PQube, cela vous dit-il quelque chose ? Il s’agit des éditeurs qui nous permettent de mettre la main sur pas mal de titres nippons, qu’ils soient totalement déjantés, à l’instar d’un Gal*Gun, ou qu’ils relèvent plutôt de la mignonnerie, comme Cat Quest. Mais ce ne sont pas de ces deux titres dont nous allons parler aujourd’hui. Nous, nous allons plutôt porter notre regard sur un soft tout à fait surprenant, nommé Punch Line. Surprenant ? Oui, car nous allons quand même vous présenter un jeu dont le personnage principal ne peut, à son grand regret, pas regarder les culottes des filles. Si résumer le jeu à cette unique phrase pourrait en laisser quelques-uns perplexes, vous allez voir que la production de 5pb./MAGES ne se résume pas qu’à cela !
Mais, bien entendu, commençons par clarifier la chose : Punch Line est à la croisée des chemins. Nous sommes face à un « Visual Novel » qui, malgré quelques éléments frôlant la puérilité, se montre tout à fait agréable à parcourir. Si son histoire, découpée en plus d’une vingtaine de chapitres propose bien des idioties, la majeure partie de cette œuvre saura vous garder alerte, et vous faire passer un délicieux moment, dès lors que vous acceptez de ne pas zieuter le moindre sous-vêtement féminin de toute la partie. Oui oui, c’est important !
Punch Line : un voyage un peu inhabituel !
Dans Punch Line, vous incarnez Yuta Iridatsu, qui va « vivre » l’expérience la plus étrange de sa vie. Atteignant un état très proche de la mort, son âme se détache de son corps. Notre protagoniste est le genre de personne ayant la vie la plus monotone du monde, à ceci près qu’il ne peut pas regarder les culottes des filles. Pas de bol me direz-vous. Le problème, c’est qu’il va être en contact forcé avec les dessous féminins de l’une des représentantes de la gente féminine, plongeant notre personnage dans un état proche de la mort, évacuant son âme, au sens propre, en dehors de son corps.
Alors qu’il rouvre les yeux, notre jeune homme fait la connaissance de Chiranosuke, un chat fantôme qui parle, rien que ça. Bien entendu, ce dernier n’est pas là par hasard, puisqu’il va devenir votre guide dans ce monde surnaturel. Il vous apprendra tout ce qu’il y a à savoir afin de récupérer votre corps d’humain, notamment en retrouvant le livre sacré Nandara Gandara. Pour ce faire, vous jouirez de multiples pouvoirs surnaturels, qu’il vous faudra utiliser à la perfection, afin d’arriver à vos fins. Le tout, sans jamais poser le regard sur l’emballage de l’intimité féminine. Si, poussé par votre désir pervers, vous veniez à enfreindre cette règle, vous finiriez par mourir, et la terre viendrait à exploser. Non, ce scénario n’a rien d’abusé jusqu’ici, je vous assure.
Vous aurez un peu l’impression de visionner votre série du moment, tout en participant à l’action.
Le plus amusant dans ce scénario, c’est qu’il est truffé de rebondissements, et personne ne pourra se targuer d’avoir été capable de tout prévoir à l’avance. Si c’est le cas, c’est que vous avez fait partie de l’équipe en charge du projet, ni plus ni moins. Ou alors, vous avez regardé l’entièreté de l’anime avant de vous intéresser au titre vidéoludique. Auquel cas, ce n’est pas vraiment un exploit, même si cette production rajoute énormément d’éléments à l’anime. En effet, il ne s’agit pas d’une reproduction pure et dure de la série, bien que certains points importants soient partagés entre les deux.
Du point de vue de la présentation de ce scénario, qui reste un élément important de cet opus, il existe une vingtaine de chapitres, agencés comme s’il s’agissait d’épisodes d’une série. Petit clin d’œil à l’anime, ou simple délire de l’équipe de production, ce format correspond totalement à l’esprit de Punch Line. Par ailleurs, sachez que chaque chapitre contient son lot d’inspiration « visual novel », ainsi que de belles cinématiques tirées du genre anime. Au final, vous aurez un peu l’impression de visionner votre série du moment, tout en participant à l’action, en dirigeant le personnage lorsque vous êtes aux commandes.
A la croisée des genres
Comme dit précédemment, le jeu est composé de trois genres bien distincts. En premier lieu, nous trouvons l’anime, qui consiste surtout à servir de cinématiques. Ces séquences sont, pour un bon nombre d’entre elles, directement tirées de l’anime dont est tiré le jeu. Une sorte de recyclage auquel s’additionne l’originalité, puisque d’autres séquences ont, quant à elles, été créées pour le jeu. Mais, puisque Punch Line reste avant tout à visual novel, le cœur de son gameplay est le texte, avec énormément de lecture pour le joueur. Bien que l’option d’avance rapide, sans lecture, soit présente, nous ne pouvons qu’inviter à suivre l’ensemble du scénario avec attention, car il reste le centre de la production.
En outre, ces phases propres aux visual novels sont proposées en 3D. Ainsi, les habitués de productions nippones ne seront pas dépaysés, puisque tout cela rappelle d’autres titres dont nous avons pu vous proposer le test, comme Tokyo Xanadu eX+. C’est, grâce à ces phases écartées du genre anime, que le soft peut se défaire de l’œuvre d’origine, et emprunter son propre chemin, pour proposer une aventure originale et très intéressante à ceux qui veulent s’y essayer.
Puisque Punch Line reste avant tout à visual novel, le cœur de son gameplay est le texte, avec énormément de lecture pour le joueur.
Enfin, nous retrouvons les phases de puzzles, qui occupent une part plus ou moins importante de chaque chapitre. Seul véritable moment d’interaction pour le joueur avec son environnement, ils sont très bien réalisés, mais restent bien trop simples, ne proposant aucun véritable challenge au joueur. Et, si vous éprouvez trop de difficulté à réussir ces épreuves, le jeu les réalise presque tout seul, afin de vous faciliter encore plus la tâche. Et c’est bien dommage. Mais ces puzzles, que sont-ils ? Eh bien c’est assez simple. A plusieurs moments du jeu, vous allez devoir contraindre, sans qu’elle s’en rende compte, une fille à réaliser telle ou telle action. Par exemple, en interagissant avec les bons éléments du décor, vous devrez pousser une demoiselle à lire un petit mot dans la cuisine. Bien entendu, de multiples possibilités sont présentes, et vous pourriez très bien échouer. Si, par exemple, une fille semble plus attirée par son téléphone que par l’objet avec lequel vous devez la faire interagir, et bien cela causera la fin du monde. Abusé ? Non, juste un peu ! Et, si cette explication des phases de « puzzles » ne semble pas suffisamment claire, nous ne pouvons que vous encourager à les essayer par vous-même, car c’est très délicat d’en parler, sans trop spoiler, tout en étant assez explicite pour se faire comprendre.
Mais, puisque la fin de ce test approche, pourquoi ne pas revenir sur l’aspect plus technique de ce titre ? En effet, même si cet aspect est très secondaire dans les visual novels, les développeurs ont apporté quelques éléments visuels qui méritent d’avoir leur moment bien à eux. La combinaison des phases anime et les visuels 3D du studio fonctionne à merveille, et l’ensemble est très fluide, rendant le tout très alléchant. Néanmoins, il est important de préciser que ces éléments 3D sont, malheureusement, bien en-deçà de ce que peuvent proposer les supports sur lesquels tourne le jeu. Malgré tout, cela reste très acceptable quand on garde le genre en tête, alors autant profiter de l’effort fourni par l’équipe, et les soutenir dans leur démarche.
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