L’univers nordique a été utilisé à foison ces temps-ci, mais pas réellement en jeux de rythme jusque-là. C’est ainsi que Ragnarock a vu le jour il n’y a pas si longtemps que ça en accès anticipé, avant de débouler dans sa version finale le 15 juillet dernier sur Oculus, HTC Vive et les autres casques VR, sauf sur le PlayStation VR, tout du moins, pour le moment.
Développé par Wannadevstudio, le studio lyonnais avait sorti un an auparavant un certain Propagation VR, un jeu de tir en réalité virtuelle où il faut dézinguer des vagues de monstres, et jouable gratuitement sur Steam qui plus est. Désormais au travail sur ce Ragnarock, le jeu de rythme nordique de Wannadevstudio à mi-chemin entre Beat Saber et Guitar Hero est pour le coup l’une des bonnes surprises de cet été !
Conditions de test : Nous avons testé les 30 musiques de Ragnarock disponibles sur le jeu final durant environ 6 heures, que ce soit en mode solo comme en mode PvP. Nous avons ensuite importé quelques musiques supplémentaires afin de voir si l’import marchait bien. Le titre a été testé sur l’Oculus Quest 2 via l’Oculus Link.
Une tracklist d’enfer, et avec un contenu plus que décent
Jeu de rythme oblige, il est évident de s’attarder sur la tracklist que propose Ragnarock. Et surprise, force est de constater que cette dernière est des plus qualitatives, et collant parfaitement à l’univers nordique du soft. Au programme, attendez-vous à retrouver du Gloryhammer, The Sidh et son mélange électro/cornemuse, Sabordage, Wind Rose ou encore du Ultra Vomit. Rien qu’avec ça et ses trente chansons en tout, il faut bien avouer que la soundtrack globale de Ragnarock est très fournie, tout en étant variée musicalement parlant.
Au niveau des modes de jeu, on reste sur quelque chose d’un peu plus basique. Dans un premier temps, le soft s’offre un mode solo. Rien de bien fou de ce côté, car il s’agit d’un mode où vous pouvez choisir une map parmi les 6 disponibles, ainsi que votre musique et son niveau de difficulté entre facile, moyen et difficile au niveau de la vitesse et des notes à valider. En somme, un mode de jeu qui fait office d’entrainement avec possibilité de gagner médaille de bronze, argent ou or en fonction de votre skill.
Ensuite, nous aurons un mode PvP. Ici, vous affronterez des joueurs et le premier à valider le plus de notes, de combos et donc à arriver premier avec son Drakkar remporte logiquement la partie. Voilà clairement un mode de jeu assez original pour le coup, mais notez néanmoins pour l’heure qu’il n’y a pas véritablement possibilité d’ajouter de nouvelles musiques, notamment lors des parties en PvP.
Ceci dit, sachez qu’il y a cependant bel et bien un moyen de créer ses propres musiques ou d’en importer. WannadevStudio a effectivement implémenté la possibilité d’importer ses propres musiques personnalisées, comme expliqué directement sur Steam. Cela ne servira que dans un contexte d’utilisation privée et seulement en solo, et nécessitera logiquement quelques connaissances en logiciel de musiques, indéniablement.
C’est un point qui peut malheureusement rebuter les joueurs avides de jouer d’autres musiques, mais sachez que le site RagnaCustoms permet néanmoins de récupérer des musiques déjà toute prêtes et issues d’autre groupes de musique. Tout ceci vous permet ainsi de jouer instantanément à d’autres morceaux sans prise de tête une fois le fichier de la musique choisi, téléchargé et incorporé dans les fichiers du jeu.
Le compromis est de ce fait appréciable entre les créateurs, ainsi que les joueurs voulant essayer d’autres musiques, ce qui permet accessoirement d’améliorer considérablement la durée de vie du soft, déjà bien costaud pour le prix – 21.99 €-. On regrette juste que ce procédé ne marche uniquement que pour le mode solo, et non pour le mode PvP. Une chose assez regrettable pour le moment même si on ne doute pas que Wannadevstudio devrait ouvrir cela au mode multijoueur à l’avenir. Mais ceci reste à vérifier sur le long terme.
EVIER METAL !! EVIERRR MEEETAL !!
Une fois la chanson d’Ultra Vomit bien dans vos têtes, on en vient au gameplay du soft, tout aussi accessible que défoulant et rafraichissant. En effet, à défaut de trancher les notes comme dans un Beat Saber, il faudra ici les taper façon Guitar Hero. Autrement dit, armé de vos deux marteaux nordiques, vous devrez taper les notes sous forme de runes au bon moment et forcément sur les bons tambours. Il faut le dire, les notes s’enchainent super bien, c’est particulièrement dynamique et bien calibré, et il faut bien admettre que le tout est diablement fun du début à la fin.
Qui plus est, Ragnarock est bien plus sportif qu’un Beat Saber, le titre nous donnant avec brio l’illusion de presque taper sur un vrai tambour de manière plus ou moins forte. Le fait d’enchainer les notes est plus que jubilatoire, et sachez qu’un système de combo est aussi de la partie. En enchainant parfaitement ces runes en guise de notes vous allez charger votre marteau, et il suffira de taper sur les boucliers à votre droite ou gauche afin de déclencher un bonus de vitesse, ce qui fera avancer plus vite votre équipage pour tenter de décrocher la médaille de bronze, d’argent ou d’or.
L’idée de gameplay est donc très bonne pour le coup, mais tout n’est pas parfait. Effectivement, la seule ombre au tableau que l’on peut noter est au niveau du manque de variété des notes. On regrette un certain manque d’obstacles ou d’autres types de notes, ce qui aurait pu rendre le jeu un peu plus varié. Qui plus est, on déplorera parfois quelques petites latences un peu désagréables, ce qui aura le don de vous faire louper quelques notes et créer une certaine frustration. Mais au-delà de ça pas de panique, les pistes s’enchainent parfaitement dans le rythme de chaque morceau avec une lisibilité des plus optimales, et vous aurez systématiquement l’envie d’y retourner.
On termine sur son aspect purement graphique, particulier. A mi-chemin entre le cartoon et le voxel, le titre est suffisamment coloré pour que l’on fasse fit de son aspect visuel plutôt faiblard. Cela dit, le titre est loin d’être moche, et est compensé par une direction artistique cohérente et dans le ton nordique à souhait qui dispose d’un certain charme. Egalement, le soft est plutôt fluide dans son ensemble et avec une bonne optimisation, même si nous avons pu noter parfois quelques lags, notamment en utilisant l’oculus link pour l’Oculus Quest 2.
Toutefois, cela ne dure qu’un moment car le reste du temps, le jeu est d’une fluidité exemplaire. Notez par contre que le soft est uniquement en anglais pour le moment, mais rien de bien insurmontable.
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