Razer l’a déjà prouvé maintes fois, l’entreprise est capable de proposer des souris taillées pour la compétition. La dernière à être passée entre nos mains était la Razer DeathAdder V3 Hyperspeed, pour un résultat ô combien satisfaisant compte tenu du gabarit et du positionnement dans la gamme des produits de la marque singapourienne. Aujourd’hui, on s’attaque à la Razer Basilisk V3 Pro 35K, davantage située vers le haut du panier.
En effet, en tant qu’évolution directe de la V3 Pro, avec laquelle elle partage forcément énormément de points communs, la V3 Pro 35K et son tarif de 179,99 € se doivent de justifier l’investissement en promettant du confort, de la réactivité et un beau potentiel de personnalisation. Il est temps de mesurer si c’est le cas.
Conditions de test : Nous avons testé la souris Razer Basilisk V3 Pro 35K durant plus d’un mois et demi, presque tous les jours, à raison de 8 heures par jour en moyenne. La souris a été testée en conditions de jeu et de travail sur PC. Il est important de noter que cet article a été rédigé dans le cadre d’une toute première expérience de souris gaming pour l’auteur.
Sommaire
ToggleUnboxing et design
Tout commence avec la réception de la boîte de la Basilisk V3 Pro 35K. Comme d’habitude avec Razer, on est agréablement servi avec un bel emballage aux couleurs caractéristiques de la marque et un produit sobrement présenté. Proposée en noir ou en blanc, la souris affiche des lignes plus agressives que le design homogène et plus traditionnel d’une DeathAdder, d’une Cobra ou d’une Viper, notamment via ses boutons gauches et droits aux extrémités pointues.
Un look audacieux également appuyé par les trois nuances de noir arborées par le produit. Essentiellement mat au niveau des boutons droit et gauche ou de l’emplacement de la paume, un noir plus brillant trace les lignes qui les séparent. Un contraste d’autant plus percutant avec la version blanche de la souris, qui conserve le noir brillant. Sur les deux extrémités, on est sur un noir un poil plus clair pour mettre en valeur le grip ainsi que le repose-pouce sur celle de gauche.
Ce bien joli produit est également un beau bébé puisque, fort de ses 112 grammes, on parle du modèle le plus costaud de la gamme Basilisk V3, et de deux fois la masse de la DeathAdder, appréciée justement pour sa légèreté. On fait face à une longueur de 13 cm, une largeur de 7,5 cm et une hauteur de 4,2 cm, ce qui convient très bien pour une main de taille moyenne, un peu moins pour les petites, surtout vis-à-vis des boutons latéraux dont nous parlons un peu plus bas.
Du côté de la connectique, on nous sert un câble USB-A vers USB-C, et un petit dongle USB-A Hyperspeed Wireless que l’on peut brancher directement au PC ou grâce à l’adaptateur USB-C pour USB-A, lui aussi fourni.
Enfin, sous le produit, cinq patins garantissent un glissement fluide, un bouton permet de basculer sur les différents profils configurés dans le logiciel dont on parlera à la fin, et un petit bouton permet d’éteindre ou de basculer la connexion entre Bluetooth et Hyperspeed Wireless 2.4 Ghz. Rappelons que le 2.4 Ghz est surtout à utiliser en cas de bon Wi-Fi car sinon cela perturbe pas mal les autres appareils, en raison d’une souris qui choisit constamment la bonne fréquence. Mais côté réactivité, ça surpasse toujours le Bluetooth.
Performances et réglages
En tant que souris gaming, la Basilisk V3 Pro 35K est très solide sur ses appuis niveau performances, avec un capteur optique 35 K Focus Pro de 2e génération permettant une capacité de suivi max de 750 IPS, une accélération de 70G et une sensibilité de 35000 DPI. C’est d’ailleurs 5000 de plus que la V3 Pro, détail anecdotique pour la majorité des joueuses et joueurs. Mais bref, derrière ces chiffres se cache un plaisir certain au moment de manier la souris. Dans le cas de sessions de jeu évidemment, avec quelques tests effectués sur un bon vieux DOOM ainsi que sur Fortnite, mais un confort de travail est aussi assuré.
Ce confort est appuyé par plusieurs fonctionnalités. Au niveau des commandes additionnelles, déjà, où l’on dispose donc de deux boutons supplémentaires latéraux, tout comme un bouton sniper, tous les trois accessibles au niveau du pouce. Enfin, devant la molette, un bouton permet de basculer entre différents niveaux de sensibilité, tandis qu’un autre change le type de scrolling. Deux modes sont disponibles : cranté et libre.
Le premier reprend les sensations d’une molette classique, avec des crans donc. Le deuxième enlève tout feedback et permet un scrolling plus fluide et rapide. Une molette intelligente, activable ou pas, peut créer un compromis en proposant de base le cranté et de passer en libre en scrollant suffisamment vite. Le feeling dans la transition est super agréable même si l’on a préféré le bon vieux cranté.
À part ça, ce n’est donc pas la folie des boutons comme chez la gamme Naga mais la souris en comporte suffisamment pour, on le rappelle, autant une partie de jeu vidéo que de la navigation. Du côté des deux principaux boutons de la souris, on nous promet une très bonne durée de vie avec des switches optiques de troisième génération, symbolisé par une estimation de 90 millions de clics. En tout cas, la technologie garantit également une latence de 0,2 ms, tout en limitant au maximum le risque de double-clic involontaire. On est définitivement devant une souris très réactive et précise.
Logiciel et autonomie
Réactivité et précision, en tant que maîtres mots du produit, vous l’avez compris, s’inscrivent également au sein d’une expérience personnalisable. Grâce au logiciel Synapse 4, beaucoup de paramètres sont modifiables pour satisfaire toutes les envies. C’est le cas de la mobilité du curseur, qui s’articule sur 5 profils de sensibilité. Tous préréglés, on peut ajuster les DPI à l’unité près en tapant le nombre souhaité, de 100 à 35000, pour chaque profil.
En cas de connexion 2.4 Ghz, il est possible d’ajuster le polling rate, établi par défaut à 1000 hz. Un nombre idéal pour le jeu en compétitif, que l’on peut toutefois baisser à 500 voire 125, pour correspondre à des usages moins portés sur la précision à tout prix. À l’inverse, on atteint même théoriquement des sommets avec l’émetteur-récepteur Hyperpolling de 8000 hz, grâce à la station de recharge magnétique sans fil, mais il s’agit ici d’un produit vendu séparément.
Étant donné qu’on parle d’un modèle Chroma RGB, le bidouillage de la Basilisk V3 Pro 35K s’effectue tout autant d’un point de vue visuel. D’abord par l’application d’effets rapides, mais si l’on souhaite aller plus loin dans la personnalisation, le fameux Chroma Studio offre la possibilité de modifier les effets lumineux très précisément.
Maintenant, comme pour tous les autres produits RGB, s’amuser avec la lumière, et surtout avec une forte intensité, a une grosse incidence sur l’autonomie de la souris. Les estimations suivantes, et que l’on a pu confirmer au fil de notre test, sont finalement basées hors activation du RGB.
- Jusqu’à 140 heures en 2.4 Ghz
- Jusqu’à 210 heures en Bluetooth
- Jusqu’à 28 heures en HyperPolling Wireless à 8000 hz (uniquement avec le Mouse Dock Pro ou l’HyperPolling Wireless Dongle vendus séparément)
Justement, avec une utilisation très soutenue de la souris, on vous avoue que se passer de la lumière donne plus de confort et évite d’avoir à charger tous les deux-trois jours. Là, et au début de vie du produit, on tient largement deux semaines sans trop s’en soucier. Les options de veille et d’économie d’énergie, y compris en RGB, affinent tout ça encore davantage. Dans le pire des cas, la souris fonctionne en filaire en cas de recharge, y compris en étant sur « Off ».
Enfin, la personnalisation touche carrément chaque bouton de la souris, histoire de déclencher des commandes de moult natures, du raccourci clavier ou Windows à un rôle multimédia ou de fonction texte. Couplé à l’Hypershift, il est possible de se faciliter la vie en quelques boutons sur des tâches bien particulières.
Et lorsque tous vos paramètres ont été configurés, il est possible de les enregistrer dans un des cinq profils distincts qui, via un petit bouton sous la souris, permet de basculer très rapidement entre chaque Bien pratique si vous définissez très précisément les réglages pour plusieurs jeux et contextes d’utilisation.
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