Juste un an après son annonce officielle, Ratchet & Clank : Rift Apart va bel et bien débarquer d’ici le 11 juin prochain exclusivement sur PS5. Le titre a eu déjà le don de nous émerveiller à plusieurs reprises via ses nombreuses séquences de gameplay présentées, et se vend surtout comme l’un des jeux Ratchet & Clank faisant office de vitrine technologique de la PS5 par sa technique comme l’utilisation du SSD de la nouvelle console de Sony, permettant des transitions rapides et du plus bel effet.
Au passage, et si vous ne le saviez pas encore, la production d’Insomniac Games fait clairement suite au Ratchet & Clank : Nexus, et approfondit l’aspect voyage interdimensionnel, qui n’a été qu’à peine effleuré dans le jeu de 2013. Même si nous avions eu un bon aperçu de ce qu’a été capable de faire Insomniac Games avec le très bon remake du premier Ratchet & Clank, ce nouvel épisode est-il tout aussi divin et efficace que ses ainés ?
Conditions de test : Nous avons terminé Ratchet & Clank : Rift Apart sur PS5 en 10h de jeu en dénichant quelques boulons d’or, robots espion, lorbes, nounours et quelques poches dimensionnelles, donnant accès à de l’équipement pour votre armure.
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ToggleUne belle épopée interdimensionnelle assez prévisible
Comme nous l’avons souligné plus haut, Ratchet & Clank : Rift Apart se déroule des années après la fin de Ratchet & Clank : Into the Nexus. Alors qu’une parade se déroule en compagnie de nos héros afin de fêter leurs nombreux exploits, la fête est hélas interrompue et gâchée par le docteur Nefarious. Le méchant iconique de la licence s’empare du dimensionnateur et dans un combat acharné entre Rachet, Clank et Nefarious, ce dernier se brise et les envoie dans une autre dimension.
Cela aura pour conséquence de séparer une nouvelle fois Ratchet et Clank qui vont devoir se retrouver mais aussi réparer les dégâts causés par Nefarious, tandis que notre lombax se retrouve dans une nouvelle dimension où sa Némésis a réussi son plan de conquête et où Rivet, le double femelle de Ratchet dans cette dimension, est activement recherchée par Nefarious. Très honnêtement, et si vous avez déjà joué à un Ratchet & Clank, sachez que vous ne serez pas nécessairement surpris par la trame scénaristique du jeu.
Effectivement, si de nouveaux personnages s’imbriquent bien comme Rivet et que ces voyages interdimensionnels permettent de voir les doubles de nombreux protagonistes de l’univers de Ratchet & Clank, l’histoire en elle même est diablement prévisible. Qui plus est, la fin est elle aussi rapidement devinable. Cela dit, la conclusion est dans l’ensemble convenable, même si des zones d’ombres subsistent encore. Mais ça, il est possible que cela soit traité dans un prochain Ratchet & Clank, pour répondre encore à pas mal de questions en suspens.
En clair, le narration est en somme assez timide, et assez loin de la qualité d’un Ratchet & Clank: A Crack in Time. De plus, on regrette que certains protagonistes passent en second plan sur cet épisode. Toutefois, le ton abordé sur ce Ratchet & Clank : Rift Apart est beaucoup plus équilibré que le remake de Ratchet & Clank, qui ne faisait quant à lui qu’enchainer les gags lourdingues. Qui plus est, on apprécie tout de même que le thème des voyages interdimensionnels soit abordé plus en profondeur, ce qui donne lieu à une épopée grisante et captivante tout du long.
Au passage, et ça on s’en doutait, la direction artistique de Ratchet & Clank : Rift Apart est sublime. Les différentes planètes visitées disposent de biomes différents, et les joueurs devraient être ravis de revisiter des planètes connues de la licence – Sargasso et Torren VI en l’occurrence -, comme des planètes totalement inédites, inspirées et plus vivantes que jamais. Insomniac Games a achevé ici même un boulot titanesque comme sur la mise en scène impressionnante, ébouriffante et du même niveau que leur dernière production, Marvel’s Spider-Man Miles Morales.
Absolument pas radin en variété ce Ratchet & Clank
Qu’on se le dise, la licence Ratchet & Clank a toujours eu cette force de varier les plaisirs en matière de séquences de jeu afin de ne pas ennuyer le joueur. Une fois encore, c’est le cas sur Ratchet & Clank : Rift Apart. Tout d’abord, vous aurez logiquement des gunfights où vous devrez poutrer bon nombre d’ennemis robotiques et autres créatures peu recommandables. Une fois encore, on retrouve un feeling ultra nerveux, jouissif et fun à la Ratchet & Clank, sublimé par les gâchettes adaptatives de la Dualsense, dotée d’un retour de force efficace sur les armes.
Voilà déjà de quoi renforcer l’immersion sur le titre, même si l’on peut parfois noter quelques soucis de lisibilité en pleine action, et une caméra parfois discutable. Ceci dit, cela ne perturbe pas pour autant l’expérience des gunfights, efficace et avec la possibilité d’utiliser les diverses failles temporelles présentes afin d’esquiver divers ennemis. En somme, la formule n’a pas énormément bougé même si nous apprécions le système de dash, qui apporte une nouvelle faculté d’esquive intéressante, pratique et s’offrant un effet visuel délicieux.
Bien entendu rassurez-vous, l’arsenal loufoque de notre lombax est toujours de la partie. Si l’on retrouve à peu de chose près les mêmes pétoires depuis la début de la licence, on apprécie les quelques nouvelles armes atypiques pour malmener nos adversaires entre le puissant exécuteur, l’arroseur topiaire ou encore le champitron. Il y a donc du choix, et sachez que le discozigzag ou encore le Pixeliser introduit dans le remake Ratchet & Clank fait son grand retour comme l’iconique TELT à récupérer. Clairement, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer.
Egalement, vous aurez toujours des phases de plateformes. Celles-ci restent incontestablement dans la veine des jeux précédents. Vous aurez effectivement des séquences où vous devez glisser sur des rails et esquiver divers projectiles, utiliser le swingeur pour vous balancer de plateforme en plateforme ou encore les magneti-bottes afin de parcourir certaines plateformes métalliques. Il y aura toujours les hoverbottes pour aller plus vite et sauter de plateforme en plateforme, comme la possibilité de courir sur les mursvia les plateformes adéquates, ce qui est au passage l’une des autres nouveautés du soft, et apportant un plus non-négligeable.
Indéniablement, la formule Ratchet & Clank n’a pas été tant bouleversée que ça, mais s’accorde quelques retouches qui font plaisir. Au passage, Clank n’est également pas en reste avec des passages bien à lui. Un peu à la manière d’un Rachet & Clank : A Crack in Time, notre comparse sera amené à résoudre des puzzles afin d’atténuer diverses anomalies dimensionnelles. Pour ce faire, vous devrez faire progresser les copies de Clank en utilisant diverses sphère de poids, légèreté, électrique ou de vitesse afin de les faire progresser jusqu’à la porte et ainsi de suite.
Il faut bien l’admettre, ces phases avec Clank n’en reste pas moins agréables, et fait un peu travailler votre matière grise afin de progresser. Cerise sur le gâteau, le titre nous propose aussi une autre séquence peu commune où nous contrôlons également Glitch. Insérée directement dans une machine par Ratchet, notre mini créature robotique aura pour objectif dans chacune de ces séquences de détruire des nids de virus.
Vous l’aurez ainsi compris, Ratchet & Clank : Rift Apart ne lésine absolument pas sur la variété. Toutefois, on pourra regretter des boss qui n’en restent pas moins trop répétitifs comme sur le bestiaire global, qui aurait dû introduire de nouvelles créatures à affronter. Cela dit, la progression est équilibrée avec un level-design soigné, et on retrouve bien entendu les mythiques combats en arènes vous donnant en récompenses divers équipements ou boulons, ou encore des phases dans les airs ou de « courses » à dos de créature disposant de sensations de vitesse assez bluffantes.
Un système d’amélioration qui ne change pas l’ADN de la franchise
Avant de partir sur l’aspect amélioration, il faut savoir que la progression de Ratchet et Rivet sera commune. Autrement dit, si Ratchet achète une arme via le magasin ou obtient un nouvel équipement, Rivet en bénéficiera automatiquement. Sans surprise, le gameplay des deux personnages est pratiquement proche, à l’exception de Rivet qui possède un marteau pour le corps à corps. Mais en soi ce détail n’est pas gênant, dans la mesure où le flow entre nos deux lombax n’est pas foncièrement le même, ce qui fait la différence.
Pour le reste, et tout juste avant d’aborder les vraies nouveautés de l’amélioration de nos protagonistes, sachez que l’on reste sur la même disposition que les précédents volets en matière de levelling. En dézinguant vos ennemis et en utilisant vos armes sur ces derniers, vous gagnerez de l’expérience et monterez en niveau automatiquement vos armes et points de vie. Clairement, il n’y a rien de bien nouveau comme l’amélioration des armes, améliorables via le magasin avec du raritanium trouvable dans les niveaux. Bien entendu, notez qu’en montant de niveau vos armes, vous débloquez un nouvel arbre à compétences de ceux-ci.
Les bases instaurées depuis Ratchet & Clank: Into the Nexus n’ont ainsi pas été touchées, sauf pour l’armure. En effet, l’armure de Ratchet et Rivet est désormais fractionnée en trois parties avec le casque, le plastron ainsi que les jambières. En visitant les nombreuses planètes ou poches dimensionnelles, vous pourrez obtenir l’une de ces trois parties, ce qui vous octroiera quelques bonus passifs intéressants, et une légère influence sympathique sur le gameplay – prendre moins de dégâts sur certains types d’ennemis, récupérer plus de boulon etc.
Concrètement, mis à part ce système d’armure vachement plaisant sur le fond et la forme, Ratchet & Clank : Rift Apart a conservé à la virgule près l’ADN de la franchise, ce qui ne déroutera pas les fans de la licence, comme les nouveaux venus. Côté interface, tout est également assez clair et concis comme la map de chaque planète.
Le replay value assuré
Sur la durée de vie maintenant, le bébé d’Insomniac Games est dans les clous de ses prédécesseurs. Il faudra compter environ 10 heures pour voir le bout de l’aventure en trainant légèrement la patte. Bien entendu, cette durée de vie peut s’allonger logiquement jusqu’à 20 ou 25 heures en tentant de récupérer tous les boulons d’or, les lorbes, les ours en peluche, ou encore les robots espion et le fameux TELT. Evidemment, sachez que vous aurez toujours la possibilité de naviguer assez librement entre les planètes quand cela est possible.
Concernant le replay value, sachez qu’il est assuré rien que par le mode défi du soft. En effet, une fois le titre terminé une première fois, vous pourrez accéder à ce mode qui vous permet de recommencer le jeu avec vos armes et améliorations.
Qui plus est, vous aurez même la possibilité d’acheter vos armes actuelles dans leur version oméga, vous donnant la faculté de les améliorer jusqu’au niveau 10, celles-ci étant limitées au niveau 5 sur votre première partie. Rien qu’avec le mode défi, vous pourrez ainsi prolonger l’expérience déjà plaisante de Ratchet & Clank : Rift Apart et finir tranquillement le jeu à 100 %, les collectibles déjà ramassés sur votre première partie étant comptabilisés.
Enfin le début de la next-gen ?
Si vous pensiez que Ratchet & Clank : Rift Apart allait marquer le début de la next-gen, vous aurez le plaisir d’apprendre que la réponse est définitivement oui. La production d’Insomniac Games, en sus de nous proposer des décors très variés, s’offre un aspect graphique des plus flamboyants. La transition entre les dimensions est rapide et sans fioriture comme entre les cinématiques et le ingame, faisant presque penser que l’on joue à un film d’animation en 3D façon Pixar. Au passage, les textures du jeu sont diablement impressionnantes comme les animations et les arrière-plans efficaces et débordant de vie, notamment sur Nefarious City.
Qu’on se le dise, le boulot technique et visuel accompli chez Insomniac Games est juste brillant jusque dans les animations de nos protagonistes, impeccables. Que ce soit également dans les différents effets graphiques ou encore la fluidité sans faille proposée par le titre, on part sur un quasi sans fautes. On pourra encore un peu pester sur de petits bugs ou quelques collisions parfois hasardeuses mais dans l’ensemble, Ratchet & Clank : Rift Apart est une belle vitrine technologique de la PS5, et donne diablement envie de voir le potentiel des prochains jeux next-gen.
On termine évidemment par la bande-son. On ne va pas se le cacher, le doublage VF de Ratchet & Clank : Rift Apart est une fois de plus de qualité, comme les précédents volets. Rien à redire dessus comme les thèmes musicaux, collant à la perfection avec l’atmosphère proposée sur chaque planète. Certaines musiques épiques du soft seront certes un peu génériques dans l’ensemble, mais le tout reste efficace.
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