Portant le nom Pro Cycling Manager depuis 2005, la série consacrée au cyclisme continue son chemin à un rythme d’un épisode tous les ans. Une machine que l’on pourrait croire bien huilée donc. Il faut aussi noter l’absence quasi-totale de concurrence sur ce secteur. Une position dangereuse pour la qualité d’un jeu vidéo, le risque de se reposer sur ses lauriers étant grand pour les développeurs. Voyons ce que vaut cet opus Pro Cycling Manager 2016.
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ToggleLa carrière, toujours le gros morceau du jeu
Les amateurs du sport sont surement-là pour ça, le mode carrière où l’on peut suivre une équipe sur plusieurs années. Tout comme c’était le cas l’année dernière, celle-ci est toujours présente, avec toutefois quelques nouveautés. Nouveautés qui sont loin de faire l’unanimité parmi les fans de la première heure.
Un nouveau système de leader pour nos coureurs fait son apparition. Souhaitant simplifier les objectifs de carrière, ce dernier apporte une nouvelle façon de gérer ceux-ci. Dites au revoir au planning qui prenait de nombreuses minutes pour être finalisé, ici les objectifs sont séparés en trois périodes. On les change très facilement en début de saison et on est paré. Une bonne intention sur le papier qui souffre malheureusement de défauts fort ennuyant.
En effet, il parait ridicule de ne pas pouvoir sélectionner soi-même ses leaders, et pourtant c’est le cas. Le jeu nous impose donc une manière d’aborder notre carrière, coupant avec le but premier d’un jeu de management sportif qui se doit d’avoir le plus de contrôle possible sur les stratégies à adopter. Mais ce n’est pas la seule limite, en effet les coureurs étant assigner à nos leaders ne peuvent en aucun cas en aider plusieurs en même temps.
Heureusement le reste, bien que semblable à l’édition précédente, reste solide. Un petit point positif pour le tutoriel, très bien fichu et montrant les différentes options de manière progressive. Parfait pour s’initier en douceur dans l’univers du cyclisme.
Et si vous étiez cycliste professionnel ?
Le mode Pro Cyclist fait lui aussi son retour après avoir fait bonne impression l’année dernière. Le concept, très à la mode dans les jeux sportifs ces derniers temps, vous fait directement incarner un jeune sportif. On commence bien évidemment au tout début de sa carrière professionnel, à vous donc de grimper les marches pour atteindre les sommets et devenir une véritable star.
Ici on contrôle donc directement notre protagoniste, la gestion s’en trouve forcement réduite à peau de chagrin. Mais petite évolution par rapport à l’an passé, il est désormais possible de donner des ordres à ses coéquipiers. Les ordres restent bien entendus très simples, mais c’est toujours bon a prendre et cela rajoute un petit peu de profondeur à ce mode. C’est en revanche la seule nouveauté marquante, ce qui, soyons franc est assez décevant.
En solo, vous trouverez également un mode course simple. Portant très bien son nom, il permet de sélectionner une équipe et de se lancer dans n’importe quelle course. Pas de gestion antérieure donc pour ce qui est de la fatigue et de l’endurance de vos coureurs. Le mode piste quant à lui fait presque office de mini-jeux. On y trouve des épreuves précises, se jouant donc un peu différemment des autres courses. Fort sympathique, on y passera néanmoins peu de temps vu le manque d’intérêt sur le long terme.
Un multijoueur digne de ce nom ?
C’est surement la grosse amélioration de cette cuvée 2016, un multijoueur plus complet. Il est maintenant possible de s’organiser des saisons complètes, en choisissant une suite d’épreuve. Le choix est vaste, entre les tours complets, les courses simples et même les épreuves sur piste. On peut même jouer en mode Pro Cyclist, à la petite différence que l’on ne contrôlera pas notre création mais l’un des coureurs officiels.
Sur le papier, le tout semble de très bonne facture, mais c’est sans compter sur les défauts d’interface et les nombreux bugs. Il est par exemple impossible de savoir la configuration exacte d’une partie quand on la rejoint. En effet le jeu n’affiche que le nombre d’étape de la compétition. De plus nous avons rencontré des bugs nous empêchant de choisir une équipe, impossible donc de lancer la partie et même quelques crashs. Dommage.
Il est absolument nécessaire que ces problèmes d’interfaces soient réglés d’ici le prochain épisode. Sans quoi un mode multijoueur pourtant complet finira par être déserté par les joueurs. D’autant plus que ce n’est pas le premier épisode à souffrir de problèmes techniques, il serait donc grand temps pour les développeurs de livrer une copie un peu plus propre sous peine de lasser définitivement ses fans.
Beau comme un vélo tout neuf ?
S’il y’a un point où l’on peut être rassuré, c’est bien les graphismes. Ne vous attendez pas à un niveau de détails digne d’un Uncharted 4 non plus, mais on est en avance par rapport aux différents jeux de gestion sportive. Le jeu affiche un nombre conséquent de coureurs durant les épreuves tout en restant fluide sans soucis. De plus, les textures des maillots sont très réussies mais les décors un peu moins. La faute à un popping trop prononcé, notamment sur la végétation qui pousse sous nos yeux.
Le bilan technique ne peut pourtant pas prétendre à une bonne note. Si visuellement ce Pro Cycling Manager 2016 se défend, c’est loin d’être le cas pour sa stabilité. On a en effet fait l’expérience de quelques crashs, toujours très frustrant après trente minutes de course. De nombreux bugs viennent également ternir l’image du jeu. Que ce soit des animations qui sautent passe encore, mais un coureur qui arrive premier et qui finit dans les joueurs blessés sur le tableau des scores ne se pardonne pas.
Enfin, parlons musique et bruitages. L’habillage sonore de cet opus est très propre. Les sons d’ambiance sont corrects, il manque juste un peu plus de vie émanant de nos coureurs pour renforcer l’immersion. Quant à la musique, elle reste légère, sans trop prendre la tête ou se répéter, ce qui est le plus important dans un jeu ou la carrière peut durer des centaines d’heures.
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