RAD est un jeu développé par le studio indépendant américain Double Fine Productions (Psychonauts, Brutal Legend, Grim Fandango) et édité par Bandai Namco. Il s’agit d’un rogue-like en 3D qui se déroule dans un monde post-apocalyptique, où l’humanité a été confrontée à l’apocalypse à deux reprises.
Conditions de test : Nous avons joué à RAD sur PC (processeur i5, carte graphique GTX 950) et n’avons pas constaté de problème technique. Nous avons passé environ six heures sur le titre avant de rédiger le test.
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ToggleUn héros pour sauver le monde…
Après une cinématique brève mais efficace, le joueur est plongé dans l’univers radioactif de RAD. Tout y respire la pop-culture des années 80 : bruitages, chara-design, direction artistique, bande originale… RAD, c’est un peu comme le dessin animé que vous regardiez dans le canapé, bol de céréales à la main, le samedi matin. Les couleurs néons et les graphismes cartoonesques (qui peuvent rappeler ceux de la licence Borderlands) offrent d’ailleurs un rendu assez joli à l’écran.
La bande originale, aux sonorités électroniques, sied parfaitement au titre. On la doit au compositeur américain David Earl, qui est aussi derrière la BO de Headlander (Double Fine Productions), Iron Man 2: The Video Game ou encore HALO: Waypoint: The Return.
Le gameplay de RAD repose sur le principe des mutations. Il en existe deux types : les endo-mutations et les exo-mutations. Les premières peuvent être trouvées ou achetées dans la Friche et offrent des bonus permanents de résistance élémentaires (très utiles !) ou des rabais auprès des vendeurs.
En progressant dans le jeu, le héros acquiert de nouvelles capacités étranges en se transformant en quelque chose de beaucoup moins humain, mais de beaucoup plus puissant.
Les secondes prennent des formes plus extrêmes et sont directement liées aux radiations. Plus le protagoniste dézingue des monstres, plus il s’expose aux mutagènes de la Friche. Quand la jauge de radioactivité est pleine, l’enveloppe humaine du jeune héros se transforme. Les mutations sont variées : ne vous étonnez pas de voir pousser sur le dos de votre héros une seconde tête (explosive, en plus !) ou une paire d’ailes (et ça, c’est toujours cool).
… Ou, plutôt, ce qu’il en reste…
Ce qui est agréable dans RAD, c’est que la prise en main est presque immédiate. Dès les premières minutes de jeu, on prend plaisir à explorer l’univers du jeu et à essayer les différentes mutations. Il y en existe une bonne soixantaine à découvrir. Celles-ci apportent vraiment du piquant et du fun à l’expérience.
En plus, les mutations se cumulent (jusque trois) et les combinaisons sont presque infinies. Ainsi, votre personnage peut voir sa tête se transformer en cobra, son bras en boomerang et des pointes acérées sortir de son ventre. Les mutations sont aléatoires et, sans surprise, certaines sont plus amusantes à jouer et plus efficaces que d’autres. C’est source de frustration car il n’est pas rare de se retrouver impuissant face aux boss avec des mutations orientées exploration.
Le bestiaire est plutôt sympathique (quoiqu’il aurait pu être plus varié). Chaque monstre a ses propres caractéristiques et il faudra apprendre à les connaitre afin de les éliminer sans risquer sa vie. Évoquons justement la courbe de difficulté : elle est complètement pétée.
Si la première run offre un challenge tout à fait raisonnable, ça se complique durement par la suite. Les ennemis tapent deux fois plus forts et sont trois à quatre fois plus résistants à partir du deuxième niveau. Si vous n’avez pas eu la chance d’obtenir les bonnes mutations, il vous reste peu de temps à vivre… surtout que l’attaque de base de votre personnage a une portée vraiment courte.
Enfin, soulignons que dans RAD, toute mort est définitive. Lorsque le héros meurt, il ne vous reste plus qu’à tout recommencer depuis le début…
… Mais à quoi bon ?
Heureusement, il est possible de récupérer des points de vie en ramassant de la nourriture (viande ou fruits lâchés par les monstres) ou en se procurant des potions auprès des quelques vendeurs de la Friche. La transaction se fait au moyen de K7 à ramasser en cours de jeu. Les disquettes, plus rares, constituent une autre monnaie d’échange et permettent d’ouvrir des coffres.
Dans RAD, les niveaux sont générés de manière procédurale. Les différentes runs s’enchaînent en suivant le même modèle : explorer le niveau, zigouiller des monstres, activer les deux artefacts ouvrant l’accès au boss, tuer le boss et ses sous-fifres et recommencer. Nous regrettons que les variations entre les différentes runs soient si peu marquées.
La plus grande faiblesse du titre réside dans son aspect répétitif. L’impression de tourner en rond est renforcée par l’absence d’un fil rouge efficace. Le scénario est trop peu mis en avant pour passionner les joueurs. De manière générale, le sentiment de progression est trop vague, ce qui ne pousse pas le joueur à s’investir plus de quelques heures.
Certes, il est possible de débloquer de nouvelles armes mais elles ne sont pas très nombreuses. Soulignons également que, bien qu’il y ait douze personnages différentes à jouer (trois sont disponibles dès le début, neuf sont à débloquer), ils offrent tous exactement le même gameplay. La différence est juste esthétique. Il y a donc peu d’intérêt à changer de personnages.
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