Les simulations mécaniques se sont depuis quasiment toujours, divisées en deux catégories : l’arcade et la simulation pure. Avec l’amélioration des moteurs graphiques et physiques, de plus en plus de jeux à la lisière entre les deux genres ont émergé. Des jeux qui arrivent à proposer une accessibilité arcade, et une progression pour le joueur le souhaitant, d’aller de plus en plus vers la simulation.
Le studio Zordix Racing propose aujourd’hui Overpass, un jeu qui se veut justement proposer un mix entre accessibilité et véritable simulation, ici de buggy ! Car oui, c’est de buggies et de quad que nous allons parler, de moteur vrombissant et de montagnes et canyon à gravir. Un jeu au concept simple, très loin de ce que l’on retrouvait auparavant avec les séries ATV vs ATX, des courses simples, d’obstacles, quasiment que dans des milieux naturels.
Conditions de test : Nous avons joué à Overpass pendant une petite dizaine d’heures sur PC sur une configuration très puissante : i9 de 9e génération et Nivdia RTX 2080. Le jeu fonctionne comme vous vous en doutez à plein régime, 60 fps constant, sans aucun soucis particulier rencontré.
Sommaire
ToggleUn déroulé simple pour un concept réussi
Overpass est donc, en très bonne partie, un jeu de course contre la montre durant lesquelles vous allez devoir remplir différentes épreuves dans différents environnements, allant de la course au tracé unique à une course en plusieurs tours. Le but sera bien entendu le même : faire le temps le plus optimal sur le parcours afin de vaincre vos opposants.
Ici, pas de collision ou de dépassement, vous serez seul sur la piste des circuits du jeu. Vous aurez d’ailleurs bien à faire ! Entre les franchissements d’obstacles naturels telle que de la roche, ou crés pour les besoins du circuits comme des rondins de bois, vous aurez bien assez pour abîmer votre véhicule.
Ce qui est intéressant dans cette conception en terme de level design, c’est que chaque tronçon de parcours constitue une épreuve, un nouveau challenge que l’on va faire et refaire pour trouver la bonne trajectoire, la bonne vitesse pour franchir sans soucis le moindre obstacle.
Il est plaisant de voir que les différents biomes ont une véritable influence sur le gameplay. On n’accroche pas véritablement de la même façon, notre sillon de roue se creuse différemment. Trop recommencer un tronçon sur certains biomes va créer des sillons beaucoup trop profonds qui nous obligeront à passer sur cette même trajectoire, qui n’est pourtant sûrement pas la meilleure dans ce cas.
En parlant d’ailleurs de physique et de technique, l’un des aspects les plus complexes pour ce genre de jeu sont les collisions, et force est de constater que s’il y a encore des progrès à faire, il y a un gros travail du côté du studio.
Sur l’aspect véhicule/obstacle, les réactions sont globalement cohérentes et réalistes. Le jeu fonctionne sur un principe de choisir ou non les différents différentiels possibles, utile selon les différentes situations et courses. On arrive d’ailleurs à voir très rapidement si on pédale dans la semoule ou si on a accroché à une roche et que l’on parviendra à se hisser.
Le souci, c’est dès que l’on quitte le sol. Dès lors, la physique en fait un peu qu’à sa tête, et on se retrouve totalement à l’envers sans aucune véritable raison, et on est à rebondir contre une roche nous faisant basculer. C’est encore plus flagrant en ATX, et malgré le jeu de positionnement de notre coureur, le résultat est encore très fragile et manque de lourdeur. Un point qui, on l’espère, sera amélioré dans une peut-être prochaine suite ou lors d’un futur patch.
Un contenu déjà irréprochable
Là où Zordix Racing a fait très fort, c’est dans le contenu ingame proposé. On commence avec un mode carrière vraiment réussi, fonctionnant en toile d’araignée où il suffira de finir telle ou telle course pour en débloquer plusieurs autres. Chaque victoire vous récompensera à la fois d’une somme conséquente, mais aussi de vous permettre de débloquer des améliorations cosmétiques et aussi physiques pour votre choix.
Ce mode commence d’ailleurs par un mode tutoriel très bien pensé, et l’on ne peut que vous conseiller de vous jeter dessus dès le lancement du jeu. On retrouve par la suite des courses uniques comme de petits championnats. Le mode carrière vous proposera également de voir votre classement général, mais aussi vous proposera des challenges à accomplir afin d’impressionner et de pouvoir signer des sponsors. Ceci vous octroiera d’autre bonus comme des réductions sur telle ou telle boutique de constructeurs présents dans le jeu tel que Yamaha ou Arctic Cat.
Vous allez donc au fil des courses, améliorer, mais surtout réparer vos véhicules. Car oui, au fil des courses, vous allez plus ou moins abîmer vos véhicules, dépendant de votre capacité à gérer votre vitesse lors du franchissement d’obstacle afin d’éviter de choquer tout cela.
Et ceci est uniquement pour le mode carrière, car on retrouve bien évidemment la course simple, la possibilité de créer son mini championnat, et aussi du multijoueurs, en ligne ET en local ! Car oui, Overpass vient à l’encontre de ce qui est proposé habituellement pour ce genre de jeu et propose un mode splitté et un mode chacun son tour. Parfait si vous souhaitez vous faire quelques défi avec des ami.e.s le temps d’une soirée.
Et pourtant
Et pourtant, on aurait aimé au vu des forces et de la volonté d’Overpass qu’il soit un peu mieux. Que visuellement il ne soit pas aussi dépassé, qu’en terme de retranscription sonore, il y a encore du travail et qu’on aurait pu incorporer les musiques en course. On aurait aimé des temps de chargement un poil moins long.
On aurait aimé aussi qu’en terme de gameplay, la différence entre Buggy et Quad se fasse plus ressentir et que l’on ne retrouve pas les mêmes sensations de grimpette. On aurait aimé tout cela. Mais Overpass, pour ce qu’il a à proposer aujourd’hui, est déjà une belle petite promesse et on s’y amuse plutôt bien.
Cet article peut contenir des liens affiliés