Il est prévu pour le 20 janvier prochain sur PC et nos consoles de salon, en plus d’être directement inclus dans le Game Pass de Microsoft, Rainbow Six Extraction nous avait donné un premier avis plutôt convaincant dans notre preview. Mais notre ressenti sur le titre d’Ubisoft, qui étoffe la licence Tom Clancy’s, est-il le même après avoir passé plusieurs heures sur sa version finale ?
Conditions de test : Le jeu a été testé sur PlayStation 5 en co-op et en solo pendant une dizaine d’heures à partir d’une version envoyée par l’éditeur. Nous avons ainsi pu explorer en profondeur les quatre régions proposées par le titre.
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ToggleLes aliens reviennent aux Etats-Unis, encore une fois…
Quelques années après l’événement Chiméra, le protagoniste de cette épidémie au Nouveau-Mexique refait surface sur plusieurs sites nord-américains. Comme tout parasite, celui-ci a muté ce qui a créé une nouvelle encyclopédie d’ennemis bien plus mortels que jamais. Heureusement pour l’humanité, l’organisation REACT a été créée dans le seul et unique but d’anéantir cette menace venant tout droit de l’espace.
Ainsi, l’histoire, à proprement parler, de ce Rainbow Six Extraction prend place après les événements survenus dans l’épisode Chiméra, présent dans l’opération qui portait le même nom sur Rainbow Six Siege lors de la première saison de la troisième année du jeu. Cela dit, il ne faut pas s’attendre à avoir un quelconque mode histoire, puisque le scénario se développe uniquement par le biais de cinématiques que l’on débloque en montant de niveau, et c’est bien dommage.
En ce qui concerne ce fameux parasite Chiméra, depuis 2018 il a beaucoup évolué jusqu’à donner une nouvelle variété de monstres. Et il faut dire que, sans révolutionner le bestiaire du genre, le titre s’en sort pas trop mal. Nous avons noté de bonnes idées sur ce côté là, avec notamment les Tourmenteurs qui peuvent se cacher dans le sol et surgir derrière vous, le Rodeur qui peut se rendre invisible au même titre que ses alliés, ou encore ce liquide visqueux rouge qui se déplace vers nous pour nous infliger des dégâts, qui nous rappelle un certain symbiote qui fait un carnage quand on le croise.
Monster Trio
Pour combattre ce parasite, Rainbow Six Extraction nous place dans la peau de 18 opérateurs emblématiques de Siege avec leur compétence respective. Cependant, il en manque un bon paquet dont Ash, Thermite et Mira, qui font tous les trois actes de présence dans les cinématiques. En jouant avec chaque opérateur, on peut les faire monter en niveau pour débloquer quelques bonus nous aidant pour les prochaines parties, en plus d’avoir des cosmétiques pour les personnaliser, skins qui sont bien évidemment également présents dans une jolie boutique où vous pouvez user de votre belle carte bancaire.
En jouant des parties, nos agents peuvent tomber au combat ou être gravement blessés. De fait, ces derniers seront inutilisables pendant un certain temps, nous forçant ainsi à changer de personnage, ce qui est une très bonne idée de la part d’Ubisoft. En plus, pour les agents considérés comme « disparus », il faut retourner sur la carte où ils sont tombés pour espérer les sauver. Si nous échouons, dans ce cas il sera considéré comme « mort », mais heureusement pour nous il reviendra quand même dans notre catalogue de personnages, avec en contrepartie une perte d’expérience.
Extraction se joue en solo ou jusqu’à trois joueurs, cependant pour les joueurs et joueuses solitaires il ne faut pas compter sur la présence de bots pour combler vos opérations car vous serez seul au monde. Et nous trouvons cela dommage, car la difficulté des monstres ne s’adapte pas en fonction du nombre de joueurs, il n’y a qu’au niveau des objectifs que c’est le cas. Ceci dit, le soft arrive a bien gérer la partie coopérative, d’une part avec les compétences des agents qui permettent à chacun et chacune de se sentir utile au combat. Mais aussi avec la limitation d’utilisation des différentes caisses de ravitaillement où, sur les trois joueurs et joueuses présents sur la carte, uniquement deux repartiront avec des munitions ou la vie rechargée, même si ce système était déjà présent dans Left 4 Dead.
Un sentiment de routine
Au final, même si Rainbow Six Extraction apporte quelques nouveautés intéressantes sans chercher à viser plus haut, ce qui fait apparaître très rapidement un sentiment de faire toujours les mêmes missions en boucle, et le jeu n’évolue à aucun moment. En effet, on explore quatre régions qui se débloquent en montant de niveau, et ces dernières n’ont rien à apporter au titre, à part de nouvelles zones qui changent juste le décor. On a donc pas de monstres ou d’objectifs uniques à chaque lieu, ce qui aurait pu donner une certaine identité à ces régions car, que l’on joue à New York ou en Alaska, la structure des missions reste la même et c’est bien là le principal point noir du titre.
Par contre, la difficulté permet de casser un peu cette routine avec ses quelques particularités, comme le fait d’avoir un liquide vert qui nous ralentit en plus de nous infliger des dégâts, à la place d’avoir un liquide noir qui nous ralentit juste. Cela reste sympa en théorie, mais en pratique ça ne change pas le fait que chaque mission se décompose toujours de la même manière, on doit accomplir trois objectifs qui changent à chaque nouvelle partie et qui sont séparés par un sas, mais si on le souhaite on peut s’extraire à n’importe quel moment pour ne pas perdre un agent inutilement. Si on est chanceux, on peut avoir l’occasion de se frotter à un Protéen, un Boss qui prend l’apparence d’un agent REACT tout en copiant ses capacités, mais en soit pas de grande difficulté pour en venir à bout.
En réalité, seuls les deux derniers modes de jeu changent la formule mais malheureusement on les débloque bien trop tard. Cela dit, le meilleur mode de Extraction est assurément le dernier que l’on obtient, le Maelstrom Protocol. Le but est toujours d’avancer de zone en zone en accomplissant des objectifs qui augmentent en difficulté, mais ici, on a affaire à un mode classé en PVE avec des défis à réaliser et une rotation des agents à utiliser qui changent chaque semaine.
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