Lorsque l’on en vient à lire le titre Record of Agarest War : Mariage, on pense tout de suite à d’autres titres. En effet, on remonte rapidement quelques années en arrière pour retrouver Record of Agarest War, un titre qui allie les genres de la stratégie et du RPG. Si des similitudes entre ces plus anciennes moutures et celle dont nous vous parlons aujourd’hui sont rapidement trouvables, il existe également bien des différences. Déjà disponible depuis un long moment sur PSP, le titre n’était jamais sorti du Japon. Surprenant non ? Surtout lorsque l’on sait que les autres titres de la franchise sont parvenus chez nous.
Bien entendu, l’opus le plus connu de la série ne portait pas le même nom chez nous. Sinon, ça aurait été trop simple. Chez nous, nous parlions plutôt d’Agarest : Generations of War. Pourquoi ? Allez savoir… Quoi qu’il en soit, la relique qu’est Record of Agarest War : Mariage est arrivée jusque chez nous, alors nous allons en discuter un peu. Toujours dans l’idée d’un savoureux mélange tactique-RPG, ce soft change quelque peu la donne en invitant une quantité plutôt impressionnante de textes, qui prennent vite le pas sur les autres aspects de la production.
Mais ce nouvel arrivant sur nos machines est-il vraiment intéressant où est-ce une sortie européenne dont on aurait pu se passer ? La réponse se trouve dans les lignes qui suivent !
Sommaire
ToggleRecord of Agarest War Mariage… késako ?
Niveau scénario, c’est assez simple puisque vous contrôlez un jeune homme du nom de Rain. A la naissance, il a reçu la mission délicate de faire tomber Archdemon. Une vie qui part en sucette dès les premiers instants. Bien entendu, il ne sera pas question d’uniquement démonter du méchant mais également de faire un peu de dating. En effet, les lames qui s’entrechoquent et les sorts qui se lancent pourront, de temps à autres, être laissés au placard. Vous aurez trois compagnons du sexe opposé, avec qui vous pourrez sympathiser au fil du jeu. Si Orelsan dit qu’il ne faut pas faire d’enfants avec des gens que l’on ne connaît pas bien, Record of Agarest War : Mariage vous invite à approfondir votre relation petit à petit.
Avec le temps, vous pourrez épouser l’une de vos alliées et avoir un enfant avec cette dernière (et non, vous ne contrôlerez pas le personnage comme c’est possible avec Kratos). Cette enfant aura des statistiques liées à celles de ses parents (logique, ça reste un JRPG) et vous prendrez alors le contrôle de ce dernier. Dès lors, le même schéma s’appliquera à votre descendance et une troisième génération pourra voir le jour. Une belle alliance entre le « faites comme bon vous semble » et une histoire principale à suivre. Si vous aurez un impact sur le déroulement de certains événements, l’intrigue générale restera toujours la même. Intéressant, notamment pour ceux qui aiment prendre les choses en main.
Votre approche pourra vous mener à des fins sensiblement différentes.
Forcément, d’autres éléments importants sont à prendre en compte. Comme le fait que votre groupe sera composé de Rain et de ses trois compagnes en permanence. Vous ne débuterez pas l’aventure seul face au monde entier, puisqu’une relation de base existe déjà entre vous et vos alliées. Par ailleurs, cela permet une histoire qui commence plus rapidement puisque certaines bases ne sont pas à poser.
Par ailleurs, les quelques choix que vous pourrez faire n’auront pas d’impact direct sur l’intrigue générale mais pourront malgré tout changer certaines choses. En effet, votre approche pourra vous mener à des fins sensiblement différentes. De la même manière, vous pourrez stratégiquement approcher chaque situation à votre sauce. Malgré tout, n’attendez pas un plot digne du cinéma, car vous seriez bien déçus. Il est assez cliché et manque de rebondissements.
Et ça reste dans la lignée des précédents ?
Qui dit JRPG dit également leveling. En effet, la série a toujours su gérer la difficulté et challenger son public. Record of Agarest War : Mariage ne fait pas exception à la règle. En effet, vous entraîner encore et encore sera la clé de votre succès. Maxer les talents de votre équipe sera donc primordial si vous désirez voir la fin du jeu sans suer eau et sang. Malgré tout, on pourra se plaindre d’un manque d’équilibre dans la difficulté, qui même en mode normal se rapproche tantôt d’un mode extrême, tantôt d’un mode facile. Dommage donc.
Dans le même temps, des éléments stratégiques très intéressants des anciens opus ont totalement disparus, comme les déplacements de côtés, les mouvements proches des ennemis, etc. Néanmoins, les bases comme les techniques et autres jeux de résistances/vulnérabilités sont toujours là pour apporter un peu de challenge à l’affaire. Le tout se déroule également toujours au tour par tour.
En outre, de nombreux points sont présents pour grossir l’aspect stratégie puisqu’il existe toujours énormément de compétences à connaître et utiliser, ainsi que des classes. Parmi ces dernières, on retrouve l’attaquant, le défenseur, le support et le soigneur. Dès lors, il sera question de savoir jongler entre vos différents personnages afin de parvenir à vos fins !
Les bases comme les techniques et autres jeux de résistances/vulnérabilités sont toujours là pour apporter un peu de challenge à l’affaire.
De plus, Record of Agarest War : Mariage a pu jouir d’un chouette lifting depuis la version PSP puisque le titre est un peu plus beau. A cela, on peut ajouter un système d’union qui saura plaire à certains, moins à d’autres. A mesure que vous entretiendrez une relation plus intime avec votre partenaire, vous pourrez tenter de trouver ses points de plaisir. En faisant cela, vous pourrez débloquer des compétences ultimes ainsi que des armes. Mais je laisse les petits coquins que vous êtes découvrir cette feature.
Si cela peut surprendre au premier abord, ou même en intriguer certains, n’oubliez jamais qu’on a déjà vu bien pire. Et surtout, ce n’est pas le premier jeu à incorporer ce genre d’éléments dans son gameplay.
Et pour le reste ?
Forcément, puisqu’il s’agit d’un portage PSP, les éléments visuels sont loin de faire scintiller les yeux de plaisir. Dans la même gamme, les musiques sont très en retrait et anecdotiques. Il ne s’agit certainement pas de la bande-son à retenir… ce qui est bien dommage tant on sait que les musiques de JRPG peuvent être prenantes et immersives. L’aspect très visual novel des textes est très réussi, avec des visuels plaisants et une localisation qui fait le café. Malheureusement, ça ne suffit pas pour contrebalancer l’aspect très dépassé du reste du jeu. Mais pour les amateurs de lecture, ce seront des moments de véritable plaisir. En plus, c’est assez bien écrit et le texte se lit tout seul, pour ceux parlant anglais bien entendu. Car non, le jeu ne possède pas de version française, navré.
Et, comme la composante visual novel est très bien exécutée, il est tout à fait normal que l’on se retrouve parfois face à un mur. Quel choix effectuer plutôt qu’un autre ? Vous serez souvent face à des situations ou vous ne saurez pas quelle ligne de dialogue choisir ou comment répondre. Cette difficulté peut venir d’un choix des développeurs, bien que l’on sente parfois que c’est notre mentalité d’Européens qui fait que l’on ne sait pas comment se comporter à tel ou tel moment.
Pour le reste, le jeu est plutôt agréable à parcourir et l’on peut dire qu’il reste dans la continuité des autres titres. Il est certes un peu moins bon mais il faut bien garder à l’esprit qu’il avait été pensé pour une console portable. De là, on peut aisément lui pardonner quelques petites errances.
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