Tout comme la série Warriors avec les épisodes Dynasty, Samurai ou encore Empires, les simulations historiques développées par OMEGA Force ont droit à un traitement similaire. Pour l’anniversaire des trente ans de ce genre de jeux, ils s’invitent en grande pompe dans nos contrées européennes depuis cette année.
On a donc eu droit à Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence que nous avions testé ici et ensuite, c’était Romance of the Three Kingdoms XIII où nous vous avions également proposé un test complet à cette adresse le 18 Juillet 2016. Aujourd’hui et pour une sortie prévue le 28 Octobre 2016 sur PlayStation 4, c’est Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence – Ascension qui débarque chez nous.
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Quand on démarre Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence – Ascension et que l’on découvre l’interface des menus et celle présente lors du choix du chef de clan que l’on incarnera, on a clairement l’impression d’un simple copié-collé un peu comme quand l’on démarre un Dynasty Warriors 8 et que l’on joue après à Dynasty Warriors 8 : Empires mais rassurez-vous, dans le cas de Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence et de ce nouvel épisode Ascension, on se retrouve bel et bien avec un sacré paquet de features plutôt intéressantes bien que certains vilains défauts subsistent encore mais nous y reviendrons.
Tout d’abord et comme vous vous en doutez, on a bel et bien droit à des voix japonaises mais par contre, pas de sous-titres en français. Nous l’avions fortement souligné lors du premier test car pour un jeu gestion de cet acabit qui offre un nombre de possibilités conséquentes, nous sommes littéralement assommés sous la masse d’informations et de tutoriaux. Si l’on ne maîtrise pas la langue de Shakespeare sur le bout des doigts, on peut d’ores déjà tirer un trait sur le confort de jeu et la compréhension de tout ce que l’on peut faire avant un bon paquet d’heures.
Ainsi, vous voulez découvrir l’expérience de jeu en tant que Daimyo, il s’agit, en terme de gameplay, de la même interface autant au niveau de la gestion de votre cité que pour les batailles que vous devrez effectuer pour unifier le Japon. De ce fait, on ne s’étalera pas trop sur le contrôle du Daimyo puisque notre précédent test de Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence en parle uniquement.
Daimyo mais pas que !
Cela étant dit, nous allons donc nous consacrer à toutes les nouveautés qu’apportent cet opus. Premièrement, si Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence vous permettait d’incarner seulement un Daimyo, cela change complètement avec Ascension.
Effectivement, vous allez pouvoir vous mettre dans la peau de tous les rangs qui sont inférieurs à Daimyo qui signifie en gros que vous êtes à la tête de votre pays. Ainsi vous allez passer par les rangs Retailer, Chamberlain ou encore Castle Lord. Evidemment, lorsque vous démarrez tout en bas de l’échelle, vous n’aurez que peu de possibilités et il faudra construire vos districts (quartiers) en y façonnant des bâtiments et peu à peu, réunir suffisamment de ressources pour répondre aux attentes de vos supérieurs.
Vous gagnerez ainsi de l’honneur qui est un peu la monnaie d’ordre pour parvenir à être promu à un nouveau rang. Chaque rang apporte donc son lot de nouveautés et vous permet de sentir que vous prenez peu à peu de l’importance. Par exemple, au rang de Chamberlain, vous pourrez attaquer des ennemis et prendre des châteaux… Cependant, cela ne veut pas dire que le château vous appartiendra ! Effectivement, pour cela, il faudra que ce soit votre supérieur qui vous accorde le bien ! Néanmoins, une fois Daimyo, tous les châteaux pris vous appartiendront. Autrement, sachez aussi que si le clan actuel dans lequel vous démarrez la partie ne vous convient pas, vous êtes libres de le quitter pour en chercher un autre ou d’accepter une offre alléchante de… l’ennemi ! Ainsi, on se rend réellement compte de notre évolution et cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres car… des possibilités il y a !
Et justement, le problème que l’on reprochait à l’ancien opus, c’était cette déferlante de tutoriaux en anglais que l’on se prenait en tant que Daimyo. Il y en a toujours autant et même bien plus dans ce nouveau volet mais l’avantage, c’est qu’en démarrant tout en bas de la hiérarchie, les possibilités sont un peu moins nombreuses et cela permet d’appréhender avec un peu plus de douceur vos montées en grade. De plus, au moment de vous voir promu vers un rang qui vous accordera de nouvelles responsabilités, vous pourrez tout simplement refuser. En tout cas, l’une des premières promotions, il faut avouer que l’on est un peu paumé car on se retrouve à la tête d’une ville ou d’un château déjà complètement développé au niveau des bâtiments.
Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence – Ascension nous apporte la possibilité de démarrer au rang le plus bas avant de venir un véritable Daimyo !
En plus de cela, il faut avouer que ce qu’il manque, c’est un indicateur pour savoir quel type de bâtiments nous avons déjà construits ou non car malheureusement, Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence – Ascension tourne avec le même moteur graphique que son aîné et étant un peu pauvre, il faut obligatoirement regarder chaque quartier et voir quel bâtiment est posé dessus pour savoir si oui ou non le bâtiment que l’on souhaite construire est déjà fait. Bien évidemment, vous pouvez construire des salons de thé partout ! Ce que l’on veut dire par-là, c’est qu’on aimerait juste avoir un petit panneau pour nous dire ce que l’on a fait et pas fait.
Au-delà de ça, vous trouverez justement un sacré paquet de bâtiments différents et il vous faudra choisir le quartier opportun pour garantir le meilleur effet et surtout, je dirais même les meilleurs effets puisque ces derniers se combinent avec les infrastructures placées sur les districts adjacents. Pour cela, il y a un petit schéma en bas à droite de l’écran qui permet de voir quel quartier sera le plus bénéfique pour votre mine, ferme, camp de bûcheron, auberge ou encore, camp d’entraînement pour soldats !
Plus vous montez en grade, plus de possibilités il y a… et oui encore… Et vous pourrez être invité à participer à des batailles aux côtés de vos supérieurs afin de remporter de l’honneur et de grimper plus rapidement les échelons. De plus, si les batailles sont toujours aussi brouillonnes et que l’on peut encore utiliser des compétences pour améliorer son groupe ou au contraire, se protéger d’une amélioration adverse, on peut désormais effectuer des quêtes qui nous seront données au commencement de la bataille. Les réussir permet d’obtenir un bonus d’honneur. On remarquera néanmoins que graphiquement et techniquement, c’est toujours aussi difficile de se démarquer et que le soft aurait bien besoin d’un coup de jeune pour parvenir à mieux accrocher le joueur. Heureusement, il y a quand même quelques nouveautés sympathiques concernant l’aspect des batailles !
Touché, coulé !
Effectivement, Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence – Ascension apporte deux grosses nouveautés avec Ascension. Nous allons parler de la première qui est celle permettant d’effectuer des sièges ! Et bien oui, auparavant, la prise de château et de territoire se déroulait seulement dans des batailles classiques où lorsque l’ennemi n’avait plus d’armée, il suffisait plus ou moins d’arriver sur la carte du monde jusqu’au Q.G adverse.
Désormais, il y a carrément des batailles de sièges où vous devrez évoluer sur un champ de bataille équipé d’infrastructure. Une équipe défend, l’autre attaque et le but est de celui qui met en place le siège est de parvenir jusqu’au bâtiment appelé Tenshu et d’amener ses points de vie à zéro. Une fois cela fait, vous remportez la partie ! L’avantage, c’est que cela apporte aussi la possibilité de construire des tours et divers bâtiments pour qu’ils vous soient utiles pendant vos défenses de siège. Ces derniers peuvent être améliorés et même, customisés ! Une bonne chose donc qui rajoute encore des possibilités de gameplay. De plus, on notera une architecture des cartes assez variée et ainsi, les batailles de siège ne se ressembleront pas toutes.
Seconde nouveauté et pas des moindres, les batailles navales ! Si ces dernières sont dans la même lignée que les batailles terrestres par rapport à leur fonctionnement, on ne pourra que les trouver plus jolies graphiquement. La raison vient tout particulièrement de l’eau et des effets apportés à cette dernière. Avec les reflets et son mouvement, il faut avouer que les textures peu détaillées des cartes terrestres sont pour le coup, facilement « cachées » grâce à l’eau.
Enfin, si vous pouvez incarner un nombre incalculable de généraux et qu’une trame scénaristique se cache derrière chacun d’entre eux, de nouveaux scénarios et événements ont été ajoutés dont le siège d’Ōsaka avec le personnage très populaire que vous connaissez sans doute déjà Yukimura Sanada. Ainsi, on conserve toujours la présence des nombreux généraux et personnages japonais historiques qui ont été revisités par Koei Tecmo. Un bonheur pour les puristes ! De plus, on notera la présence d’un éditeur de généraux mais aussi, la possibilité de créer des événements historiques pendant vos futures parties et même, de les intégrer plus ou moins à l’histoire.
Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence – Ascension, les batailles navales et de siège apportent un très gros plus à l’expérience !
Autrement et grâce à l’ajout des nombreux statuts que sont Retailer, Chamberlain ou encore Castle Lord, vous allez pouvoir développer villes, châteaux et découvrir des terrains et environnements changeant d’une partie à l’autre. Ainsi, les quartiers où vous pourrez construire des bâtiments auront des particularités et il faudra placer ceux qui seront les plus effectifs. Il y aura trois types de bâtiments, un pour produire les ressources comme l’or, le bois ou encore l’acier, une autre pour en améliorer la quantité de production et enfin, le dernier type de bâtiment concerne l’entraînement des armées. Au total, ce sont plus d’une quarantaine de bâtiments qui sont proposés.
De plus, s’il est possible d’irriguer ses terres et de voir son environnement changé en conséquence mais ce n’est pas tout, la fonction Clear qui veut dire ici nettoyer une zone, permet de rajouter des quartiers vous permettant d’étendre vos terres et ainsi, pouvoir construire plus de bâtiments. Enfin, pour améliorer vos relations, les officiers, villageois, ou autres personnages viendront par moment vous proposer diverses constructions et si vous les acceptez, cela pour vous donner des récompenses comme de l’or, de l’amitié avec l’officier en question ou bien d’autres choses encore. A vous de choisir donc mais il sera difficile de répondre favorablement à tout le monde.
Enfin, vous pourrez aussi faire diverses recherches moyennant vos ressources pour vous donner accès aux nouveaux bâtiments puisque comme vous vous en doutez, les quarante constructions disponibles ne seront pas toutes disponibles d’un coup.
Plus facile donc ?
En soi, Nobunaga’s Ambition: Sphere of Influence – Ascension s’avère plus accessible que son aîné car l’on peut choisir de monter les échelons et donc, de débloquer les nouvelles possibilités petit à petit. Néanmoins, pour un jeu de gestion historique et militaire avec énormément de tutoriaux et de possibilités, la langue de Shakespeare ne rend clairement pas le jeu aussi approchable que d’autres jeux car toutes vos décisions et autres possibilités ne sautent pas forcément aux yeux et on ne comprend pas toujours ce que l’on fait.
Ainsi, il est clair que pour les fans de la licence, Ascension apporte beaucoup d’éléments qui raviront et qui boosteront indéniablement la durée de vie, les possibilités stratégiques et tout ce qui va avec. Par contre, pour les nouveaux venus, il reste très compliqué et ce, d’une manière générale. Ainsi, la durée de vie reste infinie avec toujours la possibilité d’afficher une centaine d’heures de jeu à vos compteurs selon votre manière de jouer pour seulement une partie. Effectivement, unifier le Japon, cela prend du temps.
L’ambiance Japon de la période Sengoku allant du XVe au XVIe siècle est toujours autant réussie avec des thèmes musicaux qui collent parfaitement et on mentionnera encore le travail qualitatif effectué pour chaque portrait de tous ses personnages emblématiques.
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