Test Ni No Kuni: La Vengeance de la Sorcière Céleste Remastered – Encore plus séduisant ?

Douce fantaisie

Ni No Kuni : La Vengeance de la Sorcière Céleste nous transporte dans un véritable conte. Avec un visuel à tomber lors des cinématiques accompagnées des doublages japonais, on se perd dans cet univers et on en oublie presque qu’il s’agit d’un jeu vidéo. Le scénario du jeu est quelque peu enfantin et n’a rien d’extraordinaire, mais il suffit à nous transporter et à nous donner envie d’aider le jeune Oliver à réaliser son objectif.

Dans cet « Autre Monde », nous faisons la connaissance de différents peuples, certains nous sont semblables, et d’autres sont des animaux se tenant sur deux pattes et pouvant communiquer avec nous. Nous rencontrons également des esprits avec lesquels nous ne pourrons parler que grâce à un sort se trouvant sur une page de notre livre de magie. Il faudra d’ailleurs dénicher tout les sorts indispensables à notre avancée dans ce monde, et les utiliser au bon moment, et ce même en dehors des combats.

Avec environ 50h de jeu pour la trame principale, plus un bon paquet de quêtes annexes (plus ou moins intéressantes), le titre japonais ne nous laisse pas sur notre faim et nous offre une histoire fantastique et touchante.

À noter le travail sur la traduction française, qui a traduit chaque page du grimoire numérique autre fois disponible en physique dans la collector du jeu, mais également les efforts de jeux de mots pour les ennemis ou les différents lieux.

Une difficulté inégale

Ni No Kuni est un véritable retour aux sources du J-RPG, avec tout de même sa petite exception. On retrouve dans le titre un début d’aventure très linéaire, qui nous dit quoi faire et comment dès que l’on acquiert une nouvelle capacité, mais cet aspect s’estompe au fur et à mesure de votre avancée dans l’histoire, laissant ensuite face à vous un monde plus ouvert dans lequel vous pourrez explorer comme bon vous semble les alentours.

Et plus vous avancez dans l’histoire et explorez les différentes contrées, plus la difficulté augmente. Parfois de manière assez brusque, ce qui demandera alors de prendre le temps de récolter de l’expérience en réalisant un certains nombre de combats si vous souhaitez continuer votre périple sans trop de soucis.

Et cette difficulté vient en partie du système de combat. Ce dernier abandonne le tour par tour pour un système de combat presque en temps réel puisque nous avons la possibilité dans ces batailles de figer l’action afin de choisir quelle attaque utiliser en fonction de notre adversaire. Nous nous retrouvons donc à affronter nos ennemis dans une petite arène dans laquelle on pourra agir directement avec notre personnage, ou utiliser notre familier pour combattre à notre place. Ces derniers disposent d’une barre d’endurance, il n’est donc pas possible d’utiliser constamment votre petite créature, le jeu vous demandant de jongler entre vos personnages et vos petits monstres.

Là où les combats deviennent problématiques c’est lorsque votre ennemi va riposter. En effet, lorsque vous lancez des attaques, les personnages enchainent celles-ci tout au long du délai accordé. Sauf que si la créature en face de vous décide de lancer une attaque spéciale au même moment, il vous faudra vous mettre en garde. Et cela demandera donc de stopper vos attaques et de sélectionner la défense, le tout dans un timing assez serré, au risque de prendre énormément de dégâts.

Nous avons la possibilité lors des affrontements d’utiliser des tactiques, qui permettent de donner des ordres à nos alliés afin qu’ils ne fassent pas n’importe quoi. Mais le problème est encore une fois le manque de temps. Lors de combats, il faut faire attention à chaque attaque ennemie afin de réagir à temps et riposter. Il faut également anticiper le moment où il faudra changer de personnage si vous utilisez votre familier. Ajoutez à cela la gestion de vos PV et PM en comptant que chaque action réalisée demande un peu de temps, il devient vite compliqué de tout gérer de la bonne manière pour que tout se déroule sans problème.

Un remastered magique ?

La collaboration de Level-5 avec le Studio Ghibli (Mon voisin Totoro, Princesse Mononoke...) nous offre un véritable film d’animation lors de chaque cinématique. Ajoutez à cela les musiques orchestrales absolument magnifiques de Joe Hisaishi (compositeur des productions Ghibli ) et vous voilà plongés dans une ambiance sonore et visuelle fantastique.

Et le remastered rend l’expérience encore plus belle, puisque la version PS4 est dotée du 1080p/60fps. Sur la version PC, la résolution monte même jusqu’à la 4K, toujours à 60fps. En ce qui concerne la Nintendo Switch, il faudra se contenter d’un 720p/30fps. Le jeu a été testé sur PlayStation 4 standard et est très propre. Ni No Kuni est désormais plus fluide et plus net que jamais, même si certains gros plans laissent apparaître quelques contours pas toujours parfaits lors des cinématiques. Cette cure de jouvence aura également permis de rendre les couleurs plus chatoyantes, rendant le tout très agréable a regarder.

Et c’est ici tout ce qu’apporte ce remastered. Certes, il nous permet de vivre ou revivre la merveilleuse aventure Ni No Kuni dans de meilleures conditions, qui mettent encore plus en avant la beauté de ce titre, mais on en attendait peut être un peu plus, vu que ce dernier est tout même vendu prix plein d’une nouvelle production. On aurait apprécié, lorsqu’on débourse une telle somme, avoir droit à quelques petits plus. Par exemple, une amélioration au niveau de difficulté ou tout simplement du contenu supplémentaire.