Avec les versions Soleil & Lune, Pokémon avait installé de tous nouveaux horizons, notamment par le biais des Attaques Z, des Ultra-Chimères et des Ultra-Brèches. Les fans, y voyant la confirmation de la théorie des multivers, étaient donc impatients de savoir si cela allait être approfondi dans ces nouveaux opus. Pourtant, comme à son habitude, Nintendo a pris un malin plaisir (toutefois intelligent) à en dire trop… Et pas assez !
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ToggleSous les sunlights des tropiques (bis) !
Désireux de ne pas changer une équipe qui gagne, Ultra-Soleil reprend exactement le même scénario que son prédécesseur. Ce n’est pas une suite, mais une interprétation alternative. Bien entendu, certains éléments de l’histoire changent légèrement pour s’adapter aux nouveautés de l’épisode, mais rien de bien transcendant en soi (quelques lignes de dialogues, quelques mimiques et certains Pokémon Dominants changeants).
Il ne faut donc pas vous attendre à du tout beau, tout neuf, car vous serez probablement déçu : Pokémon Ultra-Soleil et Ultra-Lune ne sont que des redites des anciennes versions. Votre objectif étant encore une fois de réussir votre tour des îles. Attendez-vous donc à rencontrer les mêmes personnages, dans les mêmes conditions et avec les mêmes qualités/défauts.
Vous ferez en revanche la rencontre de l’Ultra-Commando, deux personnages qui vous stalkeront toute l’aventure. Ceux-ci développent une histoire en parallèle qui n’est là que pour justifier vos futures visites dans les différentes Ultra-Brèches.
Le titre se place dans la même veine que les versions Jaune, Cristal, Emeraude et Platine !
Ceci étant dit, nous pouvons nous concentrer plus efficacement sur ces fameux petits éléments qui viendront changer un tant soit peu votre périple au sein de l’archipel d’Alola. À commencer par ce qui fait le titre du jeu : les Pokémon ! En effet, ils sont dans ces versions plus nombreux, plus de 400, et vous retrouverez bien entendu des bestioles d’anciennes générations.
Ce qui vous permettra d’avoir une équipe un poil plus variée et différente que dans Soleil & Lune. Si le geste est appréciable, il n’en demeure pas moins plutôt feignant, puisque nous aurions préféré une véritable explosion de créatures, qui aurait mis les sens des plus grands collectionneurs en éveil.
Mini-jeu, quand tu nous tiens !
Les fonctionnalités annexes sont quant à elles toujours présentes. Poké-Loisirs, Poké-Détente, Scanner des Îles et tutti quanti… Elles répondent toutes à l’appel, et conservent avec elles les mêmes qualités et défauts qu’auparavant. Cela n’empêche pas certaines de faire leurs apparitions, comme le studio photo, qui vous autorisera quelques moments de détente (si vous en avez la patience) avec vos Pokémon favoris.
Notons tout de même les Motism’auras que vous délivre Motisma, votre Pokédex parlant (le Dexter des temps modernes). Un petit conseil rapide si vous souhaitez jouir du jeu plus intensément : n’utilisez jamais ces objets. De différents effets, ces auras vous permettent de faire grimper toutes les stats de votre Pokémon en combat, de doubler les points d’expérience, l’argent, etc.
Cela facilite grandement le jeu, et très franchement, elles peuvent ruiner l’expérience. En effet, Pokémon Ultra-Soleil et Ultra-Lune sont légèrement plus difficiles que les aînés. Pokémon plus robustes, dresseurs plus vicieux et plus malins : une once de challenge avait enfin fait son retour pour nous donner du fil à retordre. Cependant, les Motism’Auras gâchent totalement ce plaisir.
Pour continuer sur la lancée, vous pourrez vous adonner à du « Surf Démanta » : sorte de mini-jeu vous demandant de réaliser un maximum de points en enchaînant diverses figures. Il y a des butins à la clé, et les plus complétistes pourront toujours tenter de terminer premier sur tous les spots d’Alola.
Mi-fade, mi-sympathique, ces petites activités ont au moins le mérite de proposer un peu de variété dans une aventure qui transpire la redite !
L’Agence de Combat fait également son entrée, rappelant la Zone de Combat de Pokémon Emeraude. Proposant des règles de combat originales, cette zone ravira les fans de joutes et constitue, mine de rien, un bon début pour celle ou celui qui désire débuter en stratégie.
Et comment oublier les Emblèmes des Dominants. À l’instar de la chasse aux cellules Zygarde dans les précédents opus, Pokémon Ultra-Soleil/Lune vous proposent de fouiner tous les recoins d’Alola à la recherche de ces emblèmes dorées.
Une fois le palier de collecte atteint, vous pourrez obtenir les fameux Pokémon Dominants dans votre équipe. Moins contraignant et plus ludique que les cellules Zygarde, cette idée, bien que sentant le réchauffé, est bienvenue.
Un contenu dense !
À l’heure où les fans (dont moi) étaient plutôt déçus du post-game de Soleil & Lune, force est d’admettre que ces nouveaux titres embarquent avec eux un contenu beaucoup plus conséquent.
C’est donc avec grand plaisir que l’on retrouve tous les grands « bad guys » de la licence, réunit sous la bannière de la Team Rainbow Rocket, et possédant de sacrés colosses à défaire. Clin d’œil sympathique, proposant un challenge un poil léger, mais efficace.
Ce n’est pas tout, puisque vous pourrez partir à la découverte de nouvelles (et d’anciennes) Ultra-Chimères dans leurs mondes respectifs. Plusieurs nouvelles répondent à l’appel, agrémentant encore un peu plus ces créatures étranges qui ressemblent à des Pokémon… Ont des noms de Pokémon… Des attaques de Pokémon… Mais ne sont toujours pas considérés comme des Pokémon.
Le titre propose un post-game conséquent, mais donne toujours cette sensation de retenue !
Ces expéditions au sein des Ultra-Brèches sont en revanche plutôt décevantes. Quasiment toutes en couloir et fades… Elles auraient mérité d’être plus fournies et plus travaillées. En l’état, cela rappelle les zones « hors du temps » de Saphir Alpha/Rubis Oméga. C’est dommage, surtout lorsque le scénario du titre tourne autour de ces fameux mondes.
Concernant la direction artistique : rien à redire. Certains effets/menus ont étés améliorés et revus à la hausse, et j’ai pu constater une meilleure stabilité concernant le framerate que les anciens opus. Pour le reste, Alola reste toujours aussi beau et agréable à parcourir, malgré une certaine linéarité dans la progression. L’OST, toujours aussi excellente, renforce encore plus le côté « aventureux » et « voyage » du titre.
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