Pour ceux qui ne le sauraient pas encore – mais on en doute -, le PlayStation VR 2 est disponible depuis le 28 février dernier, d’abord via la boutique PlayStation, puis via d’autres revendeurs quelques mois plus tard. Doté d’une technologie un brin avancée par rapport à certains de ses concurrents, le casque arrive à faire des chiffres décents, avec pas moins de 600.000 exemplaires écoulés, si ce n’est certainement plus à l’heure où nous écrivons ce test.
Autant dire que le score est honorable, et sûrement aidé par le fait que le casque est désormais disponible chez la plupart des revendeurs depuis peu. Maintenant que nous sommes en possession de cette version 2.0 du PlayStation VR de Sony, force est de constater que ce dernier fait des merveilles sur pas mal de points, tout en se cassant les dents sur d’autres aspects. Explications dans notre test.
Conditions de test : Nous avons testé le PSVR 2 durant plusieurs mois, afin d’avoir un avis assez aiguisé sur le nouveau casque de Sony. Nous avons testé un peu plus d’une dizaine de jeux dont Horizon Call of the Mountain, The Walking Dead – Saints & Sinners Chapter 2: Retribution et Synapse, qui restent les plus grosses expériences du casque pour l’heure (si l’on ne compte pas la version VR de Resident Evil Village par exemple).
Sommaire
TogglePackaging Design et confort
Sony semble avoir appris de ses erreurs avec un packaging beaucoup plus ingénieux que celui du PlayStation VR premier du nom. On trouve ici une boîte comme d’habitude ornée d’un fourreau. À l’intérieur, un guide d’installation, les deux manettes PSVR Sense, un seul câble USB-C pour leur recharge, le casque filaire ainsi que des écouteurs stéréo à y intégrer directement. Chose très intéressante à noter, c’est que la boîte est entièrement moulée comme sur un Quest 2, avec un revêtement tout en bambou.
En somme, la boîte sera infiniment plus utile pour y ranger comme il faut votre casque et vos deux manettes, sans avoir à acheter un étui de transport si vous avez dans l’idée de vous déplacer avec. Fatalement, il est enfin bien plus pratique d’avoir de vraies manettes comparé au premier PSVR, qui contraignait à l’achat de PS Move à part si vous n’en possédiez pas.
Qu’on se le dise, le packaging global est efficace, et le design du casque est bien plus attrayant que la première version du PSVR. Visuellement, le casque est aussi joli qu’un PICO 4 ou Quest 2, avec ses quatre caméras. De plus, il reste important de constater que même s’il est filaire, le casque VR de Sony est soigné sous tous les angles, même s’il sera fragile sur pas mal de points.
Tout d’abord, l’entonnoir en accordéon fait extrêmement cheap, et nous avons peur que celui ci s’abime à l’utilisation du casque. Idem pour la fiche USB du casque VR filaire, qui peut assez vite s’arracher si l’on se prend les pieds dedans, voire si l’on s’éloigne, étant donné qu’il est branché à même la console. Des cas de ce types se sont déjà présentés, et Sony ne prend pas cela en charge. C’est réglable en achetant un adaptateur USB-C magnétique pour palier à cela, mais cela représente quand même des frais en plus pour prévenir ce genre de mésaventures qu’on aurait préféré éviter vu le prix du casque…
Mais qu’à cela ne tienne, si l’on exclue ces problèmes qui peuvent se poser, sachez que le confort est au rendez-vous sur le nouveau casque de Sony. On retrouve à peu de chose près le confort du PSVR premier du nom, en mieux. En plus des boutons pour recalibrer son espace de jeu ou allumer le casque, vous en avez deux autres pour le mettre. En effet, il y aura dans un premier temps un bouton sur le haut du casque, afin de l’étirer et pouvoir l’enfiler. Quant au second, situé derrière, il servira concrètement à étirer l’arrière, et ainsi pouvoir le mettre plus facilement.
Il faut bien l’avouer ce système est bien fichu, d’autant qu’il y a ensuite une molette derrière ce même casque afin de le serrer, et le faire tenir sans trop de soucis. Enfin, et vous vous en doutez, une molette sera présente sur le haut du PSVR 2 afin de régler les lentilles, et ainsi avoir une vision nette et à votre convenance. Qu’on se le dise, le PlayStation VR 2 est en tout point excellent sur son confort, d’autant que son poids de 560 grammes ne se fait que très peu ressentir une fois qu’il est bien serré sur votre tête.
Notez qu’il y aura la présence d’un microphone pour le tchat vocal, et l’ingénieuse idée d’incorporer les écouteurs stéréo via un petit arceau à mettre via une prise jack dans le casque, et ainsi pouvoir installer vos écouteurs stéréo de manière plus pratique. Indéniablement, avec tous ces petits détails qui font la différence, le nouvel appareil VR de Sony se place de notre point de vue deuxième derrière le Pico 4, déjà très confortable. Qui plus est, avec son suivi oculaire réactif et super utile, le PSVR 2 a plus d’un tour dans sa manche pour impressionner son monde. On pourra juste noter l’absence remarquée d’un chiffon doux pour nettoyer les lentilles, chose qu’il y avait quand même sur la première version du PSVR…
Caractéristiques du PlayStation VR 2
Maintenant que le tour du propriétaire à été fait sur l’aspect confort et packaging, nous vous laissons découvrir également les nombreuses caractéristiques intéressantes du casque VR de Sony :
- Ecran : OLED HDR
- Taux de rafraichissement : 90/120Hz
- Résolution : 2000 x 2040 par œil
- Champ de vision : 110°
- Poids : 560g
- Audio : Stéréo avec support audio 3D
- Compatible PCVR : Non, seulement sur PS5
- Connectivité : filaire, et avec une prise jack 3.5 mm
- Cameras : 4 pour le suivi du casque et de la manette, et une autre caméra pour le suivi oculaire
- Lentilles réglables
- Prix : 599.99 € seul, 649.99 avec le pack Horizon: Call of the Mountain.
- Retour haptique du casque et gâchettes adaptatives pour les PSVR Sense
Interface, connectivité et son
Sur l’interface ne soyez pas surpris, vous retrouverez logiquement celle de la PS5, avec une petite subtilité. Car quand vous lancez votre PSVR 2 pour la première fois, vous aurez un petit tutoriel afin de vous assurer de bien configurer comme il se doit votre nouvel appareil. Ici, on vous demandera dans un premier temps d’installer la mise à jour. Par la suite, vous aurez juste à suivre les étapes indiquées pour installer les écouteurs et mettre votre casque, régler les lentilles, et enfin calibrer l’espace de jeu. Un peu à la manière d’un Quest 2 – juste pour le côté noir et blanc de la caméra -, vous devrez saisir vos manettes, et ensuite scanner votre pièce en regardant les alentours.
En somme, après avoir calibré le sol puis démarqué votre zone de jeu et effectué le suivi des yeux, vous êtes prêt à jouer. Il faut dire que ce petit tuto est très efficace, et permet de calibrer très rapidement le PSVR 2. Sachez bien entendu, que l’on vous demande même si vous voulez jouer debout ou assis. L’interface est claire et concise, et le joueur ne pourra jamais réellement se perdre, d’autant qu’il est possible de retourner instantanément sur l’espace de jeu d’une simple touche sur le casque. Tout y est bien ficelé comme le tracking, qui marche du feu de dieu. Il peut y avoir toutefois des ratés, avec un tracking qui peut n’en faire qu’à sa tête, même si la pièce est suffisamment éclairée pour permettre aux caméras du casque de vous suivre dans l’espace de jeu. On espère qu’une mise à jour palliera à cela car pour l’heure, ce détail est pénible sur certains jeux.
Sur la connectivité pure il n’y a que peu de suspens, vu que le casque est strictement filaire. Ne vous attendez donc pas à un appareil nomade de type Meta Quest 2 ou Pico 4, car il faudra automatiquement le connecter à votre PlayStation 5 pour pouvoir y jouer. Il ne sera pas possible de connecter la bête à votre PC, car il ne sera d’aucune utilité avec son encryptage. Bien que des malins tentent toujours de faire marcher le PSVR2 sur ordinateur. C’est un détail dommageable, tout comme l’absence incompréhensible de la rétrocompatibilité des jeux PSVR premier du nom, qui aura le don de faire grogner les joueurs. Cependant, certains studios ont compris cet agacement, et proposent une mise à niveau gratuite de leurs titres, par exemple Job Simulator, récupérable gratuitement sur PSVR 2 si vous aviez la mouture PSVR. On espère que d’autres développeurs emboiteront le pas, même si certaines mises à niveau seront sûrement payantes, si tant est qu’elles voient le jour…
Quant à l’aspect sonore, difficile de se prononcer. Il sera obligatoire de brancher vos écouteurs stéréo pour avoir le son du jeu, et il faut admettre que le résultat est peu concluant. Bien que l’immersion soit toujours au rendez-vous – ne serait-ce que par la technologie que porte le PSVR 2 dans d’autres domaines -, il faut dire que la spatialisation est tout juste bonne, sans être transcendante. La faute à une qualité des écouteurs très peu impressionnante, et qui pourrait presque nous faire penser à du bas de gamme. Cela reste juste suffisant pour certains titres, mais très moyen pour d’autres.
Les PSVR Sense, des manettes confortables et immersives
On a parlé du casque qui fait son effet rien que par le suivi oculaire, mais les PSVR Sense ne sont clairement pas en reste. Ces manettes s’offrent une touche Pico 4 au niveau de leur arceau circulaire et de la disposition des touches, tout en bénéficiant d’un design proche d’une Dualsense, la manette de base de la PlayStation 5. Concrètement, vous aurez les traditionnelles touches triangle/carré sur le côté gauche, tandis que la manette droite disposera des touches rond/croix.
Autant dire que les joueurs Sony ne seront pas vraiment perdus, et sachez que l’on retrouvera sur les deux PSVR Sense la touche PlayStation, censée allumer et éteindre les manettes. Enfin, sur la manette droite vous aurez juste à côté du joystick une touche pour faire des captures d’écran, et une autre sur la manette gauche qui servira à recalibrer votre espace de jeu. Tout comme le Pico 4 ou le Meta Quest 2, il y aura également la touche latérale au niveau du majeur, ainsi qu’une gâchette derrière le contrôleur. Indéniablement, les PSVR Sense fonctionnent très bien, et offrent en jeu une immersion totale avec les gâchettes adaptatives ou le retour haptique, qui était déjà très efficace sur la DualSense.
Autant dire que le résultat est bluffant, notamment sur les vibrations, qui en jettent sur des jeux comme Horizon Call of the Mountain, voire The Walking Dead: Chapter 2 Retribution. On notera aussi la présences de dragonnes sur ces belles manettes, mais ces dernières, greffées avec un système de verrouillage, sont trop fragiles et peuvent vite se casser si vous forcez un brin… Ceci dit, la batterie des PSVR Sense tient plutôt bien sur une grosse session de trois voire quatre heures. Toutefois, n’espérez pas atteindre plus que ça, car elles auront tendance à vite se décharger. Par ailleurs, on regrette qu’il faille acheter obligatoirement une station de charge pour ces dernières à 49.99 €, afin de pouvoir les charger simultanément et ne pas perdre de temps… En somme, le coût du casque plus les à côtés pourront vite refroidir certains utilisateurs…
Performances et jeux
Côté performances, le PlayStation VR 2 fait de véritables étincelles. Il faut dire que nous n’avons à aucun moment pu nous plaindre du casque VR de Sony. D’ailleurs, il faut savoir que l’appareil, en matière de résolution, se hisse juste derrière le Pico 4, avec du 2000 x 2040 par œil contre 2160 x 2160 pour le casque de la marque chinoise. Autant dire que Sony nous offre ainsi des lentilles pour le moins performantes, avec un rendu plus qu’impressionnant, notamment sur l’exclu Horizon: Call of the Mountain, qui arrive à fournir un haut niveau de détail plutôt ébouriffant. Bien qu’il y ait encore des couacs sur le tracking ou parfois quelques petites saccades, force est d’admettre que la résolution et l’optimisation sur chaque jeu est au top.
Bien évidemment, nous attendons encore de voir son potentiel sur de vraies exclusivités, qui puiseront dans la puissance du casque et de la PS5 en simultané. Concernant les jeux essayés pour l’heure, en dehors d’un sympathique rogue-lite avec Synapse et d’un Horizon Call of the Mountain assez décevant sur certains aspects bien qu’impressionnant techniquement, nous n’avons pu tester que des portages. Et vous vous en doutez, il est difficile de juger ces jeux là qui ne tirent pas partie des capacités du casque à son summum.
Certes la résolution est bien meilleure et plus nette qu’un PSVR premier du nom, mais cela manque sérieusement de vrais jeux VR next-gen. Ainsi, pour le moment la claque n’est pas réellement au rendez-vous. Néanmoins, nous pourrons compter sur la fluidité grâce à la puissance du PSVR 2 couplée à la PS5, bien qu’il y ait certains jeux qui ne méritent pas d’adaptations VR – avec en ligne de mire Rez Infinite, qui n’est pas adapté au support du tout -. Ceci dit, nous avons pu tester d’autres titres plaisants comme Zombieland Headshot Fever qui reste un super jeu d’arcade, ou encore Tetris Effect Connected voire Tentacular, une expérience loufoque et bien pensée par les p’tits gars de Devolver que l’on ne présente plus.
Un catalogue de jeux pas encore si convaincant
Vient enfin le catalogue de jeux. Concrètement, et même si pas mal de titres – en exclusivité temporaire ou non – débouleront bientôt (dont Firewall Ultra qui s’annonce aussi bon que Firewall Zero Hour ), il faut dire que la bibliothèque de jeux fait peine à voir. Hormis éventuellement Synapse, Horizon: Call of the Mountain, Switchback VR voire les adaptations VR de Resident Evil Village et prochainement Resident Evil 4 Remake, la plupart des jeux proposés ne sont que de bêtes portages. De Moss 1 & 2 en passant par Star Wars Tales from the Galaxy’s Edge, Demeo, Pavlov ou Kayak VR, pas sûr que les adorateurs de la VR puissent être excités par le nombre décevant de jeux exclusifs proposés pour le moment.
En somme, on ne retient que Synapse sorti tout récemment ou Horizon: Call of the Mountain, et cela fait peine à voir. Il faut aussi noter que le prix au lancement est de 599.99 € seul, ou 649.99 € avec Horizon, ce qui peut être un sérieux frein également, vu ce que l’appareil a à proposer en matière de jeux derrière. Certes, la technologie est aussi impressionnante qu’un Meta Quest 2. Mais soyons honnêtes, le casque de Meta est non seulement moins cher, mais parvient qui plus est à avoir un catalogue bien plus riche que celui de Sony, avec parfois des exclusivités bien plus attrayantes.
Désormais, il ne reste plus qu’à voir ce que fera Sony en matière d’exclusivités, au risque d’avoir droit à un abandon ou un simple désintéressement des joueurs. Toutefois, il est bon de noter que maintenant que le casque est disponible un peu partout (contrairement à son lancement où le PSVR 2 n’était disponible à l’achat que sur le shop PlayStation), il y a de fortes chances pour que le constructeur nippon voit les ventes augmenter significativement, et ainsi se vendre mieux que son prédécesseur. C’est tout ce que l’on souhaite à Sony, qui arrive au final à proposer un casque quand même bien plus convaincant que la première version d’il y a maintenant presque 10 ans.
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