Premier jeu de Bit Loom Games (une équipe dont les membres se comptent sur les doigts d’une main), PHOGS! se présente comme un puzzle game plutôt original par son concept et son parti pris de proposer une aventure entièrement coopérative. Voyons aujourd’hui ce que vaut le titre.
Conditions de test : Test réalisé sur PlayStation 5 grâce à la fonction de rétrocompatibilité. L’aventure a été parcourue en coopération la plupart du temps mais le solo a également été testé lors de nos 8 heures de jeu.
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ToggleUn doggo, deux doggo ?
PHOGS! vous fait incarner deux personnages, ou plutôt un seul, enfin, non, deux, enfin… bref. Vous prenez le contrôle de deux têtes de chiens qui partagent un seul et unique corps, à la manière du dessin animé Michat-Michien. Pas de scénario à proprement parler, vous allez simplement passer de niveau thématique en niveau thématique dans lesquels il sera nécessaire d’accomplir divers objectifs pour pouvoir passer au suivant.
Le titre va ainsi finalement à l’essentiel en se focalisant sur le gameplay pur, même si l’enrobage ajoute un petit plus qui plaira aux petits comme aux grands, ce qui est parfait pour partager sa passion avec ses enfants ou ses parents selon le point de vue.
Lorsqu’on lance le jeu, nous avons le choix de le parcourir seul ou à deux. En solo, le titre ne brille pas, pas du tout même, puisqu’on doit gérer chacune des têtes de notre personnage avec un stick différent (la tête bleue avec le stick gauche et la tête rouge avec le stick droit), ce qui devient vite rébarbatif. Nous déconseillons très clairement d’acquérir PHOGS! si vous comptez y jouer seul. En coopération par contre, le soft prend une toute autre saveur.
Possible en local comme en ligne, cette dernière apporte une énorme plus-value à l’aventure qui devient alors bien plus drôle et variée puisqu’il ne nous est plus demandé de nous coordonner avec nous-même, mais avec une autre personne, chacun contrôlant alors une tête et une moitié de corps. Notons qu’il est possible de jouer à deux avec une seule manette, comme nous l’explique le jeu, mais cette façon de faire, amusante 2 minutes, devient vite désagréable et ne remplacera pas une bonne partie à l’ancienne où chacun utilise son propre matériel.
Un gameplay intéressant mais répétitif
Côté mécaniques de jeu, tout est très simple. Une touche pour attraper certains éléments/sauter légèrement (balles, leviers, etc.) et une autre pour étirer le corps de notre personnage pour atteindre des endroits éloignés (entre autres) et c’est à peu près tout ce qu’il y a d’important à retenir. Cela peut paraître limité, mais quand on ajoute à cela la gestion de la coordination des deux parties du corps, le tout devient bien plus complexe et chaotique.
Le level design n’est pas en reste puisque les situations rencontrées sont finalement assez diversifiées via toutes sortes de phases plutôt uniques. Ainsi, on peut se retrouver à devoir se déplacer dans une sphère, jouer une partie de golf ou de flipper, bref, pas mal de choses différentes qui apportent de la variété. Enfin, ça c’est sur le papier. En effet, malgré toutes ses bonnes intentions, PHOGS! devient très vite répétitif, la faute justement à des mécaniques peu nombreuses et à des situations qui, si elles semblent différentes de prime abord, s’abordent malheureusement de façon très similaire.
On se retrouve alors au bout de quelques niveaux seulement à ressentir une certaine lassitude voire un profond ennui qui nous poussera lentement mais sûrement vers la fermeture de l’application. Pour cette raison, nous conseillons de ne réaliser que de courtes sessions éparpillées par-ci par-là afin de ne pas se dégoûter du titre. Cette façon de jouer nous semble en adéquation avec l’esprit très reposant et calme du jeu qui, précisons-le, ne contient ni ennemis ni game over.
Un enrobage qui fait plaisir
Côté graphismes, on a droit à quelque chose de propre, probablement grâce à la direction artistique très épurée du jeu. Les couleurs sont quant à elles chatoyantes et les différents design donnent le sentiment de progresser au sein de dessins d’enfants. Les musiques, bien que dans le ton de l’épopée, restent très souvent (trop) discrètes et ne marqueront pas les esprits.
L’univers quant à lui est enchanteur et ne contient pas la moindre once de violence, ce qui fait de PHOGS! un jeu parfait pour toute la famille et pour les personnes qui veulent se détendre. Terminer ce voyage vous demandera environ 7 heures de jeu, et un peu plus si vous souhaitez dénicher les collectibles (débloquant des chapeaux à équiper) et accomplir les quelques actions spécifiques aux trophées et succès. La rejouabilité est quant à elle quasiment inexistante, les différents puzzles ne pouvant généralement être terminés que d’une seule façon.
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