Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le studio Vanillaware, on peut citer des titres majeurs comme Odin Sphere, Murasama the Demon Blade ou encore Dragon’s Crown. Même si il n’a pas été développé par le studio susmentionné, on peut également citer Grand Kingdom (créé par un ancien de Vanillaware) qui reste dans l’esprit des autres jeux précédemment énoncés. Si vous avez déjà joué a Odin Sphere sur PS2, nous vous invitons à passer directement au paragraphe Odin Sphere PS2 vs Odin Sphere leifthrasir.
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ToggleIl était une fois Armageddon
Nous reviendrons évidemment sur les changements apportés à Odin Sphere l’original mais ce qui n’a pas changé en revanche, c’est son histoire épique. C’est sous forme de conte que nous est racontée l’histoire des cinq protagonistes qui interviennent dans le jeu. En effet, le titre démarre dans une mystérieuse pièce où l’on contrôle une petite fille nommée Alice, une fois le livre ramassé et ouvert, nous rentrons à l’intérieur d’une histoire prenant place dans le monde d’Erion qui est au bord de la destruction. C’est dans ce contexte apocalyptique que nous suivons successivement les aventures de Gwendolyn, Cornelius, Mercedes, Oswald et Velvet. Chacun à un objectif différent à atteindre, mais l’ingéniosité de ces cinq intrigues est qu’elles se recoupent parfaitement. On comprend ainsi tel ou tel événement au fur et à mesure que l’on progresse jusqu’à atteindre le sixième et dernier chapitre qui met un point final à tout ceci.
De plus, l’ambiance proposée correspond tout à fait à ce que l’on attend. Nous sommes à l’intérieur d’un livre de conte après tout. De ce fait, nous avons droit à de l’esprit chevaleresque en tout genre, du romantisme comme on en fait plus, mais également de la tragédie et de la cruauté. Dans cet univers héroic-fantasy où l’on peut rencontrer des dragons, des fées ou encore des gobelins, les personnages secondaires ont une importance non négligeable. En particulier les dirigeants des nations d’Erion comme Odin, Onyx ou Odette, la terrible reine des enfers. Leurs soifs de pouvoir font parties des rouages qui conduisent le monde à sa destruction. Etant donné qu’on les retrouve sans arrêt à travers nos cinq héros, on apprend à apprécier leurs profondeurs et leurs backgrounds respectifs.
Les beaux jours du beat’em all 2D
Odin Sphere c’est surtout un savant mélange de beat’em all 2D et de RPG. Pour éviter la redondance du gameplay, les cinq personnages principaux possèdent tous un style de combat et de déplacement qui leurs sont propres. Velvet peut, par exemple, attaquer à mi-distance avec ses chaines et les utiliser pour se balancer dans le décor afin de se déplacer efficacement. Mercedes à plutôt un style longue distance avec son arbalète et peux même voler grâce à sa condition de fée. Les trois autres ont un style plus corps à corps mais possèdent aussi leurs spécialités.
Tous ont un point commun, ils affrontent des hordes d’ennemis dans différentes zones labyrinthiques. Et parfois même des demi-boss sans oublier le fameux boss final du niveau. C’est surtout dans ces cas-là que le gameplay vous demandera un minimum de maîtrise. Il faut connaitre les forces et les faiblesses de son personnage et surtout bien se placer. Car le jeu est plus dur qu’il n’y parait surtout durant les premiers niveaux où votre personnage possède peu de ressources. Heureusement, très vite vous obtenez des compétences actives et passives qui vont vous permettre d’effectuer de meilleurs combos avec des dégâts accrus. Vous pouvez améliorer ces dernières en absorbants des phonons qui sont des petites lumières violettes laissées par vos ennemis quand ils tombent. Il suffit de les absorber avec votre arme pour les récupérer, mais elles peuvent aussi s’utiliser comme engrais pour des graines que vous pouvez planter n’importe où dans l’environnement. Car plus que l’expérience gagnée en combat, la nourriture est votre principale source de gain de niveaux.
Cuisine et Alchimie
Odin Sphere possède un côté culinaire assez développé avec énormément d’ingrédients et recettes gourmandes et croquantes comme dirait l’autre. On commence simplement à manger quelques fruits que l’on récolte soi-même puis, quand le restaurant itinérant de Maury est débloqué, si vous possédez les recettes (ramassées au cours du jeu) et les bons ingrédients, il pourra vous concocter des plats offrant largement plus d’xp que la normale. De plus, il faut noter que chaque aliment goulûment dégusté augmente vos points de vie maximum. Si vous manquez de bons produits frais, vous pouvez dépenser votre argent Valérien dans le village des Pookas qui sont les seuls à accepter cette monnaie provenant d’un royaume disparu (on vous laisse découvrir pourquoi). La monnaie courante est bien évidemment utile pour faire ses commissions auprès des marchands itinérants.
L’autre aspect sympathique où l’on manipule des ingrédients n’est autre que l’alchimie. En effet, de nombreuses potions, ramassées ou créer de vos propres mains, permettent de vous donner un coup de pouce en combat. Vous avez les concoctions offensives qui brûlent, empoisonnent…, mais aussi des mixtures vous donnant du soin, des buffs et autres avantage variés. Les composants se trouvent facilement grâce au loot, coffre et même dans le sol parfois où il faut débusquer ces petits chenapans. L’alchimie est d’autant plus utile car vous pouvez facilement préparer les potions désirées pour faire face à une situation bien précise étant donné que le jeu se met automatiquement en pause quand vous ouvrez l’inventaire.
Odin Sphere PS2 vs Odin Sphere leifthrasir
Voyons maintenant quels sont les changements apportés par cette remasterisation Odin Sphere Leifthrasir, une pratique très appréciée par Sony ces temps-ci. Evidemment, la nostalgie couplée au fait qu’Odin Sphere soit un très bon jeu de base, fait qu’on ne prend aucun risque en le sortant. Surtout si vous n’y avez jamais touché, on vous conseille fortement le titre. Mais voilà, est-il forcément intéressant pour ceux l’ayant déjà terminés même si c’était il y a des lustres ? Et bien la réponse est non. Pas au prix fort en tout cas. En effet, les modifications apportées sont purement techniques et ergonomiques. En revanche aucun contenu supplémentaire n’est à noter. On aurait pu, par exemple avoir un nouveau personnage, comme Odin ou même Ingway. Ainsi, le soft de Vanillaware garde les mêmes défauts dont le principal, à savoir, la redondance des scénarios. Le recyclage des mondes, monstres et autres boss y est pour beaucoup. On bénéficie seulement d’un new game + offrant un nouveau mode de difficulté pour les plus masochistes d’entre vous.
On précise que vous avez le choix entre jouer au mode classique, c’est-à-dire le jeu PS2 exactement pareil qu’à l’époque sauf au niveau graphique, mais il est difficile de faire ce choix quand on a goûté au nouveau rendu. En effet, l’inventaire est mieux géré : nous n’avons plus la dizaine de petits sacs avec tout le bazar niveau objets. Tout est classé par type et on gagne en place au fur et à mesure de la progression. On note également un nouveau système de levelling avec de nouvelles compétences, de nouveaux demi-Boss, et une alchimie plus flexible pour citer les points les plus importants. Vanillaware a peaufiné le tout pour rendre le jeu plus accessible en gommant les petites choses embêtantes, mais tout en gardant son identité et on peut dire qu’ils ont fait du très bon travail. Nous sommes loin de la remasterisation facile avec un simple lifting HD.
Plus beau que beau
C’est d’autant plus vrai quand on voit la refonte graphique. Il est indéniable que la direction artistique made in Vanillaware n’a pas pris une ride et est toujours magnifique pour les yeux. Les nouvelles consoles « post-PS2 » ont permis de sublimer encore plus le titre. Les décors ont gagné en vivacité et sont plus enchanteurs que jamais. Le chara-design type manga se voit encore renforcé. Mais c’est surtout au niveau des combats que l’on constate l’amélioration technique. Le tout est beaucoup plus fluide et les contrôles répondent mieux (notamment les sauts). Graphiquement encore, les attaques ultimes des personnages en mettent les yeux et sont un parfait exemple de cette beauté visuelle et technique.
Comme naguère, nous disposons d’une localisation parfaite avec des textes en français et le choix du doublage anglais et japonais. Ce dernier étant largement plus dans le ton. Les productions Vanillaware disposent de musiques toujours incroyables grâce au travail de Hitoshi Sakimoto. La preuve est que, même après toutes ces années, les thèmes nous reviennent tout de suite en mémoire. Surtout le morceau lorsque l’on complète une zone en attendant notre petite note.
Petit bémol tout de même, le titre bénéficie du Cross-Save mais pas du cross-buy. Avoir l’un sans l’autre parait illogique surtout que le titre est le même sur PS4, PS3 et PS Vita.
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