Après un peu plus de cinq ans de développement et un report, No man’s Sky arrive enfin sur PlayStation 4 et sur nos PC. Révélé en 2013 avec un trailer à la VGX, le jeu respecte la plupart de ses promesses. Mais, hélas, ce n’est pas assez pour nous convaincre même s’il faut avouer qu’Hello Games continue de faire tout leur possible pour rendre leur œuvre spatiale procédurale digne de ce nom.
De vilains défauts…
Les petits gars de chez Hello Games n’avaient qu’un but durant le développement du jeu : nous faire voyager dans l’espace à des lieux que personnes d’autres n’allaient découvrir. Et on peut dire qu’avec ce jeu-là, ils ont réussi, et ce, grâce à une génération procédurale assez bien maîtrisée, qui peut prêter à rire à certains moments d’ailleurs, mais j’y reviendrai un peu plus tard.
No Man’s Sky commence sur une planète « tutoriel » qui vous expliquera ce que vous allez faire tout le reste du jeu. On se réveille donc sur une planète générée de manière procédurale, à côté de notre vaisseau qui est en mauvais état. La première chose à faire sera de trouver de quoi le réparer mais pas que, puisque notre équipement semble également être endommagé. On apprend donc à récupérer les différentes ressources sur la planète afin de construire notre scanner et enfin, pour remettre en état notre vaisseau et malheureusement, c’est là que les premiers problèmes du jeu surviennent.
Tout d’abord, votre inventaire est beaucoup trop limité. Entre les différents matériaux et les améliorations pour votre personnage, votre sac sera toujours plein ce qui est fort gênant. Certes, on peut toujours augmenter les cases d’emplacement, mais cela reste bien cher en plus d’être assez laborieux. En effet, il faut soit trouver un pass Atlas, soit chercher des capsules sur les planètes pour y parvenir.
Enfin, une fois la puce de piratage créée pour avoir un marqueur sur la plupart des capsules, il faut encore l’argent nécessaire pour récupérer ce précieux emplacement qui nous agrandira les poches et le nombre d’objets que l’on peut porter. Et vous devinez la suite je suppose, plus on a d’emplacements, plus ceux-ci nous coûtent cher à l’obtention et nous ruineront. Et ce n’est pas fini, cerise sur le gâteau, même avec les quarante-huit emplacements disponibles, vous serez toujours en manque de place. Heureusement que l’on peut transférer certains objets de notre inventaire dans celui du vaisseau mais serez-vous suffisamment tolérant pour accepter cela ? Cela dépend de vous.
No Man’s Sky brille sur un plan et pas des moindres, c’est celui de l’utilisation de la génération procédurale
D’ailleurs, parlons-en justement du vaisseau. Tout d’abord, les phases spatiales sont assez, je dirais, ennuyeuses… Effectivement, la vitesse de notre vaisseau est vraiment trop lente pour les ballades dans l’espace. Néanmoins, on peut remercier le système de carburant qui nous permet d’accélérer en vitesse lumière, mais celui-ci se coupera automatiquement à l’approche d’une planète ou d’une bataille.
Enfin, sachez que le maniement du vaisseau est beaucoup trop assisté ! On s’explique, on ne peut pas rater son atterrissage ni passer entre les crevasses du sol et enfin, même les combats qui sont pourtant extrêmement importants se révèlent très simples à remporter ! Eh bien oui, même pour les affrontement spatiaux, l’assistance à la visée beaucoup trop présente. Même en visant comme un pied on touche l’ennemi, un comble !
Autre problème aussi, c’est au niveau graphique. Certes, le jeu a une patte assez jolie, mais le clipping et l’aliasing sont omniprésents ce qui peut fatiguer les yeux assez rapidement. C’est loin d’être moche, au contraire ! Surtout pour un jeu indépendant même s’il est porté par Sony… Ce qui est en tout cas certain à nos yeux, c’est que No Man’s Sky aurait graphiquement pu tourner sur la génération précédente assez facilement mais… à un détail près ! Vous l’avez oublié ? La génération procédurale est l’élément clé de No Man’s Sky et heureusement qu’elle est là pour rattraper le tout !
…Pour une grande aventure !
Parce que oui, si il y a bien un truc que les petits gars de chez Hello Games ont clairement réussi pour le jeu, c’est l’utilisation de la génération procédurale. Un travail titanesque a été effectué avec cette fonctionnalité. Ainsi, on découvre que le moindre élément du jeu l’utilise à bon escient et c’est un plaisir de le constater. Que ce soit de la galaxie visitée à la flore locale, tout y est sans que Ne Man’s Sky ne souffre de ralentissement ne serait-ce qu’une seule fois ! D’ailleurs vous pourrez retrouver dans les images des espèces d’animaux assez bizarres que j’ai pu rencontrer lors de ma partie.
En parlant d’êtres vivants, vous rencontrerez plusieurs espèces extraterrestres avec lesquelles vous pourrez bien évidemment interagir. Mais pour cela, il va falloir apprendre leurs langues ! Pour y parvenir, vous devrez mettre les mains sur des « Pierres du savoir » dissimilées à travers les différentes planètes de la galaxie que vous être en train d’explorer. Mais il n’y a pas que ça, cela est également possible avec des monolithes, qui non content de vous apprendre des mots, vous feront découvrir petits à petits les raisons qui font que vous devez atteindre le centre de l’univers. A noter que les monolithes sont de petites statues que vous découvrirez dans le monde de No Man’s Sky.
Autrement, les différentes interactions avec vos compères vous permettront de réaliser des quêtes secondaires, réparer votre vaisseau, apprendre des mots supplémentaires et surtout, de commercer avec eux. Nous pourrons donc échanger nos objets collectés contre des unités, la monnaie du jeu. Autant vous dire que vous allez avoir besoin d’argent dans No Man’s Sky à l’image de mon exemple précédent sur le besoin d’agrandir la taille de notre sac, possibilité qui coûte excessivement cher.
No Man’s Sky nous emmène loin, très loin et avec des musiques qui nous font vibrer de plaisir
Au-delà de l’argent, commercer va également servir à récupérer une pièce importante pour crafter l’élément indispensable afin de traverser les galaxies. Enfin, les objets auront des prix différents dans les galaxies en fonction de la denrée présente dans celle-ci. En somme, le système de commerce se révèle simple mais efficace.
Mais quid de l’immersion ? Celle-ci est totale et est servie par une bande sonore qui nous provoque une jouissance auditive à chaque fois que la musique se lance. Elle se fait assez discrète sans pour autant se lancer à tout bout de champs. On peut remercier le groupe 65DAYSOFSTATIC et Paul Weir pour cette composition magistrale. Mais ce n’est pas tout ! Le style graphique s’approche des bandes-dessinées de science-fiction franco-belge de notre enfance, autant dire que j’étais aux anges.
Pour finir, on va encore se retrouver face à un dernier problème pour le titre d’Hello Games et il n’est pas des moindres… Effectivement, No Man’s Sky s’avère être très répétitif et on a l’impression que la sensation de faire des découvertes disparaît peu à peu… Un défaut extrêmement grave pour un jeu visant l’exploration spatiale.
Bref, on se contentera juste de crafter les cellules de distorsion puis partir vers d’autres galaxies. Crafter, partir, crafter, partir, encore et encore. On répétera ce processus pour atteindre le centre de l’univers et voir une cinématique et… je ne peux pas vous spoiler… Mais si je peux vous dire une chose, c’est que vous serez assez déçu, croyez-moi.
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