C’est bien un studio français nommé La Moutarde, qui est derrière ce fameux Old School Musical. On rappelle au passage que l’on avait vu le soft il y a plus de trois ans lors du Hero Festival à Marseille, plus précisément au Parc Chanot. Depuis, le soft a fait bien du chemin pour parvenir en ce 13 septembre sur PC et Switch dans sa version finale. Etes-vous prêts à vous ambiancer avec de bonnes vieilles musiques en 8 et 16 bits ?
Tib et Rob, les nouveaux héros de légende !
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Old School Musical se dote bien d’un mode histoire. Le bébé de La Moutarde nous plongera dans la peau de Tib et Rob. Nos deux personnages taillés comme des planches vivent sur une île, un peu coupée du monde. Ces derniers sont entraînés sans relâche par leur mère, afin qu’ils deviennent de véritables héros de jeux vidéo. Un beau jour, un vilain bug vient tout corrompre, et la mère de Tib et Rob a soudainement disparue, en laissant un simple mot. Nos deux héros vont donc partir à l’aventure pour retrouver leur mère, et enquêter sur ce mystérieux bug, qui suit nos héros partout dans leur périple.
Difficile de ne pas être indifférent devant le mode histoire d’OSM bourré de clins d’œil et drôles, et Tib et Rob qui en deviennent tout bonnement attachants !
C’est un peu bateau comme histoire vous en conviendrez, mais Old School Musical a le don de nous faire visiter moult mondes. Ceux-ci feront d’ailleurs référence à une palanquée de jeux vidéo comme Tortues Ninja, Mega Man, Metal Gear, Zelda, et j’en passe. On s’amusera à deviner systématiquement tous les nombreux clins d’œil de la pop culture des années 80 ou 90, disséminés dans cet univers d’Old School Musical, se dotant par ailleurs de dialogues très drôles, bien écrits, et transpirant indéniablement la passion.
Old School Musical arrive aussi à manier l’auto-dérision d’une main de maître. En effet, le titre se moque assez souvent de son propre scénario, et l’inspiration des scénaristes eux-mêmes. On pourra même parfois être assez surpris par quelques rebondissements, lorsque nous nous attendions par exemple à tout autre chose. En clair, à aucun moment le titre n’est prévisible, et on sera une fois de plus émerveillé par le nombre incalculables de mondes variés que l’on découvre, et qui font surtout remonter toute cette nostalgie des jeux 8 bits et 16 bits de l’époque.
Bouge ton corps, avec des poules !
Au-delà de ça, Old School Musical reste un jeu de rythme ultra simple en terme de gameplay. La jouabilité est complètement simple et intuitive, car il s’agira d’appuyer sur les boutons et les gachettes de la manette le tout, en suivant forcément le rythme des diverses musiques. On pourra par contre reprocher au soft d’avoir des notes pas réellement ultra variées sur le mode histoire du moins, mais on appréciera qu’elles soient pour le coup super bien calibrées ! Un certain PaRappa The Rapper Remastered devrait en prendre de la graine… En sus, sachez que votre vie dans le soft est une simple barre de santé. Lorsque vous ratez des notes, vous perdez de la vie et pour en regagner, vous devrez enchaîner les notes, remplir la jauge de multiplicateur en dessous de la jauge de vie, et ainsi vous refaire une santé.
En supplément de valider vos notes de musique, vous pouvez également voir nos héros à l’oeuvre. En effet, à chaque note réussie ou non, vous pouvez les observer en jeu réussir une action, se rater, ou avancer tranquillement sans embûche ou non. Malheureusement, si l’idée d’avoir un gameplay contemplatif en sus de participer aux actions de nos personnages est une bonne idée, on pourra regretter qu’il soit pratiquement impossible d’avoir les yeux rivés sur l’action de nos héros, et se concentrer en même temps sur les notes musicales à valider. C’est un peu le bât qui blessera mais pour le reste, tout est aux petits oignons. On notera aussi la possibilité de contrôler Rob directement à deux passages en particulier, mais cela ne sera qu’accessoire, car vous ne pourrez juste parler qu’aux divers villageois, et ce ne sera que pour les besoins du mode histoire en somme.
Old School Musical est probablement l’un des jeux de rythme à ne pas manquer, et offrant des mécaniques de gameplay ultra simples, et accessibles pour tous.
Côté mode de jeu, histoire de varier un peu la répétitivité de certaines notes aux boutons et aux gachettes de la switch, un mode Chicken Republic est aussi de la partie. En effet, après avoir bouclé le mode histoire en environ 2h30 à trois heures de jeu grand maximum en mode normal, vous pouvez vous frotter à ce mode de jeu sous le signe des poules. Vous démarrez sur une carte du monde, et ce mode de jeu se déroule pendant la campagne solo, alors que nos héros font un long chemin pour tuer de la poule maléfique. Avant de démarrer chaque musique, vous aurez automatiquement des malus, qui apparaîtront sur l’écran lors de la musique en question. Ces derniers consisteront à vous déstabiliser, et à vous faire perdre le fil du rythme de la musique. Attendez-vous à avoir des zooms soudains, un écran qui sursaute, qui se pixelise à mort, ou encore des notes qui se rétrécissent ou se déforment. Cela apporte un peu plus de variétés et de piment sur ce mode-là, dont vous pourrez certainement vous demander quand est-ce que ça finit, étant donné le nombre de musiques colossal qu’il y a sur Chicken Republic. En plus des trois heures du mode histoire, ledit mode va vous occuper encore de bonnes heures, sans compter qu’il y a le mode arcade pour refaire les musiques seul, ou via le mode multijoueur en local, rien que ça ! Pour 12,99 €, le contenu est plus qu’honnête !
La tracklist, parlons-en justement. Avec Dubmood, Zabutom, Hello World, Yponeko ou encore Le Plancton, autant dire que nous avons là de grosses pointures de la scène chiptune. On retrouve pour le coup quelques musiques absolument reconnaissables dès les premières notes, et d’autres musiques en version 8 et 16 bits totalement marquantes. A la rigueur, il y en aura une petite poignée qui ne seront pas inoubliables que ça mais sur les 50 musiques, il y en a largement plus de la moitié qui font plus que le café. D’ailleurs sur les 50 pistes musicales, sachez que la plupart seront déblocables également via le mode Chicken Republic.
On termine avec la réalisation graphique. Il fallait bien qu’Old School Musical, vu son nom, se dote forcément d’un style graphique rétro tout en pixel art. Et bien c’est chose faite, et le résultat est un bonheur pour la rétine. Le titre mélange même pixel art et textures 3D à certains passages, avec un rendu plus que joli. Il y a peut-être un peu d’aliasing sur certains tableaux en mode tablette comme docké mais néanmoins, la différence entre les deux modes de la switch n’est pas véritablement choquante visuellement parlant. Il y a aussi quelques décors qui se répètent un peu sur le mode Chicken Republic mais dans l’ensemble, les effets visuels comme les malus ou encore les bugs volontaires dans le jeu, sont furieusement bien rendus pour le coup. La Moutarde fait quasiment un sans faute de ce côté-là. On pourra peut-être légèrement pinailler sur un certain manque de détails à certains endroits, mais rien de bien méchant cela dit.
Cet article peut contenir des liens affiliés