Cela fait désormais, comme je l’ai déjà précisé ci-haut, deux ans que le premier opus de la licence Nights of Azure a pointé le bout de son nez sur nos consoles. Alors que nous pouvions profiter des aventures originelles sur notre bonne vieille PlayStation 4, nous pouvons ici remettre le couvert en nous lançant dans cette nouvelle trame, sous-titrée « Bride of the New Moon ». Également connus pour la, très bonne, série Atelier, les développeurs nippons de chez Gust sont une nouvelle fois à l’œuvre pour nous proposer ce titre.
Édité par Koei Tecmo, ce titre nous propose de nous plonger dans un RPG aux nombreux dialogues et aux moult cut-scenes au cours de l’aventure. Je vais le signaler immédiatement, le soft n’est disponible qu’avec les sous-titres dans la langue de Shakespeare, il faudra donc passer votre chemin si vous faites partie intégrante des anglophobes ou non-pratiquants de la langue susmentionnée. Ayant, notamment, grandement apprécié le premier opus de la licence, il me tarde de pouvoir en dire plus sur mes impressions dans cette suite qui, je l’espère, est au niveau de son aïeul.
Je suis un action-RPG mais ça, vous le saviez
D’un point de vue purement scénaristique, ce J-RPG, sauce Gust et Koei Tecmo, nous propose de nous plonger dans le corps d’Aluche (n’y voyez rien de sexuel) alors qu’elle reçoit le titre de Templier. Fort de ce nouveau rang, vous pourrez désormais parcourir le jeu. Vous allez d’ailleurs, une fois le premier chapitre parcouru et terminé, pouvoir découvrir la sorte de hub d’où vous pourrez lancer vos missions ou encore acheter du matériel ou de l’équipement. Vous devriez, dès lors, normalement avoir découvert les bases du jeu et vous pourrez ainsi découvrir les premières zones de jeu dans lesquelles vous allez évoluer. Votre première assignation sera d’ailleurs d’accompagner votre amie vers sa propre mort, chose que, fort heureusement, vous refuserez de faire en vous lançant dans une guerre pour la vie de votre camarade. Louée soit votre témérité.
Outre les quelques surprises scénaristiques que cette suite a à vous offrir, et dont je ne parlerai pas afin de vous épargner tout spoil, vous pourrez découvrir, peut-être avec stupeur, que vous ne progresserez pas dans un monde ouvert, mais bel et bien dans des zones prédéfinies et qui peuvent parfois vous donner l’impression de suffoquer ou de n’avoir aucune liberté d’exploration. Vous devrez arpenter ces dernières afin d’y réaliser vos missions, qu’elles soient secondaires ou principales et, vu que c’est le point central du jeu, y affronter pléthores d’ennemis.
Restant dans la lignée de ce à quoi nous a habitué le premier du nom, ce Nights of Azure respecte les codes du genre, le J-RPG, et nous propose ainsi des combats en temps réel, à la fois très dynamiques et dont les possibilités sont multiples, notamment grâce à une variété assez importante de combos en tout genre. Il sera assez rapidement aisé pour le joueur de passer au travers des hordes de démons qui se mettront en travers de votre chemin. Mais ne vous attendez pas non plus à une petite promenade de santé, car vous n’êtes pas en train de promener le Yorkshire de la voisine du coin. En effet, au-delà du level-up possible grâce au martelage de coups sur les adversaires démoniaques, vous allez devoir mettre au point une stratégie bien ficelée avec chaque sortie. Si vous ne le faites pas, vous pourriez tomber sur un os et vite vous retrouver mis en difficulté. Dans ce jeu, le Game Over n’est jamais loin, il vous guette à chaque instant, comme un bon big brother.
Mais pourquoi ce Game Over et cette crainte constante de chuter est présente à chaque instant ? Eh bien en fait, c’est parce que vous disposerez continuellement d’un temps limité pour réaliser vos différentes missions. En effet, vous pourrez disposer d’une ou deux dizaines de minutes pour terminer l’ensemble de vos missions, ce qui ajoute une dose de stress et de challenge non-négligeable à l’affaire. Chaque chrono ayant atteint 0 et tout K.O. auront pour effet de vous ramener dans votre Hub. Et comme si cela ne suffisait pas, vous n’avez, en prime, qu’un temps limité pour réaliser l’entièreté de la trame scénaristique. Comptabilisée en jours, cette unité de temps descendra de 1 à chaque fois que vous partirez à l’aventure et l’échec n’annulera pas cela, 1 sera malgré tout décompté. Si votre nombre de jours avant la fin du jeu atteint 0, alors c’est le Game Over définitif qui viendra pointer le bout de son désagréable museau. Voilà pourquoi il faudra bien vous préparer, car le challenge sera toujours là. Vous pourrez, néanmoins, rallonger le timer grâce aux combats de boss remportés, mais cela ne vous mettra pas pour autant dans une situation où vous pouvez paresser ou faire de mauvais choix, vous serez presque toujours dans une lutte mortelle contre le temps.
J’en mets plein les oreilles, pas plein les yeux
Vous l’aurez probablement compris dans la première partie de ce test, mais le jeu s’avère plutôt difficile et vraiment punitif envers le joueur. Ses exigences sont assez élevées et le moindre faux pas vous fait passer un sale quart d’heure.
Malgré tout, le jeu vous proposera assez rapidement la possibilité de vous allier à d’autres personnages, présents dans le soft, afin de créer des liens avec eux et ainsi avoir l’accès à des pouvoirs et capacités jusqu’alors inutilisables pour vous. Pour cela, vous devrez bien entendu avancer dans des quêtes précises et améliorer les relations avec les autres personnages. Ces compétences, qui peuvent être perçues et qui sont des attaques de groupe, sont vraiment sympathiques à regarder et sont plutôt d’un niveau visuel un cran au-dessus du reste du titre. Afin d’améliorer un peu plus votre style de jeu, vous pourrez, en plus, passer par la personnalisation des personnages secondaires afin de leur changer leur équipement et ainsi les rendre plus puissants, vous rendant également meilleur par la même occasion.
Mais trêve de discussions autour des mécaniques et concentrons-nous brièvement sur d’autres aspects de cette création nippone, à savoir le plaisir des yeux et le plaisir des oreilles. Pour ce qui est du second, il faut savoir qu’une bonne variété des pistes sont disponibles sur le soft et qu’elles collent assez bien à l’ambiance dans laquelle elles s’inscrivent. Composée par Hayato Asano, Kazuki Yanagawa, Daisuke Achiwa et Toshiharu Yamanishi (merci Google), cette dernière est vraiment un régal auditif et saura vous aider à plonger un peu plus dans ce second opus. On y trouve plus d’une soixante-dizaine de petites musiques d’ambiance de haute volée. Pour ce qui est du plaisir des yeux, c’est malheureusement plus nuancé, parlons-en dans le paragraphe suivant.
Dans un premier temps, on pourra souligner le très bon travail des développeurs pour ce qui est du chara-design, très plaisant, plutôt bien réalisé. Et fort heureusement me direz-vous, puisque les personnages mis au cœur de l’intrigue ont tout intérêt à attirer le regard ou l’ambiance mise en place ne ferait pas effet. On se plaindra, par contre, d’un niveau de level-design assez pauvre. En effet, certaines zones peuvent paraître vides, dénuées d’intérêt et on pourrait presque avoir l’impression que les employés de chez Gust ont eu une petite flemme au moment de mettre en place leurs décors. Nous sommes loin d’avoir une qualité de travail à la hauteur des machines sur lesquelles le soft s’installe, mais c’est un petit défaut que l’on espère voir corrigé avec le temps et qui n’en réduit pas pour autant le plaisir de jeu.
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