Inspiré par la réalité des opérations antiterroristes – faits malheureusement d’actualité, Rainbow Six Siege est le tout nouvel opus de la franchise à succès estampillée Tom Clancy’s. Compétitif, multijoueur et axé sur la coopération, Ubisoft semble avoir réussi le pari de proposer un dernier titre incontournable pour cette année 2015.
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ToggleIl était une fois, le GIGN…
Disponible depuis début décembre sur PlayStation 4, Xbox One et PC, Rainbow Six Siege est le dernier titre en date de la licence Tom Clancy’s et de sa série Rainbow Six. Alors que nous n’avions pas eu de réel épisode depuis 2008, Ubisoft tente de réitérer l’expérience avec ce nouvel opus tout droit sorti de nulle part et le considère comme une expérience unique, le « renouveau du FPS » avec le trio coopération – infiltration et destruction réuni pour proposer une « immersion totale ».
C’est en tout cas ce que nous radote l’éditeur depuis sa présentation officielle au cours de l’E3 2014. Le soft s’inspire des opérations antiterroristes du monde réel et met en scène notamment l’équipe des forces spéciales du GIGN. Fidèle à l’héritage de ses prédécesseurs, Rainbow Six Siege souhaite jouer la carte de la stratégie d’équipe et de la coopération pour mener à bien les divers objectifs proposés.
Mais l’on viendra bien vite au principal soucis du soft : là où on ne nous propose qu’une expérience multijoueur, qu’en adviendra t-il de sa durée de vie, de son contenu, de sa longévité ? Sachant que le titre ne nous propose qu’un contenu assez maigre face à son prix et aucune campagne disponible ?
Qu’on se le dise, ce type de scénario a déjà été perpétré cette année, et deux titres en ressortent principalement. Le premier auquel je pense personnellement, c’est Star Wars Battlefront, réussissant à faire de bonnes ventes et a garder pour le moment, une très bonne communauté de joueurs, plus ou moins captivés par le contenu téléchargeable à venir. Pour lui, tout va bien. Enfin, pour le moment.
Le second qui me traverse l’esprit, c’est Evolve. Dénué d’intérêt très rapidement, le titre de Turtle Rock Studios partait pourtant d’un bon principe : un univers attrayant et des matchs coopératifs au centre de tout. Du potentiel, certes, et pourtant mal géré sur le long terme. Et c’est de ça que j’ai peur pour Rainbow Six Siege.
Si je vous dis ça, c’est parce que le dernier né d’Ubisoft suit le même schéma, à savoir un gameplay axé sur la coopération, une expérience principalement sur du multijoueur et cette sensation que « jouer entre amis c’est bien, mais jouer seul, c’est nul ». M’enfin, je vous rassure, ne partons pas sur une note négative. Le constat en est cependant – et pour le moment, bien différent et bon nombre d’éléments viendront vous tenir en haleine. Pour un temps en tout cas.
Je te tiens, tu me tiens…
Siege reprend bien évidemment l’héritage de la série, à savoir des affrontements en cinq contre cinq où le but est bien sûr de réaliser des objectifs avant que l’autre équipe l’emporte. Et là où Ubisoft se détache de la plupart des concurrents en lice côté FPS, c’est au niveau de sa profondeur stratégique et de son réalisme : fini de réapparaître sans cesse, terminé les murs qui retiennent toutes les balles, au revoir les joueurs qui fonceront tête baissée dans le tas.
La destruction n’est pas anodine dans Rainbow Six Siege et prend même une place importante. Selon la structure, vous pourrez tirer à travers les murs, certains abris, les plafonds, les objets, et ainsi, jouer la carte de la détection. Plusieurs gadgets seront de ce fait disponibles pour repérer vos ennemis ou deviner leur emplacement, vous permettant de tirer là où il vous semble être.
Fort d’un level design bien pensé, ces environnements destructibles sont justement là pour être utilisés, voir même, en être abusés, pour prendre l’ascendant sur l’adversaire ou tout simplement créer un passage ou une fenêtre de tir pour vos alliés. Et entre cette impression de pouvoir tout détruire et les différents niveaux crées de manière ingénieuse, cela nous donne un sentiment d’oppression constant et une tension de jeu plutôt incroyable. Surprendre l’ennemi ou se faire surprendre, telle est la devise de celui qui usera au mieux son environnement.
On notera également la présence d’un excellent travail auditif, mêlant son environnant et bruitage qui appuient sur cette ambiance palpable que l’on retrouvera tout au long de nos différents matchs, le tout soutenu par un gameplay de qualité.
Et ça fait BOOM !
Le souci dans cet aspect réaliste, c’est le côté technique qui vient clairement chagriné le soft. Loin d’être dégueulasse, Rainbow Six Siege n’offre pas quelque chose de graphiquement surprenant. Il est beau, il est agréable, mais c’est tout. On est loin de ce que peut nous apporter quelques uns de ses semblables. Et ne parlons même pas du netcode.
Il suffit de regarder un peu les forums officiels, les nombreuses vidéos postées sur YouTube ou simplement… d’y jouer pour remarquer un netcode horrible. Et tout comme les nombreux bugs, glitchs et soucis de matchmaking ou encore de latence, l’aspect technique du titre entache clairement la production d’Ubisoft et chagrine les joueurs.
Cependant – et l’on terminera sur une note positive, le gameplay est aux petits oignons. Coopératif avant tout, le jeu en équipe est bien ficelé, axant Rainbow Six Siege sur le marché de l’eSport avec un sacré potentiel. Les matchs semblent bien équilibrés malgré tout et la prise en main quasi-immédiate laissera place sur le long terme, à une dimension stratégique et tactique de grande envergure.
Les modes de jeu – bien qu’assez classiques et plutôt redondants – et les cartes, variées et recherchées, permettent de ne pas trop tourner autour de la même chose et de ne pas faire et refaire toujours la même chose.
Petite parenthèse sur le mode Opérateurs de Siège aussi, qui s’inspire quelque peu des principes du MOBA, à savoir des affrontements où chaque joueur incarne un héros particulier qui possède ses propres compétences. Ainsi, on pourra se retrouver avec un gros balourd qui pourra s’occuper de l’environnement facilement ou encore le Sledge, qui pourra perforer un mur quasi-instantanément. Bref, un bon dernier point qui rajoute un peu d’originalité dans le titre.
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