Comme pour fête un événement, ou tout simplement remercier les plus anciens fans de la série des Nobunaga’s Ambition, les petits gars de chez Koei Tecmo nous gratifient d’un quinzième opus pour la franchise : Nobunaga’s Ambition : Taishi. Alors que nous ne sommes pas encore deux ans après la sortie de Nobunaga’s Ambition : Sphere Of Influence – Ascension ou de son cousin, se déroulant en Chine, Romance Of The Three Kingdoms XIII, que voilà déjà le nouveau venu dans la famille. Bien que ces deux productions eussent été reçues en demi-teinte chez nous, qu’en est-il de cette nouvelle création ? Parvient-elle à nous séduire ? Et surtout, saura-t-elle vous séduire vous ? Découvrons donc cela tous ensemble.
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ToggleNobunaga’s Ambition : Taishi, retour d’un Japon en guerre
Poussée par un développement en profondeur, du point de vue historique, et cherchant à engager le joueur, cette franchise sait parler aux amateurs de jeux de stratégie. Proposant d’innombrables heures de jeu, Nobunaga’s Ambition : Taishi parvient à rentabiliser son prix sans la moindre difficulté. En effet, nous sommes loin des titres se terminant en une dizaine d’heures. Ici, il faut plutôt plancher sur plusieurs dizaines afin d’en faire le tour. Et encore, sa rejouabilité est telle, que vous pourrez, sans le moindre problème, revenir sur le soft à n’importe quel moment. De plus, ce dernier parvient à relaxer le joueur, tout en lui injectant cette dose de stress dont tout le monde a besoin au quotidien.
Présentant un développement en tour par tour, le titre nippon vous fera souffrir de la pire des maladies : allez, juste un tour de plus. En effet, vous aurez tant d’actions à réaliser à chaque tour, que vous ne pourrez pas attendre votre prochaine session afin de les voir se réaliser. Un véritable risque d’addiction vous guette, tant le jeu cherche à vous plonger dans son univers.
Nous sommes loin des titres se terminant en une dizaine d’heures. Ici, il faut plutôt plancher sur plusieurs dizaines afin d’en faire le tour.
Cette fois-ci, le jeu tend même à s’améliorer, en évitant de vous noyer sous pléthores de menus. Certes, bien que gardant encore pas mal de ses mécaniques habituelles, le titre cherche à faciliter votre vie. Ainsi, cette nouvelle production propose, une nouvelle fois, moult nouvelles mécaniques, mais pas sans pertes. Ainsi, ce sont de nouveaux éléments de gameplay qui prennent place, au détriment d’autres, qui se voient tout bonnement supprimés. De quoi soulever la hargne des plus anciens joueurs, qui ne retrouveront peut-être plus leur action favorite.
Du nouveau, de l’ancien, toujours plus d’éléments à maîtriser
Une nouvelle fois, le titre prendra place à l’ère Sengoku, au Japon. Une fois n’est pas coutume, le joueur devra choisir l’un des différents scénarios du jeu, afin d’y incarner l’un des Daimyo de l’époque. Le but est simple : diriger le clan, le faire prospérer et tenter d’unifier le Japon sous votre bannière. Et, n’ayez crainte si vous n’êtes pas forcément porté sur l’histoire du Japon, car le jeu est si complet, qu’il vous apprendra pas mal de choses sur la période où il se déroule, ainsi que sur les noms connus qui y ont vécu. Afin d’atteindre votre objectif final, vous devrez user de votre intelligence, de stratégie, du commerce, ainsi que de votre force militaire. De quoi vous occuper pas mal de temps à chaque tour de jeu !
Mais plutôt que de décrire continuellement ce nouveau titre, parlons un peu d’un ajout important. Outre toutes les nouvelles mécaniques ajoutées, Nobunaga’s Ambition : Taishi cherche à devenir accessible. Alors que son grand-frère perdait le joueur à travers d’interminables menus, cette nouvelle mouture simplifie la chose. Ainsi, au revoir les embranchements confus dans les menus, juste pour réaliser la plus petite action possible. Ici, un véritable tutoriel, plutôt complet, vous est proposé dès le lancement du jeu. Chaque élément de gameplay est expliqué avec des détails et une grande précision. De plus, chaque menu a été simplifié, de sorte à permettre une navigation plus rapide et intuitive. Mais ne vous leurrez pas, ces derniers sont toujours présents en un nombre qui a de quoi rebuter certains consommateurs.
Mais, comme pour montrer leur bonne volonté, les développeurs ont tenté de contourner le nombre affolant de menus. Pour ce faire, ils ont rassemblé ces derniers dans des sous-menus, dont l’arborescence est bien plus logique que dans les précédents.
Toute une histoire de diplomatie
Bien entendu, les améliorations du système de menus ne sont pas venues seules. Ainsi, vous pourrez désormais améliorer plus facilement vos relations avec les différents seigneurs alentours. Outre cet aspect diplomatique, vous pourrez aussi chercher à vous étendre sur les différents marchés du pays. Un moyen comme un autre de développer votre économie. Il faut bien le reconnaître, les développeurs ont abattu un travail titanesque. En effet, avoir simplifié un titre à ce point a dû relever des dix (à l’origine ils n’étaient pas douze) travaux d’Héraclès (ou Hercule).
Néanmoins, il faut bien se rendre compte que tout n’est pas parfait, puisque certaines mécaniques ne sont, d’aucune manière, présentées au joueur, qui doit donc se débrouiller seul. Bien entendu, il ne s’agit pas, pour autant, d’un véritable point noir. Le choix des développeurs a, peut-être, tout simplement été de proposer au joueur d’évoluer comme il entend. Ce qui demande donc à ce dernier de rechercher par lui-même ce qui est faisable, ou non, ce qui est rentable, ou ne l’est pas.
Un autre point à noter, est l’aspect sonore du jeu. Alors que les anciens opus ne brillaient pas par cet aspect, Nobunaga’s Ambition : Taishi change la donne. En effet, les différentes pistes du jeu tiennent la route, et proposent une belle expérience musicale au joueur. Ces dernières, s’adaptant on ne peut mieux à chaque élément du jeu sauront habiller votre aventure. Une véritable réussite, qui permet au jeu d’être d’autant plus agréable à parcourir.
Encore de la route à parcourir
S’il fallait retenir un point important, qui change le jeu, lui ajoute un peu de piment, ce serait le système de « résolution », appelé Resolve dans le jeu. Chaque seigneur possède sa résolution. Il s’agit de la valeur qui leur importe le plus, et qui leur donne des bonus. Un Daimyo peut très bien avoir comme valeur de construire une base puissante et ultra résistante. Alors qu’un autre pourrait être tourné totalement vers l’attaque. Prendre cet aspect en compte est très important, car cela pourrait changer la face d’un pays tout entier. De plus, même les seigneurs des autres clans possèdent ce système. Ce qui permet de voir le pays se développer différemment de partie en partie.
Désormais, il va être temps pour nous de revenir sur les quelques spécificités qui manquent à cet opus. Dans un premier temps, nous pouvons râler l’absence des batailles navales, qui apportaient un plus au précédent titre. De plus, les champs de bataille lors des sièges sont aussi absents de la partie. De quoi faire grogner le stratège qui sommeille en chacun de nous.
Enfin, j’aimerais revenir sur un autre point noir de la licence, qui n’est toujours pas corrigé ici : les graphismes. Certes, les graphismes ne sont pas au centre de ce genre de productions, mais il y a un minimum. L’aspect visuel, dans sa globalité, est amélioré mais la route est encore longue avant de proposer quelque chose de grande qualité. De plus, l’aspect un peu minimaliste des champs de bataille n’aide pas à améliorer le constat. Mais il ne faut pas oublier que le jeu ajoute beaucoup de bonnes choses. Il ne faut donc pas s’arrêter sur quelques petits défauts, surtout à la vue du travail des développeurs.
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