Partisans 1941 est un jeu tactique en temp réel, dit RTS, développé par le studio Alter Games et édité par Daedalic Entertainment. Vous y incarnez un capitaine russe qui, rejoint par des partisans, forme une escouade pour combattre l’occupation allemande des pays de l’Est durant la Seconde Guerre mondiale.
Conditions de test : Ce test a été réalisé sur une durée de 11h sur un PC portable possédant une carte graphique Nvidia Geforce RTX 2060, 8 Go de RAM, et un processeur Intel Core i7-9750.
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ToggleScénario historique
Des bombardements allemands mettent à mal les pays de l’Est. Tandis que les Russes s’organisent pour une riposte, les Allemands gagnent du terrain et capturent les civils comme les soldats. L’histoire commence dans un camp de concentration allemand en 1941. Le Capitaine et ses hommes ont été capturés pendant une tentative d’évasion et sont sur le point de se faire exécuter lorsque l’alarme sonne. C’est alors que le Capitaine (premier personnage jouable sur les 8 que vous pourrez rencontrer) en profite pour s’échapper.
Sur le papier rien de bien original pour un jeu qui souhaite traiter, comme tant d’autres, du plus grand conflit mondial jamais connu, mais il est plaisant de connaitre pour une fois une vision du front soviétique de la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre reste une période de l’Histoire compliquée à mettre en scène dans un jeu vidéo car le manque d’exactitude peut être soulevé par les joueurs qui y recherchent une simulation historique.
C’est un pari que relève avec brio Alter Games, qui s’entoure d’historiens et de personnes de tout horizon religieux pour le développement du jeu et spécifie, à son démarrage, que toutes ressemblances de lieux ou de personnages avec des personnes réelles n’est que pure coïncidence, se protégeant par la même occasion.
Un gameplay avec de la liberté d’action
Vous voilà en pleine évasion, et après un tuto qui bien que succinct reste efficace, vous vous retrouvez dans un campement avec vos premiers partisans. A partir de cet instant le jeu est divisé en deux phases.
La première phase consiste à partir en opérations, aussi diverses que variées, faisant avancer la campagne mais aussi l’évolution de vos personnages. En effet, outre le fait qu’ils fassent partie de la même escouade, vos hommes ont des niveaux et des compétences différents que vous pouvez débloquer pour chacun d’entre eux. Cela vous permet de personnaliser votre escouade en y créant une synergie mais aussi de vous essayer à différentes façons de résoudre une opération.
Lancés de couteaux ou armes à feu, embuscades ou batailles rangées, sabotage ou destruction : votre vision du jeu, votre façon de jouer. Mais prenez garde, le réalisme du jeu est assez poussé pour qu’un simple passage dans les buissons fasse du bruit et éveille des soupçons de la part des ennemis ou encore que vos blessures aient un impact sur le reste de l’opération. Nous ne pouvons que saluer ce souci du détail qui plaira sans aucun doute aux fans du genre.
La deuxième phase est une phase de gestion : entre deux opérations vous rentrerez à votre campement pour vous y reposer mais pas que. Le camp vous propose plusieurs bâtiments qu’il ne tient qu’à vous d’améliorer, chacun d’entre eux vous permettant de survivre et de préparer l’opération suivante. L’approvisionnement en munitions ou bien encore en nourriture de votre camp se fait principalement par le biais d’une micro-gestion de vos partisans que vous enverrez en missions de ravitaillement. Vous devrez veiller à bien gérer celles-ci car le nombre de jours que vous passerez au camp est limité.
Un gameplay complet en somme, même si on peut y trouver certains défauts comme la prise en main du système d’escouade qui pourra paraître compliqué au début pour les néophytes du genre. De même, le système de caméra et les paramètres de commandes du jeu sont configurés pour des claviers qwerty et ne sont par conséquent pas adaptés aux claviers français. Il vous faudra donc basculer manuellement le votre en qwerty car les paramètres ne proposent pas de configurer nous-même les touches de la caméra. Des petits détails que l’on verra sans doute corrigés par la suite.
Des graphismes travaillés
Dans un RTS les joueurs ont tendance à se concentrer sur le gameplay sans vraiment faire attention aux graphismes. Pour ce qui est de Partisans 1941 c’est un peu différent. L’analyse du terrain dans lequel nous progressons est facilitée par des graphismes de qualité. Il est plaisant d’observer certains détails qui font parfois la différence entre réalisme et prise de liberté, comme les véhicules et bâtiments parfaitement modélisés et conformes à l’époque dans laquelle nous évoluons.
Toutefois, des couleurs un peu plus vives auraient été appréciées. Les couleurs ternes créent une ambiance pesante et triste. La plupart des jeux de guerre les ont en effet adoptées, empruntes de respect pour le sujet, affirmant ainsi la gravité de la situation. Mais les arbres avaient-ils des feuilles vertes à l’époque ? Nous ne le saurons jamais.
Son, doublage, et musique
Dès la cinématique de début de campagne nous sommes plongés dans un univers musical lourd de sens et triste. Situation dans laquelle évoluent nos personnages oblige, la musique a été adaptée au jeu pour nous transmettre un sentiment de tension concernant ce qui se passe sous nos yeux. Cela dit, nous reconnaitrons une musicalité propre aux pays de l’Est, notamment au camp où nous avons tout le temps d’y prêter attention.
Les doublages sont exclusivement anglais ou russes mais cela n’enlève rien à leur qualité, tout comme les sous-titres français qui sont correctement traduits. Le ton employé est maitrisé selon la situation du dialogue, qui est quant à lui bien écrit. Tous ces détails sont sublimés par des bruits de l’environnement parfaitement exécutés, comme les coups de feu, les explosions, les déplacements ou même les véhicules. En somme, un univers sonore convaincant qui finit de compléter notre immersion.
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