The Planet Crafter est un jeu de survie et de terraformation en monde ouvert. Seul ou accompagné de vos amis, votre mission est de transformer l’écosystème d’une planète hostile pour la rendre habitable pour les humains.
Le titre est développé par le studio français Miju Games et son développement a débuté en 2021. Depuis son lancement en accès anticipé, le projet a reçu un accueil chaleureux de la part des joueurs. La version 1.0 est disponible sur PC depuis ce mercredi au prix de 23,99€. À l’occasion de sa sortie officielle, nous vous proposons notre test.
Conditions du test : Nous avons rédigé cette review après une trentaine d’heures de jeu, ce qui nous a permis de boucler le scénario principal et de parvenir à un stade de terraformation avancé. Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion d’essayer le mode multijoueur. Le PC que nous avons utilisé possède une RTX 3060, 16GB de RAM et un processeur i5-10500H.
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ToggleAu commencement, il n’y avait que du sable et de la poussière
Dès votre arrivée sur cette planète inhospitalière, vous êtes accueillis par le message suivant : « Bienvenue sur la planète qui vous a été assignée. Votre mission est de faire avancer le processus de terraformation de ce monde. Pour ce faire, générez de l’oxygène, de la chaleur et de la pression. Créez d’abord une atmosphère bleue. » Et maintenant, débrouillez-vous avec ça !
Le paysage qui vous entoure est aride est sec. Il ne semble y avoir que du sable et de la poussière à perte de vue. Avec peu de nourriture et un équipement minimaliste, vous devrez explorer ce nouveau monde pour trouver des ressources utiles à votre survie. Durant les premières heures de jeu, on tâtonne et on apprend surtout à survivre en collectant de l’eau et des rations alimentaires. L’air extérieur n’étant pas respirable, il est dangereux de s’éloigner trop longtemps de la capsule de survie.
The Planet Crafter se démarque d’autres jeux de survie par l’absence d’ennemis à combattre. Les principales menaces résident dans les risques d’asphyxie, de famine et de déshydratation. The Planet Crafter fait partie de ces jeux qui ne prennent pas les joueurs et les joueuses par la main mais l’adaptation se fait de manière assez naturelle. Après quelques heures de jeu, il devient assez facile de satisfaire les besoins vitaux de l’avatar et on peut se concentrer sur la terraformation et l’exploration de la planète.
Au moyen d’un pistolet multifonction, vous pourrez extraire des ressources du sol, construire ou déconstruire des objets (allant du pot de fleurs à la station de lancement de fusée). Le système de craft est intuitif, les recettes se débloquent en fonction du niveau d’avancement du processus de terraformation. La construction des bases reposent sur un principe de blocs de taille variables. Nous avons apprécié le fait de pouvoir choisir l’emplacement des bâtiments et leur disposition. Néanmoins, l’outil n’est pas des plus maniables et le nombre de modules est limité. L’ajout de quelques éléments supplémentaires permettrait d’augmenter encore les possibilités de construction.
Un éden perdu
L’exploration est très agréable : il est difficile de ne pas s’émerveiller devant les différentes biomes de cette planète. Certains points de vue sont vraiment à couper le souffle. La carte n’est pas immense mais suffisamment grande pour s’y perdre quelques fois.
La collecte des ressources n’est pas frustrante : à une exception près, les matériaux de base sont facilement accessibles et les matériaux plus rares le sont dans certains lieux spécifiques. Au bout de plusieurs heures de jeu, on débloque des machines capables d’automatiser la récolte qui pourrait devenir rébarbative à terme.
La terraformation de la planète est un processus progressif et captivant. À mesure qu’elle avance, des lacs commencent à se former, la végétation fait son apparition, d’abord sous forme de mousse, puis évolue en plantes et en arbres. Cette évolution est agréable à observer. Néanmoins, le sentiment de “vide” est très présent, jusqu’à l’arrivée des animaux.
The Planet Crafter est techniquement un peu limité. Les graphismes manquent de finesse et les hitbox sont parfois imprécises. Nous avons fréquemment rencontré des bugs de texture et de collision. Il n’est pas rare que des montagnes apparaissent dans le paysage en fraction de seconde. Il nous est également plusieurs fois arrivé de traverser les décors sans le vouloir. Bien que cela n’ait jamais mené à un blocage complet du jeu (et heureusement !), ces problèmes minent un peu l’expérience globale des joueurs et des joueuses.
Les développeurs ont fait le choix de placer la narration en retrait. Les raisons de notre présence sur cette planète se précisent au fil de l’aventure et l’histoire se dévoile progressivement, de manière ponctuelle et fragmentée. Le scénario ne vous surprendra pas si vous avez l’habitude de ce genre de jeu mais n’en demeure pas moins intriguant.
Une planète pleine de secrets
L’ambiance qui se dégage du titre est assez particulière : plutôt inquiétante dans les premières heures de jeu, elle devient moins pesante quand la planète se transforme en un paradis luxuriant, tout en conservant une dimension mystique appuyée par une bande originale bien choisie.
Comptez une trentaine d’heures pour terminer l’histoire principale. Le contenu endgame et la chasse aux succès permet d’augmenter considérablement la durée de vie. Il y a vraiment de quoi s’occuper durant des dizaines d’heures, surtout avec l’arrivée du mode multi permettant d’accueillir jusqu’à 8 joueurs et joueuses sur la même planète.
Dans le mode de difficulté standard, la mort est peu contraignante. Elle entraîne le retour dans la dernière base visitée et une partie des objets transportés sont placés dans un coffre à l’endroit du trépas. Les choses se corsent dans les modes de difficulté plus élevés, où la mort peut entraîner la destruction totale des objets du sac ou même la suppression complète de la sauvegarde.
En plus de proposer une variété de modes de jeu, The Planet Crafter permet de personnaliser entièrement les parties pour créer une expérience sur mesure, en modifiant par exemple le paramètre de la vitesse de consommation de l’oxygène ou la fréquence des évènements météorologiques.
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