Anciennement appelé Formula Fusion avant de changer de nom l’an dernier pendant son développement, le jeu de course futuriste PACER débarque enfin sur PC et PlayStation 4 (prochainement sur Xbox One). Développé et édité par R8 Games, qui compte parmi ses membres d’anciens développeurs de Psygnosis, le titre n’a qu’un seul et unique objectif : être LE successeur de la célèbre licence WipEout que le monde entier attend depuis si longtemps. Le contrat est-il rempli pour le studio britannique ? Réponse dans ce test.
Conditions de test : Test réalisé avec une manette PS4 sur un PC possédant une mémoire vive de 8 Go de RAM et équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz) et d’une NVIDA GeForce RTX 2060. Le jeu a tourné en configuration Ultra en 1080p durant toute la phase d’essai. Celle-ci a duré un peu plus de 10 heures, temps nécessaire pour essayer les différents modes de jeu et lancer quelques parties en ligne. Notez que, au moment de la publication de cet article, nous n’avons pas été en mesure de poursuivre et de finir la campagne solo en raison d’un bug faisant crasher le titre à chaque fois que nous tentons de terminer l’événement « 4. Test de navigation » (Série F1000 – Set Trois – Dragon Stars), et ce même lorsqu’en configuration Faible.
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ToggleUn gameplay grisant
Pouvoir foncer à toute allure sur n’importe quel tracé ou presque est bien évidemment la plus grande force de la saga WipEout. Bonne nouvelle pour les joueurs et les joueuses, c’est aussi la principale qualité de PACER. Peu importe la catégorie dans laquelle vous courrez, la sensation de vitesse est à la fois présente et grisante. De 400 à 1000 km/h, piloter les cinq types de véhicules proposés par R8 Games est un régal, d’autant plus qu’ils ont leurs propres stats, basées sur six critères différents (accélération, vitesse maximale, maniabilité, freinage, antigravitation et défense), qui influencent grandement la conduite.
Manette en main, le gameplay est très proche d’un WipEout sauf sur un point : les armes mises à votre disposition ne se récupèrent pas directement sur le circuit. Avant chaque course, vous pouvez en équiper deux sur votre bolide que vous pourrez utiliser à condition de ramasser les symboles jaunes disséminés sur la piste. Nano-roquette, mine, flashbang, grappin, chacune d’elles a ses spécificités et il ne tient qu’à vous de les utiliser efficacement pour détruire vos adversaires ou vous défendre contre leurs attaques.
Comme dans la licence de Psygnosis, votre vaisseau peut être annihilé si son bouclier et sa barre de vie tombent à zéro après avoir été pris pour cible par l’IA, qui est plutôt bien équilibrée, et en cas de collision avec un ennemi ou les bords du circuit. En fonction du mode de jeu choisi, cela vous fera perdre quelques secondes, le temps nécessaire pour que vous réapparaissiez à l’endroit de votre accident, ou mettra fin à votre partie. Sachez également que les dégâts subis à cause des murs seront plus ou moins importants en fonction de votre vitesse. En heurter un tout en utilisant votre boost vous fera donc très mal.
Personnaliser pour mieux l’emporter
L’autre point fort du jeu de course est sans conteste la personnalisation des vaisseaux. Au-delà de la dimension cosmétique, assez complète malgré un nombre d’éléments pour customiser le flanc, l’arrière et le capot particulièrement chiche, il est possible de modifier le moteur, la maniabilité, le freinage, le système d’antigravitation et la défense des véhicules. Chaque composant s’obtient en échange de crédits in-game et a une influence sur leurs statistiques et leur conduite.
Notez que la richesse de la personnalisation concerne aussi les armes du jeu. Au nombre de onze, celles-ci peuvent accueillir deux mods qui auront des conséquences drastiques sur leur efficacité, le nombre d’adversaires ciblés ou encore leur durée d’utilisation. Vous l’aurez compris, les combinaisons disponibles sont nombreuses et les perfectionnistes passeront pas mal de temps au garage pour créer des bolides sur-mesure et adaptés à toutes les situations.
Un gros contenu pour une grosse durée de vie ?
Côté contenu, PACER inclut huit modes de jeu, dont sept accessibles en ligne : Course rapide, Contre la montre, Tour rapide, Destruction, Élimination, Endurance, Tempête et Flowmentum. Si les sept premiers sont plaisants à essayer, on regrettera que le dernier soit très dispensable en raison de ses trop grandes similitudes avec les courses d’endurance, que cinq circuits ne sont pas disponibles pour le mode Tempête, peut-être parce que ces tracés ne sont pas adaptés, et qu’il n’est pas possible de jouer à plusieurs en écran splitté.
Les quatorze pistes imaginées par les développeurs sont plus ou moins techniques, parfois trop ce qui a tendance à devenir plus frustrant qu’amusant, et sont différentes les unes des autres. Bénéficiant d’un environnement et de décors uniques, il est possible de les parcourir à l’endroit ou à l’envers, de jour comme de nuit, et proposent toutes une version miroir. Même si graphiquement on a déjà vu plus beau, la direction artistique futuriste nous accompagne en permanence.
Concernant la campagne solo, celle-ci reste très classique dans sa structure puisque l’objectif est de gravir les échelons dans les catégories F3000, F2000, F1000 et Elite en concourant pour différentes écuries et en finissant toujours, sauf dans de rares cas, dans le top 3 quel que soit le type de course imposé. Afin d’apporter un minimum de variété, le studio britannique a ajouté des objectifs secondaires, certains plus explicites que d’autres, et créer des événements spéciaux comme atteindre la ligne d’arrivée le plus rapidement possible en utilisant seulement le système d’antigravitation permettant de « drifter » ou en évitant les nombreuses mines placées sur le circuit.
Globalement, le mode est assez sympathique à jouer. Cependant, même si nous n’avons pas pu le terminer à cause d’un gros bug provoquant un crash de l’Unreal Engine, nous imaginons difficilement que sa durée de vie puisse dépasser la dizaine d’heures en ligne droite. C’est un peu court. De plus, il n’est pas possible de créer des tournois personnalisés hors-ligne ou en ligne et aucune date précise n’a été donnée quant à l’arrivée des parties classées. Même si pendre part aux différents modes et personnaliser nos vaisseaux a de quoi nous occuper, pour un jeu vendu 40€, on pouvait quand même espérer un peu mieux.
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