Operation Babel : New Tokyo Legacy est un dungeon J-RPG sorti sur PS Vita et PC ce 19 Mai 2017 mais il ne sera pas forcément à la portée de tous puisqu’il s’agit d’une suite. Effectivement et souvenez-vous, Operation Abyss : New Tokyo Legacy est sorti en Juin 2015 sur PS Vita et PC et il était le premier jeu de la licence.
Ainsi, même s’il possible de démarrer par le jeu testé aujourd’hui, d’un point de vue scénaristique et référence, il est tout de même préférable de passer l’épisode Abyss en premier. En plus et il faut l’avouer, le titre n’est pas forcément simple à prendre en main… Au final, un peu comme le premier opus…
En tout cas, si la licence vous charme et que vous aviez loupé le premier épisode intitulé Operation Abyss : New Tokyo Legacy, vous pouvez retrouver son test complet à cette adresse. Autrement, commençons tout de suite le test d’Operation Babel : New Tokyo Legacy.
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TogglePour maîtriser Babel, il faut Babbel
Operation Babel : New Tokyo Legacy est, comme on le disait, la suite d’Operation Abyss et de ce fait, l’histoire va reprendre là où elle s’était arrêtée dans l’épisode principal. Ainsi, vous retrouverez votre ville de Tokyo façon futuriste et la menace des Variants est de retour pour plonger le monde dans le chaos. Effectivement, un objet appelé Embryo est apparu dans le ciel et les groupes spécialisés dans l’extermination de Variants alias la CPA et le Xth Squad sont de retour.
Evidemment, votre nouveau héros va assister à une attaque et Noriko du Xth Squad aura vite fait de repérer notre potentiel à pouvoir maîtriser un pouvoir mystérieux… Et comme les cas comme nous sont rares, le Xth Squad est bien content de nous avoir trouvé. Bref, on repart de nouveau dans cette suite en quête de massacrer les Variants et sauver le monde. L’intrigue est rapidement mise en place et le tout s’enchaîne très vite avec, au final, peu de dialogues. Le plus gros bémol, c’est que l’on est lâché dans la fosse avec le minimum syndical en termes d’explications.
Vous le savez, les dungeon J-RPG signés Experience sont savoureux, techniques et très intéressants. Malheureusement, sans aucune information sur les possibilités de gameplay de celui-ci, c’est plutôt frustrant. Alors on cherche encore et encore, dans les menus, dans les tutoriaux avec des tonnes de blabla et d’informations… Tout cela, à assimiler dès les premières minutes de jeu. Car oui, mise à part nous dire : « Vous pouvez utiliser une équipe pré-construite par nos soins ou en façonner une vous-même mais attention, ça va être difficile » on ne nous dit pas grand chose.
Après avoir tourné dans tous les sens en quête de quelques informations, on peut enfin s’attaquer au premier donjon mais avant cela, sachez qu’il y a deux manières de jouer pour commencer une partie. Effectivement et avant de lancer votre première partie, vous remarquerez qu’il existe deux modes : Le classique et le mode basique. Le premier vous invite à créer vos héros sans passer par des portraits prédéfinis. Ici, vous pourrez choisir des tonnes de paramètres pour créer votre équipe de rêve en changeant la couleur de peau, la barbe, les cheveux et la couleur et bien d’autres choses encore. Le second mode vous envoie dans une expérience classique des jeux du studio du même nom où vous aurez 45 portraits prédéfinis avec quelques variantes de couleur pour chacun d’entre eux. Comme d’habitude, les portraits sont de toute beauté et les personnages sont vraiment charismatiques. Il y en aura pour tous les goûts et vous pourrez en plus de cela choisir une voix pour le personnage parmi un large panel.
Puisque l’on parle de voix, sachez que Operation Abyss : New Tokyo Legacy possède les voix japonaises mais que malheureusement, il n’aura que des sous-titres en anglais. Ainsi et il faut l’avouer, avec le départ un peu difficile où l’on est livré à nous-même et l’anglais en prime, il faut une bonne dose de courage pour arriver à se mettre complètement dans le jeu. Pourtant, celui-ci est doté de beaucoup d’éléments intéressants qui avaient été introduits dans le premier opus. En plus, la direction artistique est très jolie à l’image des portraits des personnages et cette ambiance univers science-fiction et cyberpunk de Tokyo fait toujours autant mouche. Ceux qui ont joué au premier ne seront en tout cas pas déçus de voir le scénario continuer et de revoir quelques visages familiers.
En tout cas, les premières impressions ne seront tout de même pas forcément positives pour les joueurs s’essayant pour la première fois à un jeu du genre et il faut le reconnaître, les premières minutes avec votre tout premier groupe pourront être difficiles. Avec le manque d’info au départ, on va vite essayer de se créer notre propre groupe de personnages et rapidement, on va se rendre compte que ceux-ci sont très faibles et que le premier donjon donnera du fil à retordre. En relançant une nouvelle partie, on aura cette fois-ci tendance à accepter les personnages pré créés puisque ceux-ci démarrent au niveau deux avec du meilleur équipement qui plus est. Mais à ce moment-là et en fouillant un peu, vous allez aussi vous rendre compte que vous pouvez changer le skin, la voix mais aussi le groupe sanguin des héros créés. Ainsi, cela donne directement un peu plus d’intérêt au premier groupe que l’on vous donne mais encore fallait-il le savoir ? Lire les instructions dans un jeu, c’est bien, mais être obligé de passer la liste extrêmement longue pour trouver le point qui nous intéresse, c’est moins bien.
De ba ba ba ba ba Babybel à ba ba ba ba ba Babel
Comme dans tous les jeux Experience, la création du personnage est relativement importante et tout comme avec le premier épisode, Operation Babel : New Tokyo Legacy vous propose les codes sanguins. Pour résumer brièvement, celui-ci sert à représenter tous les plus grands héros légendaires tels que Jeanne d’Arc ou encore Léonard de Vinci. Ils sont représentés par de magnifiques portraits et ils vous permettent de personnaliser le style de combat de votre personnage. Par exemple, Jeanne d’Arc vous permet d’orienter votre héros d’une manière équilibrée en attaque et en défense tandis que Léonard de Vinci s’occupe de l’aspect soutien en magie. Ce sont aussi eux qui vous permettent d’apprendre les techniques propres aux classes au fil des niveaux pris par vos personnages.
Néanmoins, vos personnages ne pourront pas sélectionner n’importe quel héros pour les supporter. En effet, avec le processus de création de personnages, vous allez choisir un trait de caractère bien précis parmi une multitude de disponibles et un autre pour votre orientation : maléfique, neutre ou bon. Ensuite, il faudra choisir un type qui affectera la répartition de vos caractéristiques et ainsi, orienter le personnage dans la direction de la magie, de l’utilisation d’armes en tout genre, de ninja ou encore, de personnages surpuissants.
Une fois cela fait, vous pourrez répartir quelques points de bonus de statistiques et enfin, choisir le héros ou l’héroïne légendaire qui sera lié à votre petit protégé. Pour donner un exemple, avoir le sang du héros Fuma veut dire que vous devez être maléfique tandis que pour Jeanne d’Arc, il faut être bon. Au passage, sachez qu’il y a tout de même vingt héros légendaires différents et que la petite nouveauté de cette suite, c’est qu’on peut maintenant rajouter un des codes sanguins supplémentaires – système Sub-Blood dans le jeu – afin de se créer de véritables classes hybrides. Le système se débloquera à un moment du jeu et le plus gros point fort, c’est que cela vous permet d’avoir deux types de sorts et de skills différents qui correspondent aux deux codes sanguins, d’augmenter vos HP et MP et de remporter des points bonus. Le malus, c’est que vous monterez les niveaux moins vite. Enfin, pour pousser le concept encore plus loin, cette suite vous donnera même l’opportunité de trouver des objets permettant d’utiliser encore plus de sorts et de compétences.
Comme d’habitude, vous pourrez équiper de très nombreux équipements sur vos personnages, ramasser des matériaux dans les donjons, identifier des objets lootés et espérer des objets rares, et enfin, crafter de tous nouveaux équipements ou en améliorer des anciens. Les possibilités sont donc toujours aussi nombreuses et les habitués du genre trouveront aisément leur compte. Pour ceux qui aiment le loot, vous passerez également beaucoup de temps à essayer le système Rise & Drop System qui consiste à vous faire enchaîner des affrontements contre des ennemis de plus en plus forts… Plus vous gagnez de combats, plus la jauge propre au système montera et vous fera affronter des ennemis de plus en plus forts… De plus, il est également possible de mettre les mains sur des ennemis que vous recherchiez mais le problème, c’est que vous avez aussi beaucoup de chance de vous faire mettre K.O puisque les Variants deviendront de plus en plus puissants au fil des combats.
Pour les combats, ils sont très similaires aux anciennes productions d’Experience et comme d’habitude, vous ne voyez pas vos personnages et voyez seulement vos ennemis. Skill, utilisation d’objets, défendre ou fuir seront vos options et même si les animations restent très simplettes, on appréciera la qualité du panel d’ennemis proposé. Pour les coups durs, vous pouvez compter aussi sur la jauge Unity qui se remplit lorsque vous infligez et recevez des dégâts ainsi que d’autres paramètres et cela permet de lancer des techniques avec l’ensemble de votre groupe. Effectivement, pour les affrontements, ce sont six personnages que vous pourrez utiliser et s’ils ont une bonne affinité entre-eux – évaluée grâce aux traits de caractères -, les coups de la jauge Unity ne seront que plus efficaces.
D’ailleurs et encore un bémol, les portraits des personnages sont tous petits et si vous avez tendance à en créer beaucoup, peut-être que vous ne vous souviendrez plus quel portrait correspond à un personnage de type corps à corps ou longue portée. Pour le coup, impossible de le savoir et comme le système de formation vous permet de mettre trois personnages en avant et trois en arrière, il faut que les combattants au corps à corps soient devant tandis que ceux à distances doivent être derrière. Ainsi, on se trompera souvent dans les formations et il faudra assez souvent repasser par les menus pour pouvoir avoir une formation optimale. Comme dit plus haut, c’est encore la cause d’une interface brouillonne, compliquée et pas vraiment intuitive.
La tour de Babel ?
Comme d’habitude avec le studio Experience, il faudra enchaîner des donjons et encore des donjons. Vous aurez une vue FPS et vous vous déplacerez de case en case dans des donjons qui gagneront en complexité au fil de la progression. Heureusement, la fonction de planification de déplacement façon GPS est toujours de la partie. En effet, lorsque vous avez déjà explorer un donjon, il est possible de sélectionner votre déplacement à partir de votre position jusqu’à un autre… C’est franchement toujours aussi pratique.
Concernant la qualité graphique des environnements, cela est assez représentatif du boulot d’Experience et on prendra plaisir à explorer les zones. On trouvera toujours des portes fermées nécessitant un objet ou une action pour les ouvrir, des précipices à franchir où il faudra utiliser un sort de lévitation, de puissants Variants de type wanted à vaincre, des zones cachées et des pièges à éviter sur des objets appelés Code Chip.
Les Code Chip renferment des objets et pour les récupérer, il va falloir utiliser un personnage de type Academic et découvrir la nature du piège afin de ne pas recevoir de dégâts, une altération d’état etc. Même s’il est indiqué à l’écran qu’il y a de fortes chances qu’un objet soit piégé de telle ou telle manière, les personnages Academic n’ont pas la science infuse et peuvent parfois se tromper… Dans le pire des cas, vous pouvez toujours utiliser un sort de scan pour découvrir le piège. Concernant la classe académique, sachez que ce sont aussi eux qui sont capables d’identifier des objets inconnus. Si vous n’en possédez pas dans votre équipe, vous pouvez toujours passer par la case laboratoire de développement et payer de vos GP, la monnaie du jeu.
Puisque l’on vous parlait de difficultés en début de test, sachez que si Operation Babel : New Tokyo Legacy vous permet de créer vingt-quatre personnages différents pour votre groupe, c’est pour que vous puissiez avoir des équipes de secours. Effectivement, si votre groupe est mis au tapis en donjon, ceux-ci seront laissés sur place et pour les sauver, il faudra dépenser de l’argent au centre médical. Autre point, le mana pour l’utilisation des sorts, il n’y en a pas ! En effet et par sortie en territoire ennemi, vous aurez un nombre limité d’utilisation de sorts… ce qui rend la tâche difficile. A cela, on ajoute le fait que vous ne prendrez aucun niveau en donjon et que cette dernière est stockée ! Pour prendre les niveaux, il faut automatiquement rentrer à la base se reposer.
Côté musiques, celles-ci sont plutôt sympathiques dans leur ensemble et on reconnaît bien là le savoir faire d’Experience à ce niveau. Quant à la durée de vie, celle-ci est toujours aussi énorme pour un jeu du genre. La trame principale vous prendra un sacret paquet d’heures de jeu tandis que si vous tombés dans le piège de vouloir créer la meilleure équipe possible, vous allez pouvoir facilement multiplier votre temps de jeu. Avouons-le, avec les sympathiques portraits et les possibilités de customisation de personnages avec le code sanguin, l’orientation et même la nouveauté permettant de faire des personnages dotés de deux groupes, il y a vraiment de quoi faire.
Enfin, on notera une nouvelle fois l’aspect multijoueur permettant de laisser des messages aux autres joueurs. Une possibilité toujours aussi sympa qui permet d’apporter une dimension moins solitaire au genre d’autant plus qu’avec une telle difficulté, certains messages de mise en garde pourront faire plaisirs à lire…
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