Sans surprise, Ori and the Blind Forest faisait partie des titres que l’on attendait le plus de voir sur nos consoles cette année. Derrière ses airs faussement indépendants, c’est à Moon Studios a qui l’on doit cette petite perle vidéoludique. Vous l’avez compris, ce petit bijou nous a tapé dans l’œil et s’annonçait dès le début comme un mélange entre poésie, beauté visuelle et véritable partie de plaisir. Est-ce vraiment le cas ?
Vous allez incarner Ori, une petite créature de lumière. Sous ses airs de petite bête mignonne et sans défense, Ori n’en reste pas moins le gardien d’un arbre ancestral qui protège la forêt et la maintien en équilibre. Après une terrible chute, Ori sera recueilli par un être bienveillant et qui prendra soin de vous : Naru. Telle une mère adoptive, elle couvrira notre protagoniste et de véritables liens se tisseront entre eux… jusqu’au jour où un tragique événement se produit, emportant notre protecteur vers l’autre monde, laissant la forêt s’éteindre petit à petit…
Si vous aussi vous êtes du genre à fondre devant une histoire émouvante, préparez-vous à verser quelques larmes dès les premières minutes de Ori and the Blind Forest. L’introduction transcende le cœur, et les premières scènes savent nous mettent en émoi, tel un concentré émotionnel qui traverse votre âme. Entre claque visuelle et narration enivrante, Ori and the Blind Forest a décidément tout pour plaire et respire de bonnes intentions.
Il court il court le furet…
… le furet du bois Nibel. Le premier bijou de Moon Studios signe ici une véritable prouesse artistique en offrant au jeu une palette graphique incroyable, des décors somptueusement choisis et un tableau visuel à tomber par terre. Ori and the Blind Forest est incontestablement une claque graphique, le tout soutenu par une bande-son qui ne fait qu’accentuer le sentiment de dépaysement et d’immersion. Une dimension artistique de première classe qui fait du jeu, l’un des plus beaux titres à ce jour.
Cependant, attention, derrière ses airs poétiques et attirants, il n’est cependant pas considéré comme un jeu tout public, ou en tout cas, destiné à un jeune public, comme ses visuels pourraient laisser supposer. Certes, Ori and the Blind Forest se caractérise comme un jeu d’action et de plateformes mais n’en reste pas moins un metroidvania, une aventure exigeante où chaque action doit être réfléchie et où le timing doit être quasi parfait.
Ainsi, vous devrez préalablement avoir acquis certaines compétences avant de pouvoir passer à un endroit ou réussir à battre tel ou tel monstre. Vous évoluerez dans le jeu au même rythme que votre personnage augmentera ses capacités. Trois branches de compétences seront proposées, avec une, plutôt axée sur la survie, l’autre sur les caractéristiques et la dernière, sur l’offensive. Une véritable gestion de ses points de talents mêlée à un système d’expérience bien ficelé.
Finalement, créature mignonne ou faut-il s’en méfier ?
Les adorateurs de challenge vont tout simplement être bercés par cette merveilleuse trouvaille, dorlotés par des musiques enivrantes et des visuels somptueux. Mais les moins téméraires d’entre vous se risqueront à se lancer dans une aventure exigeante, où vous devrez prendre votre mal en patience et réessayer, encore et encore. De plus, le soft va nous offrir ici un système de sauvegarde totalement novateur et ingénieux.
Et ingénieux est vraiment le bon mot. Moon Studios a intégré ici une méthode de point de contrôle particulièrement bien trouvée. C’est le joueur qui décide de où et quand il pourra sauvegarder. Mais attention, pas tout le temps ! Ainsi, il s’agit ici d’une sauvegarde que je pourrais appeler « manuelle mais limitée ». Je m’explique : Ori disposera en plus d’une jauge de vie, une jauge de pouvoir. Celle-ci vous permettra de créer des points de sauvegarde où vous le souhaitez.
De ce fait, peu importe l’endroit où vous vous trouverez, vous pourrez alors activer un Lien d’âme vous permettant de sauvegarder à ce point précis. Cependant voilà, la complexité de la chose réside du fait que ce pouvoir n’est pas illimité. Votre jauge servira également à d’autres capacités tel que détruire un mur spécifique ou utiliser votre attaque spéciale. De plus, votre jauge ne se restaure pas au fil du temps mais grâce à des cristaux parsemés ci et là sur votre chemin. S’en suit alors tout un stratagème pour trouver le juste milieu entre utilisation des compétences, déployer au bon endroit son point de sauvegarde et j’en passe…
Malheureusement, petit bas qui blesse, le titre se veut un peu trop axé sur le principe du « Die & Retry », c’est à dire meurt et recommence, encore et encore. Les moins patients d’entre vous risquent de se heurter contre la difficulté de ce système. A noter également que certains décors se confondent avec les ennemis ou les obstacles renforçant encore un peu plus ce côté frustrant de devoir recommencer. Surtout si l’on a pas déployer de sauvegarde depuis un petit moment. Ceci dit, ces petites notes négatives relèvent du détails et ne viennent pas impacter l’immense partie de plaisir qu’offre le jeu. Et franchement, pas de quoi casser trois pattes à un poney, et encore moins à une créature de la forêt !
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