit, c’est surtout une atmosphère, une ambiance que Nauticrawl essaie de mettre en place, et c’est réussi. Nous reviendrons sur le cœur du gameplay plus tard, mais grossièrement, tout le jeu se passe à bord de votre fameux véhicule.
Confortablement assis dans votre siège (aussi bien dans la vraie vie que dans le jeu), la gestion de votre navire se montre réellement immersive. Grincement du matériel, bip du sonar, eau qui s’écoule suite à une fuite, etc., tout est mis en place pour vous faire vivre l’expérience à fond, et l’excellent sound design (casque recommandé) viendra compléter le tableau. L’immersion est d’autant meilleure qu’on y trouve des éléments intradiégétiques, c’est-à-dire que certains aspects du jeu sont directement intégrés au sein-même de l’univers de celui-ci. Par exemple, les différents menus devront être consultés sur les moniteurs de votre Nauticrawl.
Un gameplay basé sur l’apprentissage
« Venez, essayez, mourez, répétez. » Telle est la façon dont le développeur décrit le cœur du gameplay de Nauticrawl. Comme expliqué plus haut, vous allez passer tout votre temps à bord de votre nouvelle machine. Depuis votre siège, vous avez vue sur tout le tableau de bord du Nauticrawl fraîchement volé.
En arrivant en jeu, vous vous retrouverez face à plusieurs moniteurs, un très grand nombre de boutons qui ne demandent qu’à être pressés, divers leviers et encore d’autres choses dont vous ne connaissez pas l’utilité. Car là est le concept du jeu : vous ne savez pas comment fonctionne votre engin.
Pour vous en sortir, il va vous falloir expérimenter. Tirer ce levier, appuyer sur ce bouton, baisser cette poignée… Oh ! La lumière s’est allumée, ainsi qu’un écran qui semble indiquer l’état de la batterie de l’appareil. Tiens, ce bouton déjà pressé tout à l’heure sans succès fonctionne désormais. Et ce levier, qu’est-ce qu’il…?! Ca y est, le Nauticrawl est en marche !
C’est à ceci que ressembleront vos premières parties. En progressant par essai-erreur, vous allez de mieux en mieux appréhender chaque fonctionnalité de la machine et découvrir de nouvelles façons de progresser. Tandis que les plus impatients pesteront face à ces situations demandant débrouillardise et indépendance, ceux qui décideront de persévérer y trouveront là une expérience gratifiante dans laquelle c’est le joueur qui évolue, et non le personnage qu’il incarne.
Une fois les premières mécaniques assimilées, il sera temps d’explorer les différentes cartes du jeu. Concrètement, vous avez au centre de l’écran un sonar. Celui-ci vous servira pour vous localiser dans l’espace mais également pour détecter menaces ou autres points d’intérêts environnants. Lorsque vous vous déplacez, il faudra bien garder un œil sur vos réserves de carburant et ajuster leur consommation ainsi que la vitesse de votre navire en conséquence, tout en n’oubliant pas d’évacuer l’air chaud de la machinerie pour éviter toute surchauffe.
En plus de cela, il vous faudra prêter une attention toute particulière à votre batterie puisque, si elle tombe à 0, c’est le game over assuré. Heureusement, celle-ci ne se consomme que lorsque vous ne vous déplacez pas, le reste du temps, elle se connectera aux réserves de carburant afin d’y puiser l’énergie nécessaire au bon fonctionnement du Nauticrawl. De plus, éteindre tous les appareils dont vous pouvez vous passer permettra de limiter la consommation énergétique.
Nous évoquions le game over au paragraphe précédent, détaillons donc le système de mort du jeu. Nous sommes là face à un rogue-like pur et dur. Lorsque vous mourez, aucun check-point ou autre sauvegarde ne viendra vous sauver la vie. Non, une fois mort, vous reprenez depuis le tout début, sans avoir conservé le moindre objet ou amélioration de vaisseau obtenu lors d’une partie précédente. La seule chose que vous garderez avec vous d’une partie à une autre, ce sont vos nouvelles connaissances sur le fonctionnement de votre machine et comment appréhender au mieux chaque situation.
Cet aspect n’est que très peu frustrant, le jeu se révélant assez court et les différents éléments de gameplay finalement pas si nombreux que cela. Une fois qu’on a compris comment gérer tel obstacle, le périple se facilite grandement, et si on prend la peine de fouiller chaque endroit, on gagne rapidement en puissance.
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