Il est vrai que l’attente fût longue entre le premier épisode sorti le 21 septembre 2016 et cette année où le titre revient presque jour pour jour (20 septembre 2017) sur différents supports dont la Nintendo Switch quelques temps après (28 septembre 2017). Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre TEST de l’épisode 1 ici. Nous avons eu l’occasion de rencontrer les développeurs à la gamescom 2017 pour tester la seconde partie en avant-première mais surtout poser quelques questions en coup de vent. Voyons si cette longue attente aura suffi pour rendre le soft encore meilleur.
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L’histoire de Pankapu se déroule sur deux plans, un mélange astucieux entre le rêve et la réalité. Nous faisons la connaissance d’un père et de son enfant, prénommé Jaha’rell, qui a subi un récent traumatisme. Pour rassurer sa progéniture perturbée suite à ce choc, l’homme va lui raconter une histoire qui se déroule dans le royaume d’Omnia qui est envahi par les cauchemars. Le dieu des rêves Iketomi crée donc un gardien qui est chargé de ramener la paix. Son nom n’est autre que Pankapu. Même si ce n’est pas évident tout de suite, on se rend compte que Pankapu et son aventure ont un lien étroit avec Jaha’rell que l’on vous laisse découvrir plus en profondeur. C’est surtout via les personnages que l’on rencontre, bons et mauvais, que l’on prend petit à petit conscience de ce qu’il se passe vraiment.
Le scénario de Pankapu
Le scénario et l’univers de Pankapu sont intéressants et sont plus travaillés qu’il n’y parait
Il est surprenant de voir un scénario assez travaillé pour un jeu indépendant. Nous sommes devant une sorte de conte pour enfant, mais qui possède une certaine maturité via quelques aspects. Le petit bémol qu’on peut lui reprocher c’est que l’on a tendance à oublier cette dualité, de même que l’histoire en général puisqu’il ne se passe pas grand-chose pendant une grande partie du jeu. Par contre, attendez-vous à une fin surprenante. L’univers semble riche et on espère en apprendre plus dans de futures suites potentielles.
Efficacité trois en un
L’épisode 1 de Pankapu nous avait donné une bonne impression mais on reprochait surtout sa difficulté en montagnes russes. Au début c’est très facile, et la difficulté prend des proportions faramineuses d’un coup, puis on revient à quelque chose de plus calme parsemé de passages très ardus. La grande particularité de Pankapu est de proposer trois formes différentes (appelées Egides) pour son héros, chacune ayant leurs particularités. Le chevalier, la forme de base, possède une épée et un bouclier. L’archer peut effectuer des doubles sauts, des dash rapides et attaquer à très longue distance. Le mage quant à lui, peut planer et stopper le temps en visant des ennemis ou des plateformes de lave par exemple.
Dans l’épisode 1, nous n’avions accès qu’aux deux premières Egides, et c’est surtout sous celle du chevalier que l’on parcourt une grande partie du début du jeu. Pour les nombreux joueurs qui découvriront Pankapu dans sa version complète, cela provoquera une certaine cassure brutale. Comme on le disait, l’attente fût longue mais les développeurs ont utilisé ce temps à bon escient pour grandement améliorer le système de jeu. En contrepartie, le rythme et la progression pourront en déconcerter plus d’un.
Même si la progression est inégale dû au format épisodique, les trois égides offrent une bonne expérience en matière de plateforme.
Malgré tout, de nombreux défauts ont été corrigés, le jeu est moins frustrant et les déplacements sont plus fluides. Certains passages vous donneront toujours envie de jeter la manette contre le mur mais globalement la seconde partie est beaucoup mieux maîtrisée. Il est satisfaisant de dompter le gameplay, en particulier pour ce qui est de switcher rapidement entre les trois formes. De nombreux niveaux ont été conçus de cette façon et pas seulement en privilégiant une forme sur l’autre. Le mage est sûrement le rôle le plus intéressant mais on regrette que son pouvoir lié au temps ne soit pas plus exploité. Les boss très inspirés sont un autre exemple de cette maîtrise qu’il faut acquérir et certains vous donneront du fil à retordre.
Au niveau des ennemis, certains seront plus faciles à vaincre avec une technique en particulier mais les orbes élémentaires (ou Nébulas) que l’on obtient, et que l’on peut changer rapidement à l’instar des Egides, permettent de varier les coups et de donner différents effets aux attaques de chaque forme. Là encore, on aurait aimé que ce soit un peu plus exploité.
Visuellement très attrayant
En bref, on expérimente de bonnes sensations en terme de plateforme, on regrette juste que l’expérience soit trop courte mais le prix est honnête (un peu moins de 12€) compte tenu de la durée de vie et de la qualité globale. Il est aussi agréable de re-parcourir les niveaux pour découvrir des passages secrets et ramasser tous les mudjins, de petits êtres tout mignons. D’autres bonus qui augmentent votre santé maximale sont également à trouver de même que des fragments qui vous donneront accès à des séquences supplémentaires sur l’histoire de Djaha’rell.
La direction artistique de Pankapu, est une réussite
La patte artistique incroyable de Pankapu participe indéniablement à son charme.
La première chose qui frappe et qui attisera sûrement la curiosité de nombreux joueurs est son aspect graphique. Pankapu possède une direction artistique tout à fait charmante. Le jeu est magnifique mais ce sont surtout les nombreuses illustrations qui démontrent tout le talent des artistes. Si vous pensez que cela ressemble à du Ankama, c’est normal, quelques membres de Too Kind Studio sont des anciens de la boîte lilloise. La musique composée par Ganaé est agréable et colle bien avec l’univers et nous avons même droit à une composition de Hiroki Kikuta (Secret of Mana), mais rien ne sort vraiment du lot.
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