Si vous êtes sur les consoles de salon, Cyanide et Focus Home Interactive proposent une expérience quelque peu similaire avec Le Tour de France 2018 que nous avons également testé. Pro Cycling Manager 2018 est disponible sur PC (en dématérialisé via Steam ou GOG) et coûte 39,99€.
Manager ou coureur
Dans le domaine du jeu vidéo, on ne peut pas dire que le cyclisme ait une très grande place, et pourtant, même si cette discipline a tout de même un public à ne pas sous-estimer, Cyanide est le seul studio sur le marché développant des jeux pour les amateurs de vélos. Pro Cycling Manager s’adresse donc aux joueurs PC désireux de trouver une expérience complète qui pourra mettre en pratique leurs connaissances du milieu. C’est exactement ce que propose le mode carrière, l’un des deux gros modes du titre. Ici, vous enfilez le costume de manager d’une équipe pour la faire progresser de saison en saison tout en respectant au maximum les objectifs fixés par les sponsors. Plus ces derniers sont satisfaits de vos résultats, et plus votre budget annuel augmente.
A côté de ça, vous avez énormément de paramètres à gérer comme le calendrier de l’année, les recrutements, l’état de vos coureurs, les entraînements, les investissements pour le matériel… Autant dire que la licence propose des bases solides qui se sont forgées au court des années. Bien qu’il n’ait pas de concurrent à l’heure actuelle, Pro Cycling Manager est très bon dans son domaine et reste une valeur sûre. Si jamais c’est votre première fois sur la licence, on ne peut que vous conseiller de vous y essayer (encore faut-il que le cyclisme vous parle un minimum). Malgré les nombreux tutoriels, il faudra juste un temps d’adaptation dépendant de votre affinité avec le monde du cyclisme sans oublier de mettre à jour gratuitement les vrais noms de certains coureurs grâce au Steam Workshop.
L’autre mode privilégié du titre est le mode Pro Cyclist qui permet de créer son propre coureur (entre 19 et 22 ans) puis de l’intégrer dans une équipe pour le faire évoluer, et bien évidemment, lui faire atteindre les sommets. L’une des nouveautés de ce mode concerne d’ailleurs le type de notre avatar (sprinter, vallon, puncheur…). Désormais, il est possible de choisir une deuxième spécialité ce qui permet d’élargir les horizons et de mieux personnaliser votre coureur. Les combinaisons sont donc extrêmement nombreuses, de plus la progression devient plus stratégique puisqu’à chaque niveau gagné, il est possible de choisir entre une augmentation de statistiques ou bien de votre potentiel. Si le premier choix vous donne des résultats immédiats, le deuxième permet de miser sur l’avenir pour un gain plus important. Comme dans le mode carrière, il est nécessaire de respecter des objectifs pour espérer prendre du gallon dans son équipe. Il faut donc faire attention dans quelle équipe vous entrez. Opter pour une plus faible vous permettra de prendre une bonne place rapidement voire même devenir leader tandis que dans une équipe forte, il sera plus difficile de gravir les échelons.
Pour chaque étape, il est possible de simuler la partie, ce que l’on déconseille étant donné le côté parfois aléatoire de la chose même quand on se base un minimum sur les statistiques des coureurs. En outre, il est souvent bien plus intéressant de prendre les choses en main que ce soit en contrôlant uniquement un coureur (dans le mode Pro Cyclist) ou toute une équipe (dans le mode carrière). Le principal est de bien gérer son énergie et d’agir au moment opportun en tentant de prévoir le comportement de vos adversaires tout en respectant les objectifs donnés par le manager et les sponsors. Si vous ne voulez pas vous embêter avec toute la partie gestion, vous pouvez aussi directement pratiquer les courses que vous voulez pour rentrer directement dans le feu de l’action.
Très peu de nouveautés mais du peaufinage
Même si Pro Cycling Manager 2018 offre quelque chose de plaisant aux fans, il est difficile de conseiller le titre à ceux ayant déjà joué à l’édition 2017 tant les ajouts sont très mineurs ou ne se voient pas vraiment. Pourtant, on ne peut pas dire que Cynaide se soit tourné les pouces. Il n’y a pas réellement d’innovations, mais un travail de peaufinage sur certains points, en particulier dans le mode carrière et en ce qui concerne l’I.A. en général. Tout d’abord, nous avons l’I.A. sur les pistes qui est bien plus agressive comme pour le Tour de France 2018 sur consoles (I.A. que je trouve plus cohérente sur PCM d’ailleurs). Elle n’hésite pas à attaquer ou à suivre la cadence quand on met du rythme. C’est surtout dans le mode Pro Cycliste (avec une difficulté normale et au-dessus) que l’on voit à quel point on peut être vite être dépassé par les événements et se retrouver en queue de peloton sans savoir vraiment pourquoi alors que l’on a de bonnes statistiques. En bref, attendez-vous à une bonne dose de challenge.
Ensuite, en ce qui concerne le travail sur l’aspect gestion de l’I.A. (transfert, contrats , sponsors), on remarque de nettes améliorations bien qu’elles soient difficiles à voir. Par exemple, le comportement des cyclistes est bien plus réaliste, on peut leur faire plusieurs propositions en y mettant le salaire, la durée mais aussi le rôle promis. Si l’on est trop radin, il peut arriver qu’un coureur perde patience et refuse d’aller plus loin dans les négociations. L’aspect financier en lien avec les sponsors a subi aussi quelques changements. Evidemment, ça ne change pas le fait que le titre évolue bien trop lentement. Quelques bugs sont encore présents, le moteur graphique (on constate quelques bugs de collisions en piste) est toujours aussi vieillot et l’aspect sonore mérite beaucoup plus de soin.
Cet article peut contenir des liens affiliés