Lorsque l’on parle d’un metroidvania, il paraît évident que certains jeux apparaissent en référence dans le milieu du jeu indépendant. Du sublime Ori and the Blind Forest, au plus confidentiel mais non moins réussi Guacamelee!, une pléiade d’excellents titres rendant hommage à deux séries mythiques sont parus ces dernières années. Alors débuté en 2007, le projet Owlboy arrive enfin sur nos ordinateurs, et nous propose une véritable aventure poétique, donc préparez votre chocolat chaud et votre manette.
Un Metroidvania original
Dans la peau de Otus, un jeune hibou muet, vous suivez les instructions de votre mentor Asio. Sévère, il vous pousse dans vos derniers retranchements afin de vous faire devenir un véritable hibou digne de ce nom. Mais des événements vont chambouler tout ce petit confort quotidien de ce héros. Si l’histoire est assez classique, son déroulement, rythmé à l’avancée du héros, correspond parfaitement au genre du jeu. Nous ne sommes jamais forcés de suivre un couloir défini pour progresser, et nous nous retrouvons assez rapidement dans le jeu dans de véritables zones ouvertes à l’exploration.
Bien sur, ce hibou débutant ne sera pas seul, et vous serez accompagnés de votre ami Geddy, un humain doté de différentes armes, permettant alors en combinant ses forces avec Otus de proposer un panel d’actions que vous pourrez réaliser en tant que joueur. Vous pourrez ainsi attraper et lancer votre compagnon, l’utiliser pour envoyer des missiles à vos adversaires, ou vous pourrez encore déterrer des coffres ou étourdir des ennemis lorsque vous serez seuls.
Proposant un mélange de séquences d’action, de plateforme et de puzzle, Owlboy possède un équilibre assez rare et sa petite dizaine d’heure de jeu se joue tout seul. Des boss sont également proposés dans le soft qu’il vous faudra alors apprendre les divers mouvements pour trouver la bonne technique à utiliser pour optimiser les dégâts portés. Le jeu propose un sentiment général de véritable petite douceur tant chaque aspect est équilibré et réussi sans fausse note.
Un hibou majestueux
Owlboy dès ses premiers instants est un véritable bonheur pour nos yeux. Empruntant un style graphique proche de ce que l’on pouvait avoir à l’époque de la Super Nintendo, doté de ces graphiques 16 bits, Owlboy est un véritable retour en enfance pour les personnes ayant joué à la console à l’époque. Mais le titre de D-Pad ne s’est pas contenté de faire un copier-coller des graphismes de l’époque, mais propose des effets vraiment agréables tel qu’un véritable cycle jour/nuit et des phénomène météorologiques, donnant une cohérence et une douceur à cet univers qui prend véritablement vie sous nos yeux.
Si la mise en scène peut paraître assez classique, elle est en réalité assez efficace pour le genre, et se permet même de proposer des scènes cinématiques plutôt originales. On pourra par exemple citer ces scènes, plutôt marquantes, qui nous impliquent réellement dans la psyché du personnage, qui est confrontés à ses craintes et peurs. Il ne faudrait pas oublier les superbes thèmes musicaux de Jonathan Geer rythmant à la perfection cette aventure
Il est au final compliqué de prendre à défaut cette production de D-Pad, que ce soit dans son rythme, dans sa poésie, dans son gameplay, rien n’est véritablement à remettre en question. Si l’on pourra cependant avoir à redire certains détails comme une certaine répétition de la boucle de gameplay, inhérente au genre en lui-même, ou encore une certaine difficulté en mode visée. On espère dans tous les cas qu’une traduction française arrivera assez rapidement, pour permettre au plus grand nombre de profiter de cette petite perle.
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