Après trois années d’attente, voilà que la licence Pillars of Eternity repointe le bout de son nez, avec une suite sobrement baptisée Pillars of Eternity 2 : Deadfire. Ainsi, les petits gars de chez Obsidian Entertainment nous invitent à nous replonger dans un monde qui, à l’époque, avait déjà su plaire. De notre côté, aucun test de Pillars of Eternity n’a été proposé, mais cette erreur doit être réparée ! C’est pourquoi, aujourd’hui, nous allons nous intéresser au second opus, qui est disponible depuis le 08 mai 2018. Actuellement accessible uniquement sur PC, ce RPG qui se la joue old-school a-t-il su nous séduire ? Est-ce que son monde ouvert et sa profondeur d’écriture ont réussi à nous en mettre plein les yeux ? A vous d’en juger à la lecture de ce qui suit !
Pillars of Eternity 2 : Deadfire, définition même du bon jeu
Alors que le premier opus de cette licence ne portait aucun sous-titre, les développeurs ont changé d’avis pour le second. Titre agrémenté d’un vigoureux « Deadfire », le soft nous propose, dès le premier contact avec son appellation, d’en apprendre plus sur la zone de jeu. Mais puisque je vois vos yeux ébahis d’incompréhension, je vais vous en dire plus. « Deadfire » peut se traduire en français par « Feu Éteint », qui est aussi le nom de l’archipel dans lequel vos aventures vont se dérouler. Vous êtes un Gardien, et les événements qui vous attendent prennent place directement après ceux de Pillars of Eternity. Vous devrez alors partir à la poursuite d’Éothas, qui a volé une partie de votre âme à la suite de son réveil. Prenant la direction de l’archipel susnommé, vous n’aurez plus qu’à le poursuivre pour l’arrêter et récupérer votre bien.
Malgré tout, les développeurs ont pensé à toutes ces personnes à qui Éothas et compagnie ne diraient rien. En effet, durant quelques brèves minutes, le soft installe son histoire, résume le précédent, et vous donne tous les éléments nécessaires à vous lancer dans l’histoire. Et, point très positif, ils font la différence entre les acharnés, qui voudront tout découvrir, et ceux qui veulent juste profiter du titre en toute simplicité. De ce fait, chaque dialogue contiendra des infobulles, qui seront autant d’occasions d’approfondir la matière, sans que les ignorer ne soit une barrière à la compréhension et au plaisir de jouer.
Pour en revenir à cet archipel au puissant nom de « Deadfire », il y a fort à dire. Tout d’abord, et comme le type de zone le suggère, il s’agira d’un ensemble d’îles. Ces dernières, s’opposant assez froidement à ce que Pillars of Eternity premier du nom nous proposait, abritent moult races bipèdes. Ces dernières, et comme les équipes d’Obsidian en ont le secret, sauront installer un climat instable pour votre évolution dans ce tout nouvel environnement. Vous pourrez y retrouver les Huana, les Aumaua, les compagnies commerciales humaines, ou encore les humains formant les rangs des Principi. Tous ensembles, ces différents camps vont former ceux avec qui vous devrez échanger. Vos missions s’articuleront autour de ces peuples, et vos choix influeront sur vos relations avec ces derniers. Loin de chercher à vous offrir un vulgaire décor, les développeurs proposent ici un véritable univers en constante évolution. Une évolution qui se fera avec vous, et avec les actions que vous mènerez au cours de votre avancée.
Et lorsque je vous parle d’un univers profond et travaillé dans les moindres détails, il n’y a pas d’exagération. Chaque rencontre sera une nouvelle occasion d’apprendre des expressions propres à chaque culture. Car oui, les développeurs ont poussé la création jusqu’au langage de chaque peuple. Mais les différences ne s’arrêtent pas à quelques petits assemblages de mots, cela va bien plus loin. En effet, vous pourrez retrouver des rites diamétralement opposés sur deux îles différentes. Et deux peuples qui se font la misère sur une île, peuvent très bien cohabiter ailleurs.
Votre bateau ou un sort… A vous de choisir !
Bien entendu, qui dit archipel, dit aussi eau. Et qui dit eau, dit bateau. Moyen de locomotion que vous emploierez pour vous déplacer d’île en île, de port en port et de quête en quête. Et puisque tout commence quelque part, vous plongerez dans l’univers du « Feu Éteint » par un naufrage lors d’une splendide tempête. Se lancera alors la nécessité de le réparer et, une fois cela fait, de l’entretenir, de renforcer votre équipage. Très rapidement, cet aspect entrera en compte, mais cela n’a rien de bien sorcier. Il vous faudra juste éviter de tomber à cours de nourriture, d’eau, de matériel de réparation et d’argent. Rien de très compliqué quand on connaît la facilité de se ravitailler. Pour vous déplacer, rien de plus simple. Il vous faudra cliquer sur un endroit de la carte, et votre bateau s’y rendra. Cela fera disparaître, par la même occasion, le brouillard qui recouvre votre carte. Et le mieux dans tout cela, c’est que le joueur est libre de tout visiter, dès qu’il le désire.
Ainsi, ce sont de multiples activités annexes qui s’offrent au joueur, qui n’a qu’à plonger dans cet océan de missions et autres quêtes de compagnons pour occuper son temps. Et bien entendu, je n’ai pas encore parlé du plaisir de pouvoir jouter au beau milieu des mers. Affronter un autre rafiot afin de l’envoyer par le fond et saisir ses marchandises. Une fois envoyé rejoindre vos autres victimes, vous pourrez revendre l’ensemble des biens à un port, histoire de gonfler votre capital. Et si vous voulez faire plaisir à vos matelots, pourquoi ne pas leur offrir une partie de la récompense de guerre ?
Et, comme dit ci-avant, l’un des aspects qui occupera une partie de votre temps, sera votre bateau. Bien que j’aie déjà cité certains éléments importants, je n’ai pas encore parlé de ceux liés aux combats navals. En effet, vous devrez tenir à l’œil votre quantité de boulets de canons restants, l’état de votre coque, de votre voile, ainsi que le moral et la santé de vos membres d’équipage. Ces derniers qui, comme vous, pourront prendre en niveaux à mesure que les affrontements s’enchaîneront. Affrontements qui, à la manière de certains passages de vos quêtes, se dérouleront par des phases textuelles. Ces dernières sont, ne nous mentons pas, plutôt moyennes. La meilleure technique consistant à foncer en ligne droite sur l’ennemi, vous prendre quelques tirs et les aborder pour les occire bien comme il faut. Ces phases-là se dérouleront comme n’importe quel autre combat, sauf que le décor sera celui de deux navires accostés. Des phases améliorables donc.
Mais pour un défaut, Pillars of Eternity 2 : Deadfire se relève avec trois qualités. Ainsi, nous pouvons parler de la durée de vie gargantuesque grâce aux pléthores de quêtes et autres activités. Mais aussi une bande-son des plus réussies. Sans oublier, bien entendu, les combats qui, au contraire des batailles navales, sont très agréables. Pour leur déroulement, le tout est en temps réel, avec des déplacements de vos personnages, un par un ou en groupe, très libres. Afin de coordonner vos mouvements, vous pouvez aussi mettre l’affrontement en pause et délivrer vos ordres. Ce choix dans le déroulement des combats est très intéressant, et nous permet, en plus, de parler un peu des nombreuses classes. Ces dernières possèdent, chacune, des spécificités et des arbres de développements bien différents. De quoi vous permettre de construire une équipe bien différente de ce que fera votre voisin. On pourra, malgré tout, se plaindre d’une aisance parfois trop présente pour esquiver les coups. En effet, il arrive très souvent qu’un coup, sans raison valable, n’atteigne pas sa cible. Mais l’avantage, c’est que cela marche dans les deux sens. Je cherche vraiment la petite bête dans ce cas-ci.
Mais pour celles et ceux qui n’appréciaient pas l’aspect trop « pause-ordre-exécution-pause », Obsidian a rectifié le tir. En effet, le joueur est désormais libre de paramétrer de lui-même la manière d’attaquer, les buffs ou même les cibles grâce à pas mal de conditions. Ainsi, chacun pourra jouer comme il l’entendra et automatiser toute une partie des actions de sa compagnie. Et ne vous attendez pas à de la figuration, car l’intelligence artificielle fait ici très bien le boulot, et vous pourrez profiter de l’aventure sans trop vous prendre la tête. De quoi permettre au titre de toucher un public plus large, sans pour autant perdre sa base de fan déjà acquise. Couplez tout cela à des graphismes revus à la hausse et un jeu très fluide, et vous obtiendrez Pillars of Eternity 2 : Deadfire, une expérience vidéoludique inédite, plaisante, que vous n’êtes pas prêt d’oublier… Ni d’avoir terminé, qu’on se le dise ! Alors arrêtez d’hésiter, et plongez vous sans plus attendre dans cette épopée qui saura graver votre mémoire de son empreinte !
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