Le concept n’est pas si nouveau que cela. En effet, le premier titre abordait déjà ce sport intellectuel en 2010 sur Nintendo DS. Qu’avons-nous donc ici ? Le même en mieux, avec des fonctionnalités plus intéressantes et un côté addict redoutable ! Voyons ensemble ce que vaut Picross 3D : Round 2.
Le Rubik’s Cube version Picross
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le principe du Picross, c’est très simple. Vous prenez un carré composé de plusieurs petites cases, les tailles étant généralement de cinq par cinq, dix par dix, quinze par dix, etc. Ensuite, vous devez, à l’aide d’indices disposés sur les différents côtés du carré, deviner le nombre de cases à noircir (et le faire correctement) afin que le format final dévoile une image pixelisée.
Très addict comme puzzle-game, le succès du Picross n’est plus à faire. Mais là où il y a un changement dans cet opus, vous l’avez compris, c’est que les développeurs ont ajouté la troisième dimension afin de rendre le tout certes plus complexe, mais également plus fun et plus casse-tête.
Le principe reste donc le même : nous avons un gros bloc brut composé de plusieurs petits cubes, et l’objectif sera de détruire les bons blocs afin de « sculpter » la forme finale et réussir le puzzle. Il faut redoubler d’astuces pour faire pivoter notre forme sur elle-même, colorer les différentes parties et se mettre des balises afin de nous aider à progresser.
Bien entendu, pas de panique, les indices sont toujours là, mais sous une autre forme. Ainsi, un chiffre « brut » signifie que les cubes à colorier sont collés les uns aux autres (à la suite), les chiffres « cerclés » signifient qu’il faudra peindre le nombre de blocs indiqués, mais forcément séparés en deux groupes, et enfin, les chiffres entourés d’un carré sont séparés en trois groupes ou plus. C’est un peu difficile à appréhender au début, mais je vous rassure, le mode tuto est très bien pour cela, ce qui fait que même les débutants peuvent s’essayer à Picross 3D.
« Petit » coup de maître ? Oui, mais joli !
Pour le reste, les différents menus reprennent l’apparence d’étagères, sur lesquelles sont posés plusieurs livres (des tomes). Chaque tome possède son petit thème (carnaval, cirque, japon, etc.) avec les Picross qui vont avec. De plus, certains bouquins vous proposent de tester votre « technique » en guise de niveau, en vous mettant un problème sous le nez que vous devrez résoudre en un seul mouvement. Le jeu fait cela pour être sûr que vous avez bien assimilé les règles du Picross, et augmente la difficulté au fil des puzzles.
D’autres livres vous proposeront des « time-attack », dans lesquels vous devrez résoudre un Picross plus ou moins complexe en un temps donné, et en sachant que vous pourrez récupérer un peu de temps pendant que vous jouez. Tout cela, même si ça ne casse pas trois pattes à un canard, est vraiment très rafraîchissant pour un Picross. Proposer plusieurs petits modes de jeux, tester les techniques et assimiler tous les puzzles en mode difficile relève carrément du challenge. Bien entendu, vous pouvez changer la difficulté à tout moment, mais c’est réellement en mode difficile que le sel du jeu révèle toute sa saveur.
En soi, Picross 3D : Round 2 ne révolutionne pas spécifiquement la recette d’un genre comme celui-ci, mais il a au moins le mérite de proposer aux chalands en manque d’énigmes un vent frais et plaisant. Ayant déjà terminé environ une dizaine de jeux Picross, je dois bien avouer que sans forcément être le meilleur, il est celui qui a le plus d’identité.
La direction artistique est joliment définie et offre une ambiance chaleureuse, bonne enfant tout en restant très simple. La B.O., très « musique d’ascenseur » joue très bien son rôle et se laisse gentiment écouter pour se divertir au calme. Le rendu final est donc très minimaliste, mais également très reposant. Une chose est sûre, c’est que Picross 3D : Round 2 se déguste très bien et jongle entre facilité et difficulté, histoire de ne jamais nous laisser nous reposer sur nos lauriers, mais en sachant proposer en plein milieu des puzzles plus simples, pour la seule joie de terminer rapidement et efficacement (les joueurs de Picross connaissent cette sensation de se sentir pousser des ailes en réalisant un tableau avec brio).
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