On connaît surtout Codemasters pour les excellentes séries des Dirt ou encore des F1 (comme F1 2017 dernièrement, sachant qu’une version 2018 sort au mois d’août de cette même année), mais ils nous ont également prouvé qu’ils pouvaient créer des jeux un peu plus atypiques comme les RPG Overlord. Voyons si Onrush arrive à convaincre.
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ToggleEntre Overwatch et Motorstorm
Psyonix nous a rappelé, avec son Rocket League, qu’un jeu impliquant des voitures n’est pas uniquement synonyme de franchir une ligne d’arrivée avec un esprit du chacun pour soi. Mieux encore, il démontre qu’un titre de cet acabit peut parfaitement intégrer le fait que des bolides puissent travailler en équipe et s’affronter. Onrush fait partie de cette mouvance de productions vidéoludiques voulant mettre en avant l’aspect multijoueur et compétitif à l’image d’un MOBA. On pourrait presque l’appeler l’Overwatch automobile tant il en reprend pas mal de codes. Toutefois, contrairement au jeu de foot motorisé, il ne délaisse pas les circuits automobiles, mais il les met au second plan.
Car dans Onrush, c’est le travail d’équipe qui prime. Ici, les différents véhicules font office de champions. Chacun possède des capacités et un rôle bien définis. Certains sont là pour démolir ou gêner les concurrents et d’autres soutiennent les coéquipiers en fournissant du boost ou des boucliers. Le boost est d’ailleurs une composante majeure puisque le titre nous encourage à toujours mettre les gaz pour plusieurs raisons, mais la principale reste que c’est le moyen le plus rapide de remplir la jauge de rush. Une fois pleine, cela permet d’activer la capacité spéciale de la machine que l’on contrôle. Ces « ultimes » peuvent retourner des situations s’ils sont bien utilisés.
Onrush a créé un concept original en mélangeant la conduite nerveuse d’un Motorstorm et quelques codes de titres compétitifs tel que Overwatch, et ça marche plutôt bien.
Onrush n’est pas en reste en ce qui concerne la conduite. Certains développeurs sont des vétérans ayant travaillé sur d’autres figures du milieu comme DriveClub et – surtout – Motorstorm. Ce sont bien les sensations de l’exclusivité Sony que l’on retrouve manette en main. A la fois arcade et nerveuse, la tenue de route laisse peu de place aux temps morts. Un dynamisme est présent jusque dans les moindres détails. A commencer par le début de chaque course où l’on prend les commandes directement sur le circuit à fond les ballons. Par ailleurs, lorsque vous êtes trop loin de la zone d’action où tout le monde se trouve, un système vous fait respawn directement dans la mêlée. Ce mariage des genres, bien que bizarre sur le papier, fonctionne plutôt bien. En plus d’être original par rapport aux éternels jeux de course habituels, il a le mérite de prétendre séduire les joueurs non adeptes des classiques à quatre roues. En outre, malgré son look de bourrin, il ne manque pas de subtilité.
On Rush sur Onrush
Bien que l’on puisse s’amuser en solitaire en dégommant d’autres voitures ou en fonçant comme un dératé, le teamplay prend une plus grande place au fur et à mesure que le niveau monte. Il est très difficile de prendre la mesure du plein potentiel du jeu à ce niveau-là étant donné que les parties classées n’ont pas encore été charbonnées. De plus, lors de ce test (avec évidemment des serveurs peu remplis avant la sortie officielle), nous n’avons pas eu l’occasion de réellement tâter de la profondeur du jeu d’équipe. Il est tout de même nécessaire de ce préparer un minimum, ne serait-ce que pour choisir les voitures ou les motos les plus adéquates par rapport aux modes de jeu que l’on expérimente. Ces derniers sont d’ailleurs au nombre de quatre :
- Overdrive : Il s’agit de marquer des points en gardant votre bolide boosté en permanence. La jauge n’étant pas infinie, la difficulté réside dans le gain de boost constant par différents moyens. La première équipe arrivée à 10 000 points gagne.
- Switch : Ce mode ressemble un peu à celui des ballons sur Mario Kart. Tous les joueurs démarrent avec une moto et trois compteurs. Chaque démolition, crash ou takedown vous fait perdre un compteur et vous force à choisir une nouvelle voiture. Le match ne se termine que lorsque tous les compteurs de chaque joueur d’une équipe sont à zéro.
- Countdown : Un mode où le pilotage a autant d’importance que le jeu d’équipe. Le but est de passer des portes lumineuses sur le circuit pour rajouter du temps à son timer. Plus l’on enchaîne les portes et plus le gain est important. L’équipe qui écoule son temps perd la partie.
- Lockdown : Une zone circulaire apparaît sur le circuit et votre but est de rester à l’intérieur pendant plusieurs secondes afin de la capturer. Une tâche qui peut être ardue sachant qu’il faut être en supériorité numérique dans cette zone et que cette dernière avance à une vitesse constante.
Mis à part le mode Switch, les matchs se gagnent en emportant le plus de manches ce qui oblige parfois à économiser notre « Rush » toujours à l’image du soft de Blizzard. Lorsque l’on commence a tester les huit véhicules différents (2 motos et 5 voitures), on comprend rapidement quels engins seront les plus efficaces dans tel ou tel mode. Par exemple, la moto « The Blade », ayant comme capacité ultime de laisser une traînée de feu derrière elle pour détruire les suiveurs, est parfaite pour Countdown étant donné que la largeur des portails est plutôt mince.
Un des petits bémols que l’on pourrait donner à Onrush est son manque de contenu. On note un mode solo prénommé Superstar, offrant de nombreux défis contre l’IA, toutefois nous sommes toujours confrontés à ces quatre modes, ce qui est peu au bout du compte pour un jeu presque exclusivement multijoueur en ligne. Après vingt heures de jeu, même si le fun reste, on en fait vite le tour. L’arrivée des parties classées devrait redonner de l’intérêt, mais on espère vraiment qu’il y’aura un minimum de suivi avec des nouveautés à la clef. L’autre petit défaut vient de son concept en lui-même que l’on peut résumer parfois à : « Démolir ou conduire il faut choisir ». Du fait qu’il nous pousse souvent à la vitesse, il est difficile de jouer la carte du teamplay dans certaines situations.
Jaune fluo et rose bonbon
Codemasters maîtrise également son sujet en ce qui concerne les circuits. On en dénombre douze au total sachant qu’il y a des variations au niveau des saisons et des moments de la journée (jour, nuit, crépuscule, petit matin). C’est l’agencement que l’on retiendra en particulier. On alterne entre grands espaces, petits couloirs, virages serrés, tremplins et obstacles divers. Bref, tout est construit pour nous donner des occasions de foncer sur des adversaires pour les envoyer à la casse. Par ailleurs, nous avons beaucoup de phases aériennes car « les combats » se déroulent aussi dans les airs. En plus de pouvoir gagner du boost en prenant des risques (en faisait des tonneaux avec les voitures ou des salto avec les motos), il est surtout jouissif d’atterrir sur des véhicules ennemis pour les broyer.
Comme pour Overwatch (décidément il est partout), Onrush propose un système de coffre que l’on gagne à chaque niveau obtenu. Ces derniers débloquent uniquement du cosmétique pour vos pilotes, vos voitures, et des pierres tombales. Il s’agit de petites icônes en pixel art que vous laissez derrière vous lors d’un crash en votre défaveur. De nombreux succès vous permettent également de débloquer des bannières pour votre profil. Si le moteur graphique offre un rendu plus que correct, l’ambiance et le choix des couleurs frisent en revanche avec le mauvais goût. Des tons flashy et très kitch dominent majoritairement. Heureusement, pas mal de véhicules sont épargnés et disposent de design plutôt classes. L’ambiance sonore n’est pas en reste avec des morceaux rock qui s’implantent plutôt bien dans cet esprit fonceur, cependant on aurait aimé une playlist plus conséquente.
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