Disponible depuis le 19 avril dernier sur Steam après plusieurs phases de bêta, Orcs Must Die! Unchained est proposé gratuitement aux joueurs en suivant le modèle du free-to-play. Cette nouvelle itération à la célèbre série des Orcs Must Die! sort un peu des sentiers battus et s’aventure sur un savant mélange entre Tower Defense et MOBA.
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Orcs Must Die! Unchained est un jeu qui se joue à la troisième personne. Vous incarnez un héros qui devra défendre un point stratégique, et c’est à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur l’objectif principal. Pas la peine d’inclure de campagne scénarisée là où il n’y en a pas besoin, le jeu se focalise sur ses mécaniques de gameplay bien ficelées et sa maniabilité quasi-immédiate. Pour ce faire, on vous proposera d’entrée de jeu un long didacticiel pour vous familiariser avec toutes les subtilités du soft. Bien que les capacités s’apprennent au fur et à mesure que vous enchaînerez les parties, il reste fort recommandé de faire ce tutoriel. Cela permettra aux joueurs de comprendre un peu ce qu’il faut faire en partie et optimiser l’utilisation des pièges et des autres capacités.
Le soft essaye d’allier les composantes du Tower Defense, ce qu’il sait très bien faire et des éléments tirés du MOBA. En début de partie, vous choisirez donc parmi plusieurs héros – trois disponibles d’entrée de jeu gratuitement – et vous allez devoir défendre votre base. Chaque héros dispose des techniques qui lui sont propres. On retrouve par ailleurs un arbalétrier polyvalent, une mage ou encore un loup-garou abrupt au corps à corps. D’autres seront ensuite déblocables à travers la boutique du titre sur laquelle nous reviendrons un peu plus tard dans ce test. Une fois que vous êtes lancés en pleine partie, vous devrez donc jongler entre deux composantes importantes : les techniques de votre héros mais également l’intégration de divers pièges.
Pour ce qui est de notre protagoniste, il s’apparente fort à ce que vous avez dans les MOBA-action. Vous disposerez d’une attaque standard, d’une secondaire et de plusieurs techniques qui lui sont propres. En fonction de l’avancée de votre partie, vous gagnerez en point d’expérience et pourrez monter jusqu’à quatre niveaux. A chaque pallier, vous pourrez augmenter trois talents comme augmenter une compétence ou un sort et gagnerez donc en efficacité. Des potions et autres consommables pourront aussi être utilisés.
Mais une fois votre héros bien pris en main, il va falloir user de vos pièges et c’est là que tout commence vraiment. La dimension stratégique des champs de bataille est importante et il faudra savoir où et comment mettre vos traquenards pour affaiblir et ralentir les vagues ennemis. Car avouons-le, même en étant très fort, il est impossible de terminer une partie sans l’aide de ces fameux pièges, qui prennent une place capitale dans votre aventure. Et encore, quand bien même vous les installez, il sera même vital de les mettre au bon endroit. Parfois, il sera plus judicieux de les espacer et en mettre à l’endroit d’arrivée des ennemis et près de votre base, parfois il sera important de les centraliser au même endroit. Parmi ces pièges, on peut compter sur les barricades qui permettent de bloquer l’accès à un passage. S’ils n’ont aucune utilité offensive, ils assureront le contrôle sur les ennemis en les conduisant par exemple, à un chemin plus long ou dans un endroit où vous aurez pris soin d’y installer moult raisons de les tuer.
Indéniablement. le titre utilise un savant mélange des deux genres et le tout est très bien orchestré. Un peu difficile au début, il n’est en rien frustrant puisque l’on apprend de ces erreurs et l’on finit par connaître peu à peu les démarches à effectuer. Chaque niveau que l’on a pu parcourir était savamment bien pensé et le level-design est très bon. Hormis quelques faiblesses sur certaines cartes, elles sont pour la plupart de grande qualité et l’on retrouvera pour chacune d’entre elles, ses faiblesses et ses qualités.
A la fois addictif et motivant
Principalement deux gros modes de jeu proposés. Bien sûr, nous avons droit à un mode sans fin – où le but sera de faire le plus de manches possibles et un défi hebdomadaire pour nous faire venir mais le nerf de la guerre se situe dans les modes champs de bataille et sabotage. Le premier, jouable solo ou en coopération, est on ne peut plus basique et représente bien ce que l’on a expliqué ci-dessus. On parcourt les différents niveaux à la difficulté croissante et il faudra réussir à survivre à toutes les manches sans que votre base soit à zéro point de vie. Finalement, c’est assez fun et l’on se prend vite au jeu. Si solo c’est assez compliqué, notamment au début des manches, cela reste faisable et l’on pourra donc s’amuser seul. A plusieurs joueurs, la dimension coopération prend le relais et c’est un gros point fort.
Pour ce qui est du mode sabotage, bien qu’il soit bien pensé, il n’a rien de transcendant. On reprend le même principe que le mode précité – le champ de bataille, sauf qu’il faut jouer obligatoirement en ligne avec deux autres joueurs. Deux équipes de trois s’affrontent mais pas sur la même partie. En fait, les deux équipes devront terminer le même niveau sur la même arène mais ne se rencontrent jamais. En fait, c’est un peu comme si la seconde équipe jouait dans une dimension parallèle. C’est au groupe qui réalise le plus de points qui gagne. Le but étant donc de garder le maximum de points de vie à sa base et de faire le meilleur score. D’ailleurs, chaque joueur pourra lancer deux malus sur l’équipe adverse à chaque manche, divisé en deux catégories : la première va rajouter un type d’ennemis tandis que la seconde va lancer une altération d’état (étourdissement, utilisation plus importante du mana…).
Le souci avec ce mode sabotage est qu’il est loin d’être abouti. Il n’y a rien de véritablement marquant et le fait de ne jamais rencontrer nos adversaires ne donne pas la sensation d’affronter une autre équipe. On nous dirait que c’est l’IA et ce serait la même chose. Parce que oui, hormis le côté compétitif et l’utilisation de malus, ce sont les seules interactions que vous aurez avec l’équipe en face et c’est un peu dommage. Peut-être aurait-il fallu rajouter un mode spectateur, au moins quand on est mort, déployer des ennemis à des zones spécifiques en début de manche ou trouver le moyen de rendre le tout un peu plus stratégique.
On les enchaîne et on n’arrête pas !
Sans surprise, Orcs Must Die! Unchained intègre également un système de progression sympathique. Si les niveaux gagnés n’ont qu’une incidence que sur les premiers terrains à débloquer, il y a d’autres éléments qui peuvent être améliorés et principalement les pièges. Chaque piège peut monter de niveau, permettant d’accroître son efficacité. Un piège offensif fera par exemple plus de dégât tandis qu’une barricade sera plus résistante. Pour cela, vous devrez récolter des pièces que vous obtiendrez aléatoirement dans des coffres à ouvrir. Si ces derniers s’obtiennent à travers de l’argent réel dans la boutique, vous pouvez aussi en obtenir à travers les missions hebdomadaires et la réussite de chaque carte. De plus, vous obtiendrez un coffre supplémentaire à chaque fois que vous réussissez un niveau avec un nouveau héros ce qui appuie clairement sur la rejouabilité, donnant une excellente durée de vie au soft qui n’aura qu’une seule limite : votre capacité à accrocher ou non au concept.
Du coup, bien qu’il y ait des achats disponibles avec de l’argent réel, le soft arrive à tirer profit de son modèle économique sans pour autant s’apparenter à un pay-to-win. Il est possible d’acheter de nombreux costumes – qui sont sacrément classes au passage, tout comme un bonus d’expérience et de gain d’argent pendant une semaine mais c’est à peu près tout. Il est juste dommage que l’on ne puisse pas transférer de l’argent du jeu contre des pièces d’or (la monnaie « payant ») qui aurait permis de s’offrir malgré tout quelques coffres, même à budget conséquent.
A côté de tout cela, on se retrouve avec une page de profil et un atelier. Sur la première page, on peut y retrouver toutes les informations relatives à notre avancée et notamment retrouver notre niveau, notre rang et quelques quêtes avec objectifs. Il est par ailleurs possible de rejoindre une guilde pour jouer avec d’autres joueurs. Côté atelier, on peut retrouver notre héros et assigner un équipement pour celui-ci. C’est également là que l’on améliorera nos pièges et que l’on trouvera des gardiens utilisables en jeu (sorte de défenseur qui protège une zone ciblée).
Techniquement parlant, Orcs Must Die! Unchained est plutôt bon. Son cachet visuel permet de combler les faiblesses graphiques, notamment avec des modélisations de personnages pas toujours très réussies (les ennemis sont souvent laids). Mais cela tourne bien, le matchmaking est assez rapide et les serveurs de jeu sont stables. La bande-son est aussi très réussie et s’il n’y a pas de musiques que l’on retiendra, quelques bruitages et sons sont tout de même vraiment sympathiques. On notera notamment le petit chant que l’on entendra lorsqu’une partie est trouvée et que l’on doit confirmer ou encore la célébration lorsque l’on gagne une partie.
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