Souvenez-vous, PC Building Simulator avait déboulé il y a plus d’un an, et nous avait pas mal emballé lorsque nous l’avions testé dans sa version early acess. Désormais, le titre est sorti officiellement depuis le 29 janvier dans sa version définitive sur PC. La toute première production de Claudiu Kiss est-elle pour autant une réussite, et surtout une simulation intéressante ?
Un contenu relativement rachitique
Qu’on se le dise, le contenu est clairement l’un des aspects que nous craignions d’être relativement chiche dès sa sortie en accès anticipé. Depuis, il semblerait que le contenu en question n’ait guère changé. Effectivement, on retrouve dans un premier temps un didacticiel pour apprendre correctement les bases d’une construction, voire d’un démontage d’un PC en bonne et due forme. Concrètement, le tout est de suroît très bien expliqué, et il ne vous sera que très facile de maîtriser le gameplay du titre par la suite. Subséquemment, si l’on ne compte pas le mode création libre, qui vous autorisera à créer vos PC les plus dingues, il y a le mode carrière. Ce dernier est plutôt classique en l’état, et nous l’aborderons un peu plus en détails dans un autre paragraphe. En somme, voilà ce que vous trouverez au niveau du contenu dans PC Building Simulator. C’est un peu tristounet pour 19,99 €, mais on se consolera au moins avec le fait qu’il y ait les marques officielles des constructeurs – AMD, MSI, NVIDIA etc.. D’ailleurs, côté durée de vie, difficile de la juger car le mode carrière est relativement long, et pourra vous tenir en haleine des heures durant. Par contre, c’est bien le seul mode de jeu que vous aurez à vous mettre sous la dent, et il y a de quoi grincer des dents vu le prix proposé pour le soft.
Il faut bien avouer que depuis son accès anticipé, PC Building Simulator est resté relativement maigre en matière de contenu, qui aurait dû s’étoffer avec pourquoi pas de nouveaux modes de jeu.
Du côté de sa technique pure, PC Building Simulator est finalement loin d’être vilain. En revanche, force est de constater qu’il est très difficile de juger l’aspect graphique du soft, étant donné que votre protagoniste ne restera qu’uniquement dans son atelier, excessivement petit par sa taille. Du coup, nous pourrons convenir cela dit, que le soft est correct graphiquement tout comme les composants, fidèles et bien modélisés en ce qui concerne leurs textures photoréalistes. L’optimisation du soft de Claudiu Kiss est bonne de surcroît, en dépit de quelques petites saccades. De plus, le jeu n’est pas épargné par quelques petits bugs de chargements infinis, mais aussi de quelques composants que l’on achète qui s’amusent parfois à disparaître. En somme, PC Building Simulator s’en tire de manière honnête sur son habillage graphique mais sans plus, avec cela dit des textures honorablement bien modélisées et propres. On regrettera juste un atelier qui reste relativement vide et peu détaillé.
Bob, le réparateur de PC à défaut d’être bricoleur
Tant que nous y sommes, abordons le gameplay de PC Building Simulator, notamment dans son mode carrière. Concrètement, vous enfilez le rôle d’un réparateur de PC qui prend le relais d’une entreprise, et votre objectif sera de faire en sorte que votre petit business puisse gravir les échelons petit à petit. Le titre vous fera évoluer tout le temps dans votre atelier à checker vos mails, représentant en majeure partie les demandes des clients, des parts en pourcentage de votre entreprise détenues par votre oncle à récupérer, mais aussi de payer le loyer, et la facture d’électricité de votre local. Vous aurez pas mal de choses à gérer donc, et la plupart des clients vous demanderont en général de dépoussiérer, réparer, diagnostiquer, ou tout bonnement monter un nouveau PC en général. Les objectifs seront parfois variés, mais les mêmes demandes reviendront très rapidement – dépoussiérer un PC, améliorer ou réparer tel composant, supprimer des virus… – ce qui créera une sensation routinière pas des plus agréables. En somme, nous avons clairement l’impression de tourner systématiquement en rond dans ce mode carrière, sans avoir véritablement quelques choses de nouveau.
L’autre partie du gameplay en sus de regarder régulièrement ses mails, c’est toute la partie gestion de votre argent. En réalisant des diagnostics, des réparations et j’en passe, vous glanez de la monnaie en dollars. Cela vous permet d’acheter de nouveaux composants pour les montages de PC ou réparations, mais également de vous procurer de nouveaux outils ou logiciels, en guise d’améliorations. Effectivement, ces nouveaux outils vous donneront la faculté de vous occuper des PC deux fois plus vite au démontage et remontage et ainsi gagner du temps. Quant aux nouveaux programmes flambant neufs que vous pourrez dégoter, ils vous aideront à voir quels composants il vous faudra pour améliorer une bécane pour que le client puisse jouer à son jeu favori, ou bien à récupérer par exemple des composants à des prix plus bas.
Cet aspect amélioration est bienvenue tout comme celui de votre établi, où vous pourrez rajouter jusqu’à deux bureaux de plus pour vous occuper de trois PC en même temps. Néanmoins, on regrettera fortement le manque de challenge dans le soft, quasiment inexistant car il est pratiquement impossible de se retrouver dans l’impasse d’un game over en l’occurrence. En sus, nous avons la sensation que ce mode carrière ne fait que gratter la surface du côté gestion, qui aurait pu être bien mieux approfondi. Ceci dit, sachez que vous avez un système de levelling, mais aussi une appréciation des clients donnée en étoiles, vous permettant d’accéder à des demandes plus importantes en fonction de votre nombre d’étoiles général.
Le mode carrière de PC Building est assez prenant au premier abord, mais devient finalement très répétitif, avec une absence de challenge, et certaines features trop sommaires.
Forcément, vous vous en doutez, la partie montage, réparation ou diagnostics d’un PC est le cœur du jeu. A chaque demande d’un client, vous devez systématiquement l’accepter ou pas du tout si vous le désirez, mais cela n’aura que peu d’incidence sur la suite des événements finalement. Par la suite, vous devrez récupérer le PC du client au pied du couloir de votre établi ou bien le lendemain s’il est en transit, en terminant ou sautant la journée via le calendrier, vous montrant les échéances à venir entre délais de livraison, loyer, facture d’électricité, ou deadline des clients. Successivement, vous devrez l’emmener sur votre bureau, et commencer le démontage ou installation. Pour ce faire, vous aurez quatre options cliquables en bas de l’écran entre installer, retirer, câble, et alimentation – qui sert à allumer le PC une fois le tout bien branché bien entendu. En appuyant sur retirer en l’occurrence, vous aurez à cliquer sur le câble ou composant doté d’une aura verte et maintenir le clic gauche pour le retirer. Ce sera à chaque fois la même chose que ce soit pour les câbles ou composants à retirer ou installer.
En clair, le gameplay est finalement comme un puzzle où vous devrez systématiquement retirer et remettre comme il faut les divers composants à votre disposition. Le tout est donc très accessible pour tous les joueurs, même s’il est vrai qu’il faudra un minimum de connaissance en informatique, et ne surtout pas être dans le métier si l’on veut pleinement apprécier cette simulation en l’état. D’ailleurs, il faut bien avouer que le soft ne nous laisse jamais faire des erreurs de montage, car tout vous est indiqué du début à la fin… On notera qui plus est une caméra et un zoom qui sont complètement aux fraises quand il s’agit de chopper un composant à lier à un câble par exemple.
On termine rapidement par la bande-son. La soundtrack utilisée dans PC Building Simulator est passablement sympathique à écouter. Par contre, il n’y a seulement qu’une petite dizaine de morceaux, qui tournent hélas vite en rond et qui finiront par vous taper sur le système. Ceci dit, notez qu’il est possible d’écouter quelques fréquences radio dans le jeu, mais également vos propres musiques. En définitive, cette feature en plein jeu rattrape la monotonicité d’écouter toujours les mêmes morceaux, et ce n’est finalement pas plus mal qu’on se le dise.
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