Après The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom qui a cartonné, Nintendo nous sort sa dernière grosse cartouche avant la rentrée avec Pikmin 4. Un retour particulièrement attendu par les fans après un dernier passage sur Wii U et un jeu mobile qui ne procure évidemment pas les mêmes sensations. Cette fois-ci, la licence est dans de bonnes conditions avec une Switch au meilleure de sa forme. Le mois dernier, notre preview du titre laissait présager une très bonne suite malgré quelques inquiétudes, mais désormais, l’heure est au verdict final.
Conditions de test : Nous avons terminé le mode histoire sur Switch OLED et effectué de nombreuses quêtes annexes (nous avons complété, en moyenne, 80% de chaque zone explorable).
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ToggleQuand y’en a marre y’a Olimar
Pour ceux qui découvriraient la licence avec cet opus, Pikmin peut se voir comme l’un des concepts de Nintendo sortant le plus des sentiers battus. Ainsi, Pikmin 4 propose une expérience assez unique mêlant stratégie, exploration et gestion dans des mondes miniatures. Vous devez guider une armée de petites créatures végétales appelées Pikmin pour résoudre des énigmes, combattre des ennemis et surmonter des obstacles dans le but de récupérer des ressources précieuses.
Cette fois-ci, on y incarne un personnage, que l’on peut brièvement personnaliser, faisant partie d’une équipe de secours chargée de retrouver Olimar, le héros emblématique des précédents jeux, qui s’est écrasé sur une planète inconnue ressemblant étrangement à la Terre. Tout ne se passe pas comme prévue et notre vaisseau se crashe également, éparpillant tout votre équipage un peu partout. Pour ne rien arranger, le signal de détresse envoyé par Olimar a également attiré de nombreux curieux qu’il va aussi falloir sauver. Cerise sur le gâteau, certains d’entre eux ont même été transformés en êtres feuillus assez mystérieux.
Cette pagaille monstre est l’occasion de varier les objectifs principaux dès le départ puisqu’il vous faut secourir Olimar, votre équipe et les autres naufragés, et enfin recharger l’énergie de votre vaisseau en collectant des trésors pour accéder à d’autres environnements. Chaque personnage possède son propre domaine d’expertise, ainsi ces PNJ vous donne accès à de nombreux services et des quêtes annexes à foison.
Pikmin 4 possède une aura assez particulière avec un univers et des personnages à la fois charmants et mystérieux. Ça ne se prend pas au sérieux, mais ce n’est pas enfantin pour autant et l’humour léger donne lieu à des dialogues parfois assez lunaires. Nous sommes vraiment sur un jeu de détente qui ne manque, néanmoins, pas de profondeur.
Le temps limite : un problème ?
Eh oui, on se détend malgré le temps. On peut comprendre que les phases d’explorations à durée déterminée puissent vous rebuter et même occasionner du stress pour certains, cependant Pikmin 4 n’est du tout oppressant à ce niveau-là. Le jeu vous encourage surtout à constamment optimiser votre temps et la gestion de vos Pikmin vous faire un maximum de choses avant la tombée de la nuit. Une fois rentré à la base, un autre jour passe et rien de ne vous empêche de revenir plusieurs fois dans une zone déjà visité pour la compléter à 100% en prenant votre temps.
Cette contrainte a un but bien précis, celui de proposer du challenge afin de mieux penser nos actions. Les épreuves proposées par les feuillus sont de bons exemples comme les Duels Dandori où l’on doit accumuler un maximum de trésors pour marquer plus de points que notre adversaire (un mode également disponible en local pour jouer contre un ami) ou encore les épreuves de chasse au trésors. Dans ce dernier mode, vous démarrez avec un nombre de Pikmin imposé tandis que le but est de récupérer tous les trésors en optimisant les transports, les Pikmin à déterrer pour accroitre la main d’œuvre, la destruction d’obstacles et la chasse aux monstres.
Cette dose de challenge n’est d’ailleurs pas du luxe puisque le titre est assez facile dans l’ensemble. Mis à part quelques boss qui pourront vous poser problème, la principale contrariété qui pourra vous frustrer est lorsque vous perdez de gros tas de Pikmins. Même dans ce cas de figure, il est toujours possible de rembobiner en rechargeant l’une des sauvegardes automatiques.
Un gameplay qui a du chien
On répète assez rapidement les mêmes tâches dans Pikmin 4, mais Nintendo parvient encore une fois à réussir son coup en proposant une aventure qui se renouvelle constamment. Cela est principalement dû à la découverte de nouveaux Pikmin, chacun possédant des capacités uniques. En plus des Pikmin de base, comme les rouges résistants au feu ou les bleus capables de nager, le jeu nous offre une variété appréciable. Des Pikmin volants et même des Pikmin « sumo » viennent enrichir la gestion de vos effectifs, offrant de nouvelles possibilités pour affronter les ennemis. N’oublions pas Otchin, un compagnon canin qui nous fait profiter de ses nombreux talents uniques.
Il peut chercher des trésors, creuser plus rapidement que les Pikmin, transporter votre avatar et toute votre armée, ou encore charger les ennemis pour les étourdir. Chaque survivant secouru vous octroie d’ailleurs des points de motivation qui permettent d’améliorer ses capacités. Nintendo a clairement profité des nombreuses années qui séparent Pikmin 3 et 4 pour apporter pléthore de nouveautés.
Parmi celles-ci, nous avons les expéditions de nuit qui prennent la forme d’une défense de territoire. Ici, on ne peut recruter que des Pikmin fluorescents qui servent à défendre la maison de ces créatures lumineuses ou à recruter toujours plus d’effectifs. Les développeurs ont pu aussi exprimer leur talent en matière de level design dans les nombreuses grottes que vous pouvez explorer. C’est dans ces souterrains que vous pouvez profiter de petites énigmes assez fouillées. Bien que certains passages puissent paraître un peu répétitifs, le contenu est incontestablement riche, du moins en solo.
Le mode coopératif se révèle quant à lui assez anecdotique. Comptez donc une trentaine d’heures environ pour boucler l’aventure (si vous ne cherchez pas à obtenir le 100% dans chaque zone), sachant que le titre réserve encore quelques surprises une fois terminé. Enfin, comme nous l’avions souligné dans notre aperçu, il faut saluer la précision des contrôles et les nombreux éléments de confort qui nous font savourer ce rôle de chef d’orchestre. Pas besoin de diriger chaque action au millimètre près toutes les 2 secondes, l’IA et le verrouillage des cibles simplifient constamment la tâche. Le sifflet, qui permet de rassembler tous vos Pikmin autour de vous, est là pour remettre de l’ordre en cas de besoin.
Visuellement il ne s’est pas planté
Graphiquement, nous confirmons nos premières impressions : Pikmin 4 est visuellement magnifique et propose des environnements réalistes et détaillés, en contraste avec le design adorable des personnages et des Pikmin. Le rendu en 3D des décors et leur étendue créent un effet saisissant de miniaturisation. Bien que l’aliasing soit inévitable, la profondeur de champ est étonnamment impressionnante pour un jeu sur Switch. Il est surprenant de voir les Pikmin porter des objets jusqu’au vaisseau au loin.
De plus, les textures sont étonnamment détaillées et les effets d’éclairage sont superbes. Cela se remarque particulièrement sur les nombreux objets du quotidien à collecter, sans oublier les nombreux clins d’œil à Nintendo. D’un point de vue technique, le jeu est solide, même lorsque plusieurs dizaines de petites créatures s’affrontent à l’écran. La qualité visuelle est au rendez-vous, que l’on joue en mode portable ou en mode docké.
Nous vous laisserons la surprise de découvrir par vous-même le design des ennemis, qui est souvent très créatif. Une qualité qui reflète bien l’ensemble du jeu.
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