Que vous soyez fins connaisseurs ou simplement parents de jeunes enfants, vous n’avez pas pu passer à côté de la Pat’ Patrouille durant cette dernière décennie. Créée en 2013 et diffusée sur Nickelodeon (et TF1 en France), le dessin animé est devenu un véritable phénomène chez les tout petits, et leurs stars tout autant. Chase, Marcus, Stella, Ruben, Everest etc., près d’une douzaine de chiens composent l’équipe canine dans l’intégralité de leurs aventures de par le monde, avec chacun ses capacités.
Après dix saisons télévisées et deux films (dont le tout récent La Pat’ Patrouille: La Super Patrouille, le film actuellement au cinéma), l’équipe menée par le petit garçon Ryder remet le couvert et nous présente sa cinquième aventure vidéoludique mais aussi sa toute nouvelle épopée en monde ouvert, Paw Patrol World: La Pat’ Patrouille, développée par les italiens de 3DClouds (plus habitués aux jeux de bolides dont le récent Paw Patrol, La Pat’ Patrouille: Grand Prix) et édité par Bandai Namco. Disponible depuis le 29 septembre sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Nintendo Switch, que vaut cette nouvelle ère des chiots les plus adorables du petit écran ?
Conditions de test : Nous avons aboyé durant près de 6h, le temps de terminer le jeu dans son intégralité, platine compris, à un ou deux joueurs (accompagné d’un jeune testeur en herbe) sur PlayStation 5.
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ToggleLa Pat’ Patrouille part en mission !
Quelle belle journée dans la Grande Vallée. Toute la ville s’apprête à célébrer le Jour de la Pat’ Patrouille, en hommage aux héros à quatre pattes. Mais c’était sans compter sur le terrible Maire Hellinger , un vil homme au chapeau violet, qui ne compte que sur ses chatons maléfiques pour contrer les chiots héroïques. Et quoi de mieux pour empêcher les habitants de se rendre à la fête ? Tout faire pour qu’elle n’ait pas lieu. Grâce à son dirigeable dernier cri et ses chatons aux mains baladeuses, l’homme va alors tenter de détourner tout le monde vers une fête en l’honneur de ses chatons disgracieux, tout en leur demandant de dérober les affiches mentionnant la fête en ville.
Tel est le postulat de l’aventure qui vous attend dans ce Paw Patrol World: La Pat’ Patrouille. Une aventure qui se tourne pour la première fois vers le monde ouvert, si tendance de nos jours. Quoi que les développeurs ne nous ont finalement pas réservé une seule gigantesque zone ouverte mais plutôt quatre zones semi-ouvertes, mettant en scène La Grande Vallée, La Jungle, la Montagne de Jake ainsi que le Palais Royal, ces quatre zones étant disponibles à l’envie dès qu’elles sont débloquées grâce à l’histoire principale.
Pour vous aider dans votre mission, une jolie bande composée de Chase, Marcus, Ruben, Stella, Zuma, Rocky, Everest et Tracker, qui pourront être mobilisés à tour de rôle dans les missions et comme vous le souhaitez dans le monde ouvert. Une liberté bienvenue, permettant aux plus jeunes d’incarner leurs héros favoris. À noter que Ryder n’est pas jouable, ce qui aurait pourtant pu apporter un peu de variété dans une aventure de construction trop scolaire.
Pour venir à bout de l’épopée canine des italiens de 3DClouds, il vous faudra compter environ 3h30 à 4h en fonction de vos compétences (ou celles de vos progénitures) en jeux vidéo, tandis qu’atteindre le 100% et le trophée platine ne devrait vous prendre qu’une à deux heures supplémentaires. Une aventure ramassée, assez courte, mais suffisamment étoffée pour donner envie à nos jolies têtes blondes d’en voir le bout sans les lasser, alors que pourtant sur ce point précis, ce n’est pas gagné d’avance…
Des chiots tout feu tout… flemme ?
En effet, chacune des régions est composée de 10 missions principales vous demandant d’aider les habitants de la zone concernée, tout en aidant à remettre en ordre tout ce qui peut l’être afin que la Fête de la Pat’ Patrouille ait bien lieu. Malheureusement, le jeu n’échappera jamais au syndrome des « quêtes FedEx » bien connu des open worlds, sans toutefois vouloir non plus s’en détourner. À vous les allers-retours entre Ryder, votre maître et donneur de missions, et vos objectifs répartis un peu partout, tout en éborgnant un peu trop les phases de plateforme, moins présentes. Chaque mission est, pour le bien-être de vos loulous, coupée en de multiples petits objectifs, permettant un arrêt de la session de jeu rapide et sécure pour la progression.
À noter cependant l’absence de contrôle parental, permettant comme dans les récents jeux Peppa Pig par exemple, de proposer au jeune joueur de stopper là sa session de jeu en l’incluant dans l’histoire et le déroulé des événements. Ceci est bien dommage, bien que cela n’empêcherait de toute manière pas la surveillance active et le partage de l’expérience avec le jeune enfant. Car oui, vous l’apercevez en lisant ces quelques lignes, Paw Patrol World: La Pat’ Patrouille est un jeu destiné aux jeunes enfants, plutôt autour de 4 à 8 ans, le jeu pouvant devenir trop répétitif et cyclique pour passionner davantage les plus grands. Exit aussi les mini-jeux, ce qui est dommage, tandis que quatre missions Flashback viendront ponctuer l’aventure en reprenant des missions déjà connues du dessin animé ou des livres de la troupe canine.
Chacun des chiots dispose d’une compétence spécifique pouvant aider à tout moment dans les missions : Chase pourra hurler dans un mégaphone ou flairer une piste, Marcus arroser des tas d’ordures ou utiliser sa grande échelle, Stella son hélicoptère et son crochet etc. Tout le monde est mis à contribution et le passage de l’un à l’autre se fait via deux touches très rapidement. Chacun des chiots dispose d’un véhicule qui lui est propre, dans lequel vous pouvez entrer et sortir instantanément d’une simple pression de touche, et dont la navigation à un seul joystick peut perturber mais se révéler très accessible aux plus jeunes, un bon point donc.
Pour varier les plaisirs, les chiots auront également pour mission de récolter sur le terrain toutes sortes d’objets et collectibles comme par exemple plusieurs milliers de friandises en forme d’os, permettant d’acquérir des cosmétiques pour personnaliser votre chiot et son véhicule (nous y reviendrons), tandis que des colliers ou des cartes postales vous permettront d’allonger la durée de vie en fouillant convenablement chaque recoin des zones ouvertes.
Aucune mission n’est trop dure… mais alors pas du tout !
Le jeu peut ainsi devenir un jeu à trophées et à platine très facile, tout en donnant donc un aperçu de ce qu’est véritablement un monde ouvert aux plus jeunes. Néanmoins, on ne peut ressentir qu’une certaine lassitude au bout de la troisième ou quatrième zone, le même découpage de missions revenant sans cesse comme rechercher la poule Galinetta qui ne fait que s’enfuir (mais que fait sa propriétaire et maire de La Grande Vallée Mme Goodway ?!), ou encore récupérer des objets égarés un peu partout, poursuivre les chatons maléfiques en ville, tout en préparant un affrontement simpliste contre le dirigeable du Maire Hellinger.
On regrette ici le manque d’ambition et de variation dans les quêtes proposées, qui auraient gagné à s’offrir plus d’excentricité ou de nouveautés au fil de l’avancée dans l’histoire. Ce point pourrait cependant être perçu dans le sens inverse, donnant ainsi des repères bienvenus aux plus jeunes qui reconnaîtront d’emblée le type de mission attendue. Car vos jeunes héros et héroïnes en herbe ne seront jamais perdus dans Paw Patrol World: La Pat’ Patrouille, d’autant plus que le niveau de difficulté est tout de même sacrément faible, et c’est tant mieux !
En effet, le jeu vous placera constamment sur le bon chemin, avec une bonne vieille ligne de vie au sol, bien voyante, permettant de remarquer en permanence la direction à emprunter, tandis que Ryder, le garçon qui gère la troupe vous attendra à un point précis des zones pour vous confier les nouvelles missions. Chaque objectif est clair, rapide et précis, et inscrit en permanence à l’écran, tout comme bon nombre d’indicateurs de gameplay… rendant l’interface un tantinet trop chargée et pouvant provoquer une confusion d’attention chez les plus jeunes. D’autant plus que la plupart des actions s’effectueront par une seule QTE qui ne viendra pas se renouveler durant l’aventure, et qui parfois n’est pas visible à l’écran en fonction de votre positionnement.
Nous parlions d’interface, abordons à présent l’aspect artistique au sens pur. À noter que les chiots composant la team d’élite sont parfaitement modélisés, et permettent d’être reconnus en un coup d’œil à l’usage, tandis que malheureusement, Ryder ne semble pas avoir bénéficié du même soin, sa modélisation semblant trop terne et pas assez explicite au niveau des émotions pour emporter l’adhésion. Les larges zones ouvertes disposent d’un level design simpliste mais efficace, bordant comme il faut les zones à coup de barrières et autres barrages, et proposant une sympathique verticalité. Les textures utilisées demeurent tout de même en deçà des standards actuels, sur lesquelles un effort devra être fait pour la prochaine itération.
On pense notamment aux étendues d’herbe ou de sable, où l’on perçoit distinctement l’étirement et la duplication des templates utilisés, dommage pour un jeu qui pourtant se voulait ambitieux sur son monde devenant presque le personnage principal. Par ailleurs, un cycle jour/nuit convaincant vient renforcer cette sensation de monde vivant. On n’oublie pas également la présence d’une mini-map permettant d’apercevoir notre position et celle de la mission, mais aussi celle des quêtes annexes très rapides et pas toujours très intéressantes.
Chase est sur le coup !
Là où par contre le jeu excelle, c’est dans sa partition sonore et dans son accessibilité. Nous retrouvons ici les voix officielles de Ryder et de tous les chiots du dessin animé, contrairement aux premières adaptations où seulement la voix reconnaissable d’Alexandre Nguyen pouvait être entendue. On regrettera cependant le manque de renouvellement des phrases prononcées, mais on chipote peut-être un peu trop. Dans tous les cas, c’est un effort entendu et attendu, tout de suite perçu par notre testeur éphémère, ravi de retrouver ses héros et héroïnes préférés le temps de quelques sessions.
Car oui, le jeu vous propose, durant toute l’aventure si vous le souhaitez, de prendre une deuxième manette et d’accompagner le jeune joueur ou la jeune joueuse durant son périple, le tout en écran splitté, permettant de vaquer à ses occupations tout en possédant une fonction de téléportation rapide vers son acolyte si jamais. Un ajout bienvenu bien que l’on préféra aider en direct notre progéniture et profiter des décors sur un plus grand écran.
Nous parlions d’accessibilité, il faut en effet souligner la présence de petites options pratiques et bien trouvées, comme la possibilité de bloquer la caméra derrière son personnage, ne laissant donc qu’un seul joystick à gérer, de passer automatiquement au personnage nécessaire à la mission, pour plus de fluidité, ou encore d’accélérer les dialogues si besoin. Des options certes déjà vues ailleurs mais qui ont le mérité d’être présentes.
Mentionnons également rapidement la DualSense, faiblement mise à profit ici, tandis que l’aspect technique du titre est honoré par la présence du SSD de la console de Sony, permettant des chargements instantanés ou presque entre les régions. Bien entendu, vu la grandeur des zones et la qualité des textures, cela demeure normal, mais il faut le souligner, car de trop nombreux et longs temps de chargement pouvaient heurter la progression fluide des précédents jeux.
Carton rouge cependant concernant la présence d’une boutique en ligne ingame, avec la présence de cinq packs de costumes vendus 3,99€ l’unité, soit un total de près de 20€ pour tous les acheter, alors que le jeu de base vous demandera déjà de dépenser près de 40€. Terminons notre tour d’horizon de ce Paw Patrol World: La Pat’ Patrouille avec son aspect sonore et musical. Hormis le thème marquant et fétiche du dessin animé que l’on retrouve par moment, il nous faut citer la présence d’un thème dédié à chacune des zones, pouvant devenir un peu répétitif à la longue.
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