Après de très nombreuses années de gestation à osciller entre différentes formes plus ou moins (plutôt moins) convaincantes, Nioh est enfin parvenu au bout de son chemin de croix et débarque finalement entre nos petites mimines, prêt à nous faire vivre un véritable calvaire… qu’on ne tardera pas à réclamer de nouveau ! Au fur et à mesure de ses présentations et de ses démos plutôt généreuses, la Team Ninja est parvenue à susciter l’engouement de nombreux joueurs, particulièrement les plus friands des titres à la Dark Souls (qu’on ne cessera de citer ici, vous êtes prévenus). Parce que oui, Nioh propose une expérience et un concept (très) similaires aux titres de From Software, mais n’est-il qu’une pâle resucée ? Eh bien pas vraiment, et c’est ce que nous allons voir ensemble dans ce test !
Sommaire
ToggleLa voie du samouraï
L’histoire de Nioh nous embarque aux commandes d’un certain William, inspiré du tout premier samouraï occidental, William Adams. Celui-ci se lance à la poursuite de Kelley, un homme disposant de certaines capacités mystiques et lui ayant arraché l’esprit protecteur qui l’accompagnait. Si l’histoire débute à Londres, la totalité de l’aventure se déroule alors dans un japon féodal où la guerre et les Yokai, sortes de démons du folklore japonais, sont monnaie courante. Au cours de sa quête, William ne tarde pas à rencontrer Hanzo Hattori qui lui demande de l’aider dans son combat face aux Yokai et à la guerre, ce qui lui permettra également de traquer Kelley. Il faut le dire, le scénario est plutôt convenu, prévisible et surtout assez expéditif dans son propos. Les cutscene sont généralement courtes mais convaincantes dans leur mise en scène. Elles ne sont pas non plus très nombreuses, ce qui implique malheureusement d’avoir bien du mal à s’attacher aux personnages, ce qui est vraiment regrettable.
L’histoire n’est pas non plus aisée à suivre dans la mesure où l’on nous déballe de nombreuses situations les unes après les autres tout en nous bombardant de noms qu’il faut rapidement retenir sous peine de vite se perdre malgré la simplicité globale du scénario. Assez peu d’explications sont également données sur les personnages ou même les lieux visités concernant l’histoire. Ça ne va généralement pas plus loin qu’une petite scène cinématique ou un petit briefing en début de mission. Heureusement et pour les plus curieux, de plus amples informations sont dévoilées en allant farfouiller dans les menus du titre, dans ce que l’on appelle les « mémoires amrita », une espèce de glossaire donnant des détails sur des lieux, des personnages ou encore des ennemis.
Alors oui, le scénario est relativement anecdotique, bien que la présence de véritables personnages historiques rende le tout bien plus attrayant, mais la force de Nioh n’est pas à aller chercher de ce côté, mais plutôt de celui du gameplay et du reste de son contenu, plutôt généreux !
Cinquante nuances de William
Dans son principe de base, Nioh s’inspire clairement du cador Dark Souls et des autres titres de From Software. La mort est donc extrêmement fréquente et fait même partie intégrante de l’apprentissage du joueur. On se retrouve donc à mourir à de nombreuses reprises, du fait d’ennemis extrêmement dangereux, capables de vous terrasser en quelques coups bien placés. Néanmoins, lorsque l’on vainc un ennemi, celui-ci lâche de l’amrita (similaire aux âmes dans Dark Souls), ce qui permet de monter de niveau en se rendant dans un sanctuaire que l’on retrouve à chaque début de mission et à certains emplacements clés dans les missions. Bien entendu, plus l’on monte de niveau, plus la quantité d’amrita nécessaire à la progression est importante, ce qui implique alors d’éliminer toujours plus d’ennemis.
Mais attention, la mort est synonyme de la perte de votre amrita. Tout n’est cependant pas perdu puisqu’il est possible de la récupérer en retournant sur le lieu de sa mort. Seulement voilà, si l’on meurt une nouvelle fois avant d’y être parvenu, on perd ce que l’on a laissé. Ceci amène donc une composante essentielle à la réussite : la lucidité. Il est absolument déconseillé de s’attaquer à plusieurs ennemis à la fois, la prudence est de mise, en permanence ! Soyez un peu trop téméraire et dans 95% des cas, la sanction sera immédiate.
Si les ennemis de base ne sont pas une réelle menace seuls, à plusieurs, ils peuvent représenter un véritable calvaire. Les emplacements des ennemis ont été pensés de sorte que l’on se retrouve acculés, entre les ennemis attaquants au corps à corps, et les ennemis tentant de vous occire à longue distance. Ces situations sont souvent intenables et il faut se montrer particulièrement patient. Et c’est sans parler des Yokai, souvent très imposants, résistants et qui causent des dommages hallucinants. Se faire tuer en un ou deux coups est en effet monnaie courante lorsque l’on se montre un peu trop audacieux. Bref, il faut être près à souffrir !
William, l’homme aux multiples talents
Pour combattre, William dispose de trois « positions » de combat différentes : Haute, moyenne et basse. Ceci conditionne la façon dont notre héros tient son arme par rapport à son corps et influe de ce fait sur la vitesse de ses coups. Ainsi quelle que soit l’arme, chaque position dispose de sa propre utilisation spécifique. La position haute est par exemple particulièrement efficace pour provoquer de gros dégâts tout en ayant une garde efficace mais des déplacements réduits. A contrario, la position basse permet une plus grande mobilité, une meilleure vitesse d’attaque et de meilleures esquives, mais les dégâts sont nettement moindres. Cet élément de gameplay est clairement une réussite qui permet de varier la palette de coups et participe grandement à donner sa propre personnalité au jeu de la Team Ninja.
William est également assisté par un esprit protecteur qui l’accompagne et influence ses capacités. Celui-ci est une espèce d’être spirituel prenant la forme d’un animal ou d’une créature ayant un lien étroit avec le folklore japonais. Si au début de l’aventure il nous faut choisir l’un des trois esprits proposés, c’est une bonne vingtaine qui sont en réalité disponibles dans l’intégralité de l’aventure ! Il est possible d’en changer à tout moment, dès lors que l’on se rend près d’un sanctuaire. Ces esprits sont particulièrement utiles dans la mesure où ces derniers boostent certaines caractéristiques de manière passive, mais permettent également, une fois la jauge concernée remplie, d’activer le mode « arme vivante », insufflant à votre arme le pouvoir de cet esprit. Ceci vous octroie une puissance considérable mais temporaire, et qui s’avère souvent salvatrice face aux boss.
Les kodamas, de petits êtres verts perdus dans les différents niveaux sont aussi à retrouver au cours de nos pérégrinations, permettant notamment de se voir octroyer une bénédiction permettant d’améliorer soit l’expérience gagnée, le taux de drop d’armures, d’armes, l’argent gagné, etc. Et plus de kodamas sont retrouvés, plus haut sera le pourcentage d’augmentation. Ceci influence aussi le nombre d’élixirs de soin que vous récupérez chaque fois que vous priez à un sanctuaire. Il s’agit donc encore d’un élément indispensable à l’aventure et qui plus est assez appréciable, poussant à explorer les niveaux dans les moindres recoins.
Le pouvoir de choisir
Pour vous aider dans votre combat face à vos nombreux ennemis, William dispose de très nombreuses possibilités de progression. Tout d’abord, différents types d’arme sont à notre disposition, allant du katana simple, double, en passant par la lance ou encore le kisa, entre autres choses. Chaque type d’arme dispose d’une maniabilité bien distincte qui permet de varier énormément l’expérience d’une partie à l’autre, sachant qu’au début du jeu, vous aurez la possibilité de choisir vos deux types d’arme de prédilection. Bien sûr, ce choix n’est pas définitif et vous pouvez totalement décider d’utiliser d’autres armes si vous le désirez.
Ce qui déterminera le plus votre efficacité avec une arme, c’est plutôt votre répartition dans les différentes caractéristiques lorsque vous utilisez vos points d’expérience. Ainsi, la caractéristique « Vie », en plus d’augmenter significativement votre santé, va également augmenter vos dégâts à la lance, tandis que la caractéristique Compétence gérera plus vos dégâts au double katana par exemple. Il faut donc bien lire les descriptions afin de répartir judicieusement ses points. A ce titre, les différents possibilités de build réalisables d’une partie à l’autre sont une force qui donne une véritable consistance à Nioh.
Test Nioh 2 – Quand la suite vise plus haut que l’original
Les compétences acquises sont également essentielles à la maitrise d’une arme. Au fur et à mesure de la progression, le joueur débloque des points de compétences de différents types. D’abord les points de compétence samouraï qui sont utilisables afin de gagner de nouveaux mouvements distincts pour chaque arme. En se rendant dans le menu concerné (au passage pas forcément très clair), on peut par exemple débloquer une compétence coûtant un point, ce qui permettra d’en débloquer d’autres plus tard, plus chères mais plus puissantes.
Cette composante du soft est absolument essentielle et il ne faut clairement pas négliger l’importance de ses choix dans la répartition, certaines compétences coûtant très cher. De même, des points de compétence de ninjutsu sont également déblocables et donnent accès à des compétences particulières comme la possibilité de lancer des shurikens, d’empoisonner son arme ou de lancer des bombes empoisonnées. Là encore, les possibilités sont nombreuses. Il en est de même pour les compétences de mage Onmyo, permettant de se focaliser sur la magie. Dans ce cas, bon nombre de sorts s’offrent à nous. Incontestablement, tous les choix d’équipement, de progression ou encore la variété des coups offrent de nombreuses possibilités qui font toute la richesse et le sel (celui de vos larmes, un peu !) de Nioh.
Nioh, technique de clonage ?
Nombreux ont été les joueurs à penser que Nioh n’est qu’un Dark Souls prenant place dans un Japon féodal, mais ce serait aller un peu vite en besogne ! Alors certes, le bébé de la Team Ninja partage de nombreux points communs avec les titres de From Software, comme le niveau d’exigence ou encore un level design similaire dans les grandes lignes, composé de niveaux avec des raccourcis à débloquer au fur et à mesure, mais des différences sont bel et bien notables. Tout d’abord, la progression ne se fait pas de la même manière qu’un Dark Souls. Il ne s’agit pas de traverser un niveau, arriver au boss, et simplement progresser dans la pièce suivante pour arriver dans une nouvelle zone. Ici, le jeu est découpé en missions. Nioh fonctionne constamment sur le même schéma : lorsque William arrive dans une nouvelle région du Japon, différentes missions sont disponibles et lorsque toutes les missions essentielles sont réussies, on passe à une nouvelle région, prête à nous offrir de nouveaux défis.
On trouve ainsi les missions principales qui permettent logiquement de progresser dans l’histoire, mais également des missions secondaires que l’on peut tout à fait éviter. Chaque mission réussie implique de gagner des récompenses comme de l’argent, de l’amrita ou encore quelques objets et équipements. Les missions principales sont bien entendu les plus longues à terminer, les lieux étant relativement vastes et prenant un peu de temps avant d’être parfaitement assimilés, tant dans l’orientation à prendre que dans l’emplacement des ennemis à mémoriser pour espérer subsister. Les missions secondaires reprennent quant à elles les niveaux des missions principales mais de façon remaniée. Entendez par là que le joueur débute à un endroit différent, les sanctuaires ont changé de place et certains passages se retrouvent bloqués car inutiles à la mission. Ces missions secondaires sont relativement variées et ne consistent pas uniquement à faire indéfiniment la même chose.
Même s’il s’agit toujours d’arpenter les niveaux en dézinguant du monstre, il s’agit parfois de retrouver différents objets, retrouver des personnages ou encore tuer des cibles bien précises. On est d’accord, cela reste relativement classique et elles manquent de profondeurs, mais ces missions parviennent tout de même à varier l’expérience générale, d’autant qu’elles peuvent être plus ou moins courtes selon les cas et la difficulté, ce qui peut permettre de s’extirper de la trame principale ou même de faire quelque chose de constructif si l’on n’a pas le temps de se consacrer à l’une des longues missions principales. L’intégration des missions secondaires est donc une très bonne idée, d’autant que cela permet de gonfler une durée de vie déjà bien conséquente tout en permettant de monter en niveau sans être obligé de farmer en boucle les missions principales.
D’ailleurs, comptez une durée de vie de 30 à 40 heures selon votre maitrise rien que pour arriver au bout de la trame principale. Doublez aisément cette durée en comptant les missions secondaires et les missions crépusculaires. Ces dernières se débloquent régulièrement et sont accessibles du côté gauche de l’écran sur la carte du monde. Elles permettent de refaire les missions principales avec une difficulté encore plus élevée, afin de corser un peu le challenge ou gagner davantage de récompenses. Voyez ça comme un mode hardcode pour les missions principales. Ajoutons à tout cela qu’un New Game+ est également accessible une fois l’aventure terminée ! Alors n’ayez crainte, si vous craquez pour Nioh, vous en aurez pour votre argent en termes de durée de vie, aucun risque là-dessus !
Une maniabilité aux petits oignons mais tout de même bien salée
Outre toutes ses possibilités dans la construction et l’utilisation de son personnage, Nioh offre également une expérience à la jouabilité bien ciselée, précise et réactive. Chaque style de combat est agréable et dispose de son propre feeling. Certains joueurs apprécieront un style en particulier et ne changeront que dans des cas particuliers, mais les plus aguerris n’hésiteront pas à alterner les styles en plein combo pour plus d’efficacité. Le challenge est au rendez-vous, il est impitoyable et mettra les nerfs de nombreux joueurs à toute épreuve, à tel point qu’une housse de silicone devrait être offerte pour tout achat d’un exemplaire de Nioh.
Si l’on peut reprocher à Dark Souls d’avoir des boss à la difficulté en dents de scie, oscillant entre l’infaisable et le tellement simple qu’on le réussit du premier coup, Nioh se montre nettement plus coriace de cet aspect. Il est en effet assez rare de tomber sur des boss simples que l’on bat du premier coup. Certains sont particulièrement dangereux et sont mêmes capables de vous tuer d’un seul coup si vous vous relâchez ne serait-ce qu’une seconde… vous êtes prévenus ! Le challenge est à la hauteur, même peut-être un peu trop corsé, à tel point que certains joueurs risquent purement et simplement d’être découragés et d’abandonner en cours de route. Il est extrêmement courant de parvenir à maîtriser un boss mais qu’il finisse par vous tuer alors qu’il ne reste plus qu’à lui administrer le coup de grâce… rien de mieux pour vous scier les nerfs, juré !
Et pour espérer s’en sortir, il est impératif de savoir gérer la jauge d’endurance présente juste en-dessous de la barre de vie. Appelée « Ki », cette barre se vide à chaque coup et se remplit doucement ensuite, comme dans Dark Souls. Mais un peu à la manière d’un Gears of War, une partie de l’endurance peut être regagnée rapidement si l’on appuie sur R1 au moment adéquat, lorsque William se met à briller en bleu. Si l’on peut mettre un peu de temps à maîtriser cette spécificité, force est de constater qu’elle apporte un véritable plus au gameplay et accroît clairement le dynamisme des combats. Cela empêche également de se retrouver à cours d’endurance en plus combat, ce qui implique de subir un coup de grâce et dans 90% des cas, une mort assurée. Mais c’est également valable pour les ennemis qu’il est possible d’épuiser puis d’achever grâce à une estoc ou une décapitation bien placée… plutôt jouissif ! Une fois cet élément essentiel maîtrisé, l’expérience prend une nouvelle dimension et se montre d’office plus agréable et grisante.
La générosité avant tout
Comme vous avez certainement déjà pu le constater jusqu’ici, Nioh est loin d’être avare en contenu, et c’est loin d’être terminé. A la manière d’un certain Diablo, occire les ennemis donne accès à une quantité phénoménale de butin. Ici, nous sommes loin de Dark Souls et des rares équipements lâchés par les ennemis. Presque chaque ennemi vaincu laisse tomber une arme, une pièce d’armure ou un objet. Les équipements se classent en différents niveaux de rareté allant du plus commun (en blanc) à l’exotique (violet). L’idée de proposer beaucoup de butin est plutôt bonne pour ce type de jeu, mais cela pourra vite fatiguer certains joueurs friands de simplicité. C’est donc à l’appréciation de chacun.
Mais cette abondance d’équipement a au moins le mérite d’apporter une autre particularité à Nioh : la forge. Cette fonctionnalité se montre particulièrement généreuse, sans doute un peu trop même. Accessible sur la carte du monde, la forge permet de créer des armes à partir de matériaux récupérés au cours des différentes missions. Ces matériaux ont eux-mêmes différents niveaux de rareté et plus celui-ci sera important, plus l’arme forgée sera efficace. Mais ce n’est pas tout puisqu’il est aussi possible de reforger une arme afin de réinitialiser ses capacités et d’en récupérer les plus intéressantes.
L’association d’armes permet quant à elle de fusionner une arme d’un niveau moindre avec une arme d’un niveau supérieur afin que la première se mette à son niveau. Bref, énormément de possibilités sont disponibles pour la forge mais encore une fois, bien que cela apporte une certaine richesse au titre, cela la rend aussi plus complexe. Il faut en effet pas mal de temps pour assimiler toutes les possibilités malgré les explications données en jeu. Certains joueurs pourraient avoir le vertige rien qu’en voyant toutes les possibilités offertes par la forge, et cela se comprend ! Quelques tests sont nécessaires avant de bien saisir toutes les subtilités. Mais une fois maîtrisé, tout cela facilite grandement l’aventure ! On passera en revanche très rapidement sur la fonction barbier permettant de personnaliser la coupe de cheveux et la barbe de Ger… oups pardon, William. L’idée est plutôt sympathique mais l’on a finalement trop peu de choix dans la personnalisation. Par contre, le fait de pouvoir changer l’apparence de son arme sans en changer les caractéristiques est plutôt sympathique et laisse pas mal de choix possibles !
Une réalisation mi-figue mi-raison
Techniquement, Nioh se montre particulièrement à la hauteur et a le grand mérite de proposer deux modes, laissant le choix au joueur entre le mode action avec 60 fps constants et une résolution variable, ou un mode cinéma avec des fps plus instables mais une résolution fixe et plus haute. Bien qu’il soit largement conseillé de choisir le mode action pour le confort de jeu, laisser le choix au joueur est une excellente idée que l’on devrait retrouver plus souvent dans d’autres productions ! Malheureusement, proposer du 60 fps constants ne s’est pas fait sans quelques sacrifices et l’on regrettera simplement la distance d’affichage un peu à la ramasse, loin des Dark Souls et ses paysages lointains. Une espèce de brouillard vient donc régulièrement cacher la vue mais, très honnêtement, c’est loin d’être une gêne, surtout lorsque l’on préfère la fluidité à une visibilité totale.
Les environnements, malgré quelques niveaux peu inspirés (bouuuuh des mines remplies de poison, quelle originalité !) ceux-ci sont tout de même relativement variés et proposent pas mal d’environnements différents qui collent parfaitement au contexte japonais. La modélisation est par contre quelque peu vieillissantes, notamment la roche, certains bâtiments etc. L’on reste certes dans quelque chose de très correct, mais l’on aurait pu espérer un peu plus. Cela dit, La modélisation des armures rattrape complètement la donne avec une précision redoutable, tout comme la variété des modèles proposés. Les visages sont également d’une qualité visuelle remarquable, ce que l’on remarque particulièrement lors des cinématiques, avec une modélisation des plus précises. Du côté sonore, il n’y a pas grande chose à dire, c’est du bon travail ! Les musiques japonisantes collent parfaitement au cadre du titre et sont d’une excellente qualité. De même, les doublages japonais sont une réussite et les amateurs de productions nippones devraient reconnaître quelques doubleurs bien connus !
Le plus gros regret du côté de la réalisation est sans doute le manque cruel de variété dans les ennemis, particulièrement les Yokai. Ces démons qui sont pourtant centraux dans le titre sont malheureusement trop peu nombreux. Ils sont certes très réussis dans leur design, mais l’on revoit beaucoup trop souvent les mêmes, avec parfois quelques petites variétés, comme des cristaux dans le dos pour induire une plus grande puissance, ou une couleur différente pour le changement d’élément (feu, vent, eau…). On est ici pas très loin des swap color propres aux jeux de combat, ce qui est franchement dommage.
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