Pour compléter la lecture de ce test, nous vous conseillons également la lecture de notre mini-test de la Poké Ball Plus qui nous a été gracieusement fournie histoire de profiter de toutes les façons de jouer sachant que, on le rappelle, la manette Pro n’est pas compatible. On précise que nous n’avons eu accès qu’à la version Evoli. Le cheminement reste cependant le même que Pokémon Let’s Go Pikachu mis à part quelques différences assez mineures (Pokémon exclusifs, et le starter).
On précise également que la fonctionnalité avec Pokémon Go n’est toujours pas active d’où le manque de précisions sur ce passage. Nous éditerons donc ultérieurement.
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Pokémon Let’s Go Pikachu, et Pokémon Let’s Go Evoli ne sont pas les opus novateurs que beaucoup attendent vraiment. Toutefois Nintendo a été clair et ne nous a pas fait croire au messie puisque c’est en 2019 que le nouveau projet ambitieux devrait débarquer sur Switch. Ainsi, cet opus prend le pari de convenir tout le monde afin de rassembler un large public. Tout d’abord, les plus vieux, les fans de la première heure qui ont démarré l’aventure sur Pokémon Rouge et Bleu. En effet, on retrouve cette bonne vielle région de Kanto, la course aux badges en défiant les arènes pour finalement prétendre au titre de maître à la ligue tout en contrecarrant les plans machiavéliques de la Team Rocket. En outre, absolument tous les Pokémon que l’on rencontre sont issus de la première génération (les 151 premiers), le retour aux sources est donc total.
On remarque aussi l’absence du cycle jour/nuit, des aptitudes Pokémon, et des objets à équiper. Ce qui nous amène à la deuxième catégorie de personnes visées, autrement dit les joueurs plus récents et la jeune génération qui ont gonflé les rangs du jeu mobile Pokémon Go. En plus de ce que l’on vient d’énumérer, on peut dire que tout le déroulement du jeu a été simplifié au maximum. On assiste donc à un recul au niveau des combats qui sont moins stratégiques, mais le pire reste la difficulté qui a drastiquement baissé. Le problème est que l’on fait trop facilement la comparaison avec Pokémon Jaune qu’il prend pour modèle principal, et l’on voit que l’aventure est un peu moins épique en tant que combattant.
Pokémon Let’s Go Evoli veut convenir à tous les types de joueurs, et il y arrive plus ou moins mais pas à tous les niveaux.
En outre, il est dommage que la narration ait été lissée à travers plusieurs détails. On peut prendre l’exemple du rival qui n’est plus le gamin vantard et sûr de lui, le pseudo-méchant empli de fierté que l’on a tous aimé, mais un simple ami trop gentillet. On a tout de même plaisir à revoir quelques têtes connues de l’anime comme Jessie, James, Miaouss, l’infirmière Joëlle, l’agent Jenny et j’en passe. L’histoire n’est toutefois pas exactement la même qu’à l’époque et fait intervenir de nouveaux personnages que l’on vous laisse le plaisir de découvrir.
On peut dire que Game Freak a fait fort pour contenter tout le monde car malgré les défauts que l’on vient d’énoncer, on prend un véritable plaisir à refaire cette épopée. La nostalgie y est pour beaucoup certes, mais les petites nouveautés en pagaille ne sont pas non plus étrangères à cette impression. Le système de capture à la Pokémon Go, et le fait que l’on puisse voir les créatures sortir des hautes herbes et courir un peu partout est une véritable bouffée d’air frais. Pas de combat pour affaiblir son opposant, il suffit tout bonnement de lancer des Pokéballs en visant juste, et si possible au bon timing.
On peut également jeter des baies pour faciliter l’exercice. En résumé, le système est simple, rapide et addictif. D’autant que l’on est encouragé et récompensé à capturer le maximum de Pokémon, et ce même si ce sont les mêmes à chaque fois. Cette fusion entre le/la GameBoy et le smartphone fonctionne bien contre toute attente. Bien heureusement, le soft profite en sus de spécificités bien à lui.
Team Evoli
Décliné en deux versions, ce Pokémon Let’s Go vous propose de commencer votre périple avec Pikachu ou Evoli sachant que les deux refuseront de rentrer dans leur Pokéball ou même d’évoluer à l’image du dessin animé. Il vous suit à la trace et devient plus qu’un simple Pokémon de démarrage. Contrairement à il y a 20 ans, les interactions sont beaucoup plus nombreuses ce qui fait que, mine de rien, on s’attache à notre premier allié.
Dans un menu dédié, il est possible de le caresser, de lui donner des baies, et même de l’habiller, tout ça pour le rendre heureux. Et il vous le rend bien puisque, contrairement aux apparences, il sera l’atout le plus puissant de votre équipe. Un dieu de la guerre qui peut soigner ses statuts, esquiver des attaques, résister à un assaut mortel avec 1 point de vie… Vous l’aurez compris, Evoli (ou Pikachu en l’occurrence) ne sera pas un poids pour votre équipe, bien au contraire.
Evoli (ou Pikachu) devient un partenaire attachant grâce aux nombreuses interactions, mais c’est aussi une machine de guerre qui donne des combats à sens unique si l’on en abuse.
Comme on le disait, le jeu est facile, et ce mastodonte à la fourrure marron n’aide pas à offrir un challenge très corsé sachant que, même vos autres Pokemon peuvent bénéficier de ces « effets d’amitié ». Toutefois, c’est surtout la progression qui est complètement folle, principalement à cause de la capture addictive qui rapporte un bon pactole d’expérience à toute votre équipe. Ainsi, si vous aimez cette activité, il n’est pas rare de mettre quelques niveaux d’avance dans la vue des dresseurs adverses. En définitive, l’aventure principale se termine en 30 heures environ (en prenant un tant soit peu son temps). Les amateurs de défis ou de combats un peu plus épicés seront surtout comblés par ce que le contenu annexe post-ligue Pokémon propose.
Les fameux combats experts (tout aussi nombreux que les Pokemon) offrent un véritable défi. Il s’agit d’affronter un Pokémon dans un duel miroir sans objet de soin. De ce fait, même une confrontation entre deux Magicarpe peut être très énervée. De plus, il est possible d’affronter à nouveau les champions d’arène ainsi que les membres de la ligue dans des versions plus puissantes. Sans oublier les combats, et les échanges entre ami(e)s et joueurs du monde entier, la longévité du titre est assurée. Pokémon Let’s Go profite aussi d’un mode coopération comme bon nombre de jeux Nintendo Switch ces derniers temps. Comme pour Captain Toad par exemple, la seconde main sera celle que l’on donne à un enfant en bas âge ou un parent qui veut accompagner son enfant, rien de bien transcendant cela-dit.
Surtout que, dernier point, Pokémon Go vient mettre son grain de sel. En effet, le Pokémon Go Park remplace le Parc Safari que l’on a tous connu. C’est surtout cette fonctionnalité que les fans les plus acharnés utiliseront, soit pour entraîner au mieux leurs Pokemon ou bien pour acquérir un maximum d’objets. On ne doute pas aussi que les chasseurs de Pokemon chromatiques se feront une joie de profiter de cet endroit.
Le Pokémon Jaune que l’on aurait voulu avoir 20 ans plus tôt
Le passage de Pokémon des consoles portables à la Nintendo Switch nous permet d’admirer le potentiel graphique d’un titre de la franchise avec un hardware plus puissant. Encore une fois, la comparaison avec Pokémon Jaune sur Game Boy participe grandement à ce contraste, mais même sans ça, Pokémon Let’s Go Evoli est superbe visuellement. Il n’y a pas un pet de travers. C’est coloré, fluide, les animations sont hyper propres et le chara design est admirablement bien rendu. Sur un téléviseur ou bien en mode portable, vos yeux vont briller. La modélisation des Pokémon est parfaite sachant que l’on peut en sortir un (en plus d’Evoli) de la Pokéball pour qu’il nous accompagne. Certains font même office de monture, ce qui rend l’exploration encore plus plaisante.
La switch nous fait profiter d’un Pokémon haut en couleur avec ses graphismes superbes, son interface léchée, et ses musiques cultes bien arrangées.
En outre, jamais une interface n’avait été aussi simple et ergonomique dans un opus Pokémon. La cerise sur le gâteau est sans conteste la boîte Pokémon accessible n’importe quand et n’importe où. Plus besoin d’aller dans un centre et activer un PC qui simulait admirablement bien une connexion internet en 56k. Il manque cependant un raccourci rapide pour faire rentrer le Pokémon dans sa Pokéball (surtout pénible pour les montures volantes en réalité). En matière de musique, nous sommes dans le summum de la nostalgie avec des arrangements, et des orchestrations de thèmes absolument cultes. Un régal pour les oreilles.
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