Disponible tout d’abord en early access sur Steam, Neurovoider a su s’enrichir et s’améliorer durant ce temps où les apports ont été nombreux. Maintenant que le titre est disponible officiellement, nous allons voir si le jeu en vaut la chandelle.
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ToggleAprès la fuite des cerveaux, la guerre des cerveaux
Dès les premières minutes, on se doute que Neurovoider n’aura pas un scénario très poussé surtout si l’on connait les autres jeux qui lui ressemblent, en particulier Nuclear Throne. Nous sommes projetés dans une sorte de monde post-apocalyptique où les robots ont pris le pouvoir sur l’Homme. C’est dans ce Terminator-like que l’on découvre notre avatar, à savoir un cerveau rebondissant comme un ballon de basket, sortir d’une capsule pour entrer dans un corps mécanique armé jusqu’aux dents. C’est là que commence notre aventure pour libérer l’humanité (ou du moins ce qu’il en reste) du joug de ces robots maléfiques appelés élites. D’ailleurs, sachez que le titre du jeu est également le nom du grand méchant de cette histoire qu’il faudra évidemment affronter, du moins si vous arrivez jusque-là.
Le titre de Fying Oak games mélange habilement plusieurs genres : le twin stick shooter, le rogue-like, le hack’n slash tout en ajoutant un soupçon de RPG. Neurovoider est de ceux où l’on joue rapidement pour se défouler et toujours aller plus loin, parfois même en débranchant son cerveau. Tout d’abord, on vous laisse choisir le type de corps que vous voulez emprunter, ils sont au nombre de trois et possèdent chacun des talents particuliers :
- Le type Dash qui peut foncer à travers les tirs sans prendre de dégâts. Il peut tirer à distance et attaquer au corps à corps de base.
- Le type Rampage qui peut se déchaîner pour augmenter sa puissance et sa mobilité. Il dispose d’un autogun et d’un shotgun de base.
- Le type Fortress qui peut créer un super bouclier au prix de sa mobilité. Il possède un autogun et un lance-roquette de base.
Une fois votre machine de guerre sélectionnée, vous vous retrouvez embarqués dans une série de plusieurs salles où le but est de détruire un nombre défini de générateurs pour vous téléporter à la salle suivante. Bien entendu, bon nombre d’ennemis tenteront de vous barrer la route. Ces derniers sont le premier bon point que l’on accorde au soft. Les robots qui vous cherchent des cross sont nombreux mais surtout très variés. Il y a 8736 adversaires uniques selon les développeurs. Nous ne sommes pas allés vérifier nous-mêmes, mais quelques heures de jeu devraient rapidement vous convaincre de la véracité de cette affirmation. Ils ont des attaques uniques et certains d’entre eux sont tellement puissants qu’ils font office de mini boss. D’ailleurs, avant d’atteindre la phase finale, vous aurez affaire à des boss maousses costauds. S’ils ont quelques particularités différentes, ce n’est pas vraiment suffisant pour éviter un certain recyclage.
Faster, Better, Stronger
En plus de ces opposants de toutes sortes que vous aurez plaisir à dégommer, l’autre attrait provient de la customisation de sa machine. En effet, quelques coffres présents dans le décor, mais surtout les carcasses ennemies, laissent de nombreux items qui serviront à gagner en puissance. Une fois que vous avez passé victorieusement une salle, vous avez la possibilité de souffler pour réparer les dégâts contre du métal, qui se trouve être la monnaie du jeu pour à peu près tout et n’importe quoi. Le plus intéressant durant ce moment de répit, c’est le fait de pouvoir jouer les ingénieurs en herbe pour customiser la tête pour l’énergie nécessaire à vos armes, le corps pour augmenter vos points de vie, le système de déplacement pour être plus rapide, et bien sûr modifier à votre guise les deux armes de votre arsenal.
La grande majorité du temps, on ne se pose pas de questions, on équipe l’item le plus puissant en stock (et correspondant à l’un des trois types de machine) et on recycle le reste pour récupérer du métal. Le plus fun vient des armes qui proposent un large choix. Corps à corps, lance-roquette, auto-gun, rayon laser, lance flamme…, il y en a pour tous les goûts, et c’est un vrai plaisir de s’essayer à différentes approches en matières de destruction de ferrailles. Tous les équipements cités disposent d’une hiérarchisation de rareté, et ils peuvent tous être améliorés toujours en dépensant du métal, même si l’on ne voit pas trop l’utilité de cette option étant donné que l’on change pratiquement tout entre deux salles.
Même si toutes ces composantes peuvent paraître bourrin au final, ce n’est pas totalement vrai car ce jeu est dur, vraiment dur. Il faut savoir que la mort équivaut à la fin de la partie, pas de continu ou de checkpoint, il faut tout recommencer de zéro. Du coup le gameplay et la customisation demandent un minimum de stratégie si vous voulez vraiment avancer le plus loin possible. Par exemple, en début de partie, vous pouvez choisir un bonus (actif ou passif) parmi une liste plutôt complète. Rien que ce paramètre peut vous sauver d’un game over malheureux. Même en mode facile vous allez douiller. Malgré tout, nous avons le choix de la salle que l’on veut parcourir ensuite. Si vous sentez que la mort est proche, vous pouvez opter pour une pièce où les ennemis sont moins nombreux, mais les objets le seront également. Au contraire, si vous avez confiance en vos capacités, vous pouvez vous risquer dans des salles spéciales rapportant divers bonus. Vous serez, par exemple, plongés dans le noir ou bien vous aurez une limite de temps pour compléter le niveau. Comme on le disait, les parties s’enchainent rapidement ce qui évite une certaine frustration et mettant ainsi en valeur le challenge.
4 cerveaux valent mieux qu’un
Ces parties en solo ont toutefois une limite de tolérance, mais le multijoueur est un autre atout de taille. Le titre se prenant en main en quelques minutes seulement, c’est un bon moyen de passer un bon moment rapidement entre amis sans prise de tête. Il est possible de jouer jusqu’à quatre joueurs simultanément, toutefois petit bémol, il n’y a que du local. Histoire de donner un peu plus d’intérêt, le soft propose des défis quotidiens et de nombreux classements.
Visuellement nous sommes face à une direction artistique maîtrisée mêlant rétro et univers cyberpunk, Neurovoider nous fait penser à certains jeux des années 80. C’est simple et beau à la fois mais il ne faut pas se leurrer, les décors se ressemblent beaucoup dans l’ensemble. Cette impression des inspirations du passé est renforcée par la bande son magistral signé Dan Terminus, un artiste du synthwave. On pourrait dire, modestement, que cela ressemble à du Jean-Michel Jarre en plus punchy. En tout cas, les morceaux sont en total adéquation avec l’univers de Neurovoider et rajoutent un dynamisme sans pareil. On vous invite à écouter un aperçu sur Youtube.
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