Pure Farming 2018 est le premier jeu d’un studio polonais, Ice Flames, et édité par Techland (Dying Light, Dead Island). Il faut savoir que beaucoup ont tenté de concurrencer Farming Simulator avant de tomber aux oubliettes par manque d’ambition flagrant. Il semblerait que cette fois-ci, un éditeur sérieux lorgne sur ce marché juteux en proposant quelque chose à la hauteur. D’ailleurs le titre en dit long, Pure Farming 2018 laisse donc présager que la licence sera présente chaque année.
Sommaire
ToggleUne campagne à la campagne
Pure Farming 2018 est loin d’être un clone raté de Farming Simulator et commence plutôt bien son entrée sur ce secteur puisqu’il tente de se démarquer de son concurrent sans trop chercher la confrontation concernant les points forts de ce dernier. Il faut dire que le studio ne bénéficie pas encore de l’expérience nécessaire, mais il tente de combler ce manque par de l’audace. Ainsi, le titre est clairement une bonne pioche si vous êtes novice dans le milieu agricole vidéoludique puisqu’il propose une campagne scénarisée et agrémentée de tutoriels simples avant de totalement gagner votre indépendance. C’est dans le fier état américain du Montana que vous prenez la direction d’une ferme laissée en héritage par votre défunt grand-père. Malheureusement, cette entreprise croule sous les dettes, votre tâche sera donc de la faire prospérer en la développant de plus en plus. Après une personnalisation rapide de son personnage, nous sommes immergé dans la dure réalité du métier d’agriculteur. On préfère préciser tout de même que ce titre met d’abord en avant un certain réalisme, une exigence recherchée par certains, et la monotonie du monde réel retranscrite virtuellement pour d’autres.
Pure Farming ne cherche pas la confrontation avec son concurrent direct et préfère miser sur des apports novateurs dans le genre
Comme le veut le métier, vous êtes amenés à piloter de nombreux véhicules comme le tracteur ou la moissonneuse batteuse qui vous accompagnent à vos débuts. Rien que l’exploitation d’un simple champ vous demande de nombreuses tâches comme labourer, semer, irriguer, récolter, stocker, vendre. Comme le veut le principe de la simulation, attendez-vous donc à des allers-retours constants pour prendre l’outil adéquat à chaque étape. Heureusement, le jeu vous simplifie rapidement la vie par la suite même si cela à un coût. Par exemple, les achats d’essence ou de graines seront 20% plus chers en les commandant directement sur votre tablette qu’en allant vous même à la station service ou au magasin. Il faut donc bien gérer la relation entre temps et coût selon vos besoins. Une image moderne et connectée du fermier qui possède une tablette donnant énormément d’informations importantes. Des email de votre conseiller pour bien vous expliquer la marche à suivre (autrement dit, des conseils pendant les didacticiels), faire des achats en lignes donc, avoir une vue d’ensemble de la carte, et regarder les cours de la bourse. En effet, il est bon de suivre la valeur de certaines denrées, on peut alors produire une ressource en particulier si sa cote grimpe en flèche pour une meilleure rentabilité.
Un petit côté RPG
Le réalisme de Pure Farming 2018 est mieux amené que son concurrent sur certains aspects comme la gestion des véhicules puisque ces derniers doivent être réparés en cas de besoin. Ou encore la gestion de l’irrigation des sols qui est aussi un bon point puisque qu’elle a un impact sur votre production. Les aficionados de Farming Simulator peuvent donc profiter d’une expérience différente du métier, toutefois le titre ne rivalise pas encore avec la maître il faut être réaliste. On apprécie également le petit côté RPG du jeu. En effet, chaque tâche principale vous fait gagner de l’expérience pour monter de niveau afin de débloquer du matériel agricole en boutique. De plus, des missions annexes sont également de la partie, vous pouvez ainsi aider vos voisins et collègues avec certaines tâches pour vous faire un peu de sous.
Pure Farming 2018 propose une bonne variété en termes d’activités propres au monde agricole
Globalement, la progression est agréable, mais très monotone et lente de par son degré de réalisme. Toutefois, si vous arrivez à instaurer un bon cycle pour avoir une rentrée d’argent constante, vous pourrez vous développer en achetant plus de champs, et élargir vos domaines de compétences en vous diversifiant. Par la suite, il est possible d’obtenir des vergers, des serres et même de s’essayer à l’élevage. Cette dernière activité requiert d’ailleurs un peu plus d’attention étant donné que les animaux peuvent mourir si on les néglige un peu trop. Heureusement, vous ne serez pas seul à tout faire si l’on peut dire. Plus vous gagnez du terrain et plus vous serrez débordé de travail, c’est ici qu’interviennent les ouvriers que vous pouvez embaucher pour accomplir une tâche spécifique. Cependant, la pratique est fastidieuse puisqu’il faut à chaque fois prendre le véhicule avec le bon outil, l’amener sur le champ et ensuite déclencher la commande pour qu’il se mette au travail. La tablette aurait pu servir aussi à ça.
Oyez Oyez fermiers du monde entier
Si les Etats-Unis ne sont pas votre tasse de thé, le titre offre la possibilité de pratiquer la discipline dans d’autres pays comme la Colombie, l’Italie, le Japon ou encore l’Allemagne (ce dernier uniquement disponible en DLC payant). En plus de pouvoir profiter de paysages différents, chaque zone possède des cultures différentes. Du café en Colombie ou du raisin en Italie par exemple. Malgré tout, mis à part ces différences, nous sommes bien loin de la taille du Montana pour ce qui est des cartes. Le plaisir d’essayer de nouveaux véhicules à la limite, comme la machine à vendanger en Italie. D’ailleurs en parlant des machines, il faut saluer l’effort de la licence sur l’acquisition de marques pour rajouter de l’authenticité.
Pure Farming 2018 offre la possibilité de pratiquer le métier dans d’autres pays malgré une taille des cartes un peu plus petite que celle du Montana
Si le mode carrière est le choix à privilégier, rappelons tout de même que deux autres modes sont également disponibles. Tout d’abord, le bac à sable qui permet de démarrer une exploitation selon les paramètres de votre choix avec toutes les machines débloquées dés le début. L’autre est appelé « Défis de ferme », il s’agit de faire face à des situations extrêmes (comme un incendie ou une sécheresse). A réserver aux plus confiants cela dit. Malgré cette diversité, il manque tout de même un gros morceau, à savoir le multijoueur. C’est sûrement sur ce point (capital pour les habitués) que l’hésitation à l’obtention du soft pourra se faire sentir.
Graphiquement, Pure Farming offre un rendu plutôt correct. Bien plus agréable sur PC que sur consoles de salon, ces dernières ont également le malheur de ne pas pouvoir profiter des mods (même si les développeurs ont annoncé apporter les meilleurs en tant que DLC gratuit). Si vous en avez la possibilité, privilégiez donc le PC d’autant qu’il n’est pas nécessaire de posséder une machine de guerre pour le faire tourner. On précise également que quelques bugs sont encore présents même si les mises à jour corrigent le tout au fur et à mesure.
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