Le tout jeune studio chinois Bonfire Entertainment a sorti ce mois-ci son premier bébé. Il s’agit ni plus ni moins d’Orginal Journey. Le joueur y incarne une petite créature qui va tenter de faire ses preuves envers les siens, afin d’éviter que sa race entière ne disparaisse. Pour cela, l’armée dans laquelle il est engagé va tenter de retrouver un puissant artefact caché sur la planète Shadow. Mais que vaut réellement cette aventure qui nous promet d’être originale rien que par son nom ? Mystère et boule de gomme.
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L’aventure commence quand la petite boule noire que nous incarnons arrive en retard au premier briefing qui résume la mission : sauver l’espèce. Forcément, le personnage se fait sermonner, et on lui fait comprendre qu’elle n’est qu’un bleu, et qu’il va falloir qu’elle se bouge pour avoir un tant soit peu de respect. Retournement de situation oblige, la petite boule noire arrive rapidement à attirer l’attention sur elle, parce qu’elle n’est pas si incompétente que ça et a su montrer qu’elle savait se battre comme un vrai soldat face aux hostiles créatures de la planète inconnue.
Les mécaniques sont simples à comprendre
Le principal intérêt du titre : exploser du méchant. Pour cela, le jeu offre la possibilité de parcourir un monde gérant aléatoirement des petites arènes 2D. Une fois dans une de ces arènes, il faut bien entendu arriver au bout de la menace présente afin de passer au tableau suivant et ainsi avancer dans l’histoire. Les combats permettent de récolter des ressources que les ennemis laissent tomber par terre, ainsi que des cristaux qui font office de monnaie d’échange. Si nous venons à perdre un combat, nous perdons une partie des ressources accumulées. Il est donc parfois assez judicieux de retourner au camps afin de préserver un certain stock et repartir au combat plus tard. Toutefois, cette manœuvre a pour contrainte de nous faire repartir au début.
Le retour à la base sert donc à stocker les ressources comme dit précédemment, mais aussi à améliorer le personnage en craftant des armures avec les ressources accumulées, ou bien même des armes, ou bien acheter du matériel à un vendeur. Une fois cela bien géré, il sera alors plus facile d’aller plus loin dans l’exploration de la planète Shadow. Toutefois, rien n’est insurmontable et le jeu se trouve être plutôt simple. Retourner au camp pendant une traversée s’avère se rapprocher d’une perte de temps redondante. Alors si le joueur se débrouille, il n’aura pas de difficulté à enchaîner les petits combats, toujours entrecoupés par la possibilité de rentrer à la base, ou de profiter d’un bonus de ravitaillement/de soin et continuer sa route tel un warrior invulnérable.
L’originalité ne fait pas tout
Si Original Journey peut pendant les première minutes paraître original par ses graphismes en noir et blanc, ça ne l’empêche pas d’accumuler un certain nombre de problèmes. Premièrement, sa direction artistique ne parvient pas à éveiller un intérêt sur le long terme. Dans son rendu, le jeu s’avère être assez plat très rapidement, tant littéralement (sans relief, ni profondeur) qu’au niveau gratifiant (pas d’émerveillement). Ce qui le rendait attractif dans un premier temps, se transforme en un élément lassant. Deuxièmement, les graphismes empêchent une bonne lisibilité de l’action quand les ennemis deviennent un peu nombreux. Les arènes étant petites, tout est compacté en un seul point et il est alors difficile de se repérer au milieu des tirs et des cibles mouvantes pourtant pas bien rapides. Par conséquent, on y perd souvent son personnage malgré la flèche verte au dessus de sa tête.
Peu d’éléments se révèlent efficaces pour apprécier le jeu
Les combats ne sont pas épargnés, en effet il est parfois difficile de distinguer les éléments « interactifs » du décor car aucun élément n’en ressort réellement. De ce fait, les « pièges » sont à peine visibles. Il y a aussi des blocs de pierre qui bouchent la ligne de tirs, ces derniers peuvent être détruits, mais bizarrement, le personnage peut les traverser afin de tirer de l’autre côté. Tandis que d’autres blocs bloquent les tirs et son physiquement un obstacle pour le personnage. Drôle de choix, en plus de ne pas être très cohérent. De plus, les combats sont d’une extrême mollesse, c’est lent et sans dynamisme. Les vibrations ne sont pas présentes (même pas dans les options) alors que la manette est bien prise en compte sur PC, ce qui donne la sensation de n’avoir aucun impact ni aucune prise sur le jeu. Puis, cerise sur le gâteau, le personnage ne peut tirer que sur un axe horizontal (donc gauche et droite), ce qui a pour résultat de rendre le tout plus rigide qu’il ne le devrait.
Pour continuer sur les défauts, sachez que le jeu n’est pas très vivant non plus quant à sa mise en scène. C’est assez mou, et la musique répétitive et peu inspirée n’aide pas à l’identification d’un univers. Toutefois, les dialogues (qui ne sont pas doublés) ne sont pas inintéressants à défaut d’être très développés. Il se peut que certains éprouvent donc de l’intérêt à parcourir le titre afin de découvrir les tenants et aboutissants de l’histoire. À condition de tenir face à la répétitivité du jeu se faisant sentir assez rapidement. Original Journey n’est en plus pas très difficile, il ne sera donc pas long à terminer. Nous estimons la durée de vie à un peu plus de 6 heures. Ce qui est tout à fait correct pour le prix proposé.
Conclusion du test Original Journey
Quelconque ? C’est ce que semble être Orginal Journey. Son principal attrait : sa direction artistique ne parvient tout de même pas à se distinguer suffisamment pour garder le joueur en haleine. Le reste du jeu n’est pas plus à la hauteur et souffre de trop de défauts pour susciter de l’enthousiasme. Toutefois, le jeu n’est pas une hécatombe pour autant et à plutôt tendance à attirer de la bienveillance , notamment avec son personnage mignon à souhait. Le jeu aurait mérité plus de travail avant d’être sorti afin de lui donner plus de vivacité et d’attachement. Pour 12 euros, il n’y a pas trop de risques à se laisser tenter et se faire un avis si les quelques images du jeu vous font de l’œil. Ah et le titre n’est pas disponible en français. Néanmoins, l’anglais utilisé est tout à fait compréhensible car plutôt simple d’accès.
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