Devant sortir à l’origine le jour de la saint-valentin soit le 14 février dernier, Red Barton and The Sky Pirates avait été reporté, pour sortir donc le 14 mars, car les développeurs voulaient se laisser encore un peu de temps pour peaufiner leur première production. Malgré ce petit délai supplémentaire, il faut bien avouer qu’il ne s’agit pas d’un jeu très réussi pour une première…
Sommaire
ToggleRed Barton à la rescousse de Gisele et de son peuple !
Les jeux de tir de ce style là n’ont jamais eu une histoire un tant soit peu intéressante, et c’est le même cas pour Red Barton and The Sky Pirates, même s’il y a une idée de fond sympathique de base. Le titre se déroule dans une monde nommé Diamondia, malheureusement sous l’emprise de Diamund III, un roi tyrannique et possédant une armée très puissante. Ce dernier a mis en exil Red Barton, qui va devoir désormais se battre pour récupérer son honneur, sauver sa bien aimée Gisele, et surtout libérer le peuple de Diamondia de cette dictature.
C’est le point de départ du scénario de Red Barton and the Sky Pirates, où vous devrez traverser quatre pauvres niveaux qui se courent après. Oui, seulement quatre stages sont au programme, avec au passage une fin totalement honteuse, qui amènera forcément à une suite… Concrètement, il est tout simplement scandaleux de proposer au passage un contenu aussi famélique, tout en tentant de faire du remplissage avec un mode nuit dispensable, puis un mode coopération en local totalement anecdotique.
Bon, ne soyons quand même pas mauvaise langue qu’on se le dise, car la seule bonne idée qu’ont eu les développeurs dans le soft, c’est le fait d’avoir ajouté un petit côté Bande Dessinée au titre. En effet, Red Barton and The Sky Pirates sera ponctué de quelques petites planches de B.D. pendant les chargements, et sur la cinématique de fin. Mais pour le reste, c’est juste plus que décevant, car d’autres titres font tellement mieux… Et nous ne parlerons sûrement pas des menus totalement bugués, chose qui nous a plutôt choqués, et dont on se demande finalement si les développeurs se sont servis à bon escient de ce mois de peaufinage.
Un jeu totalement aux fraises et bugué, ça vous tente ?
Sur le papier, Red Barton and the Sky Pirates a vraiment tout pour plaire au premier abord, surtout en s’inspirant de licences comme After Burner ou StarFox, comme le précisaient les développeurs. Car comme nous l’avons évoqué plus haut, le soft est un jeu de tir aérien en 3D, où votre but est de parcourir les niveaux en dézinguant un paquet d’ennemis, jusqu’à arriver à la fin de ces stages, et ainsi de vous confronter au boss de ce dernier. Jusque là, un cheminement assez basique d’un shooter aérien en somme, sauf que vous allez voir très rapidement que le jeu n’est pas si bien que ça en définitive.
Pour commencer, et avant de s’attaquer au pire, sachez au passage que votre bolide pourra ramasser bon nombre de bonus dans les niveaux à savoir :
- Des pièces
- Un bonus tête de mort : Un coéquipier pirate viendra vous aider à nettoyer la zone
- Un tir double et triple temporaire
- Des munitions pour missiles et boulets de canon
- bouclier
- Santé
- De l’essence : Le boost qui est utilisable de manière facultative, vous mangera assez rapidement votre essence, et il faudra donc ramasser ce bonus pour éviter de tomber en panne et de devoir recommencer le niveau là où vous vous êtes arrêtés.
Voilà tout ce que vous pourrez choper dans les niveaux, mais venons-en en particulier aux contrôles du soft, totalement à la rue. Si à première vue, cela passe manette en main, c’est tout simplement une purge au combo clavier/souris, car le tout est plus qu’imprécis. D’ailleurs, la visée ne se contrôle même pas à la souris, et ni la manette via le joystick droit… Cela vous forcera donc à faire bouger votre avion via uniquement le joystick gauche ou les touches de déplacement pour viser les divers ennemis. Une chose en soi assez incompréhensible, surtout quand nous savons que la visée dans ce type de jeu est plus que primordiale.
Au niveau des déceptions qui plus est, ce sont notamment les divers problèmes de hitbox récurrents qui viennent pourrir également l’expérience de jeu. Pour certainement empêcher les joueurs d’exploiter certains bugs du titre, les développeurs ont donc restreint un peu l’espace de jeu via des murs invisibles. Sauf que le soucis est qu’il sera quasiment impossible de viser correctement des ennemis tout à droite ou à gauche, car vous vous prendrez systématiquement ces maudits murs invisibles, beaucoup trop mal placés, et nous laissant un gros sentiment de linéarité à défaut d’un soupçon de liberté dans son gameplay. En sus, on ne peut pas dire que la lisibilité de l’action soit aussi clairement optimale, avec les diverses explosions incessantes et mal faites quand vous tuez un adversaire…
Pour la difficulté qui plus est, Red Barton and the Sky Pirates est clairement beaucoup trop facile. La grosse faute notamment à une I.A. totalement inexistante, ce qui fait que vous passerez aisément les quatre niveaux s’offrant à vous sans trop de difficulté et ce, malgré le nombre hallucinant d’ennemis. Soit dit en passant, mention spéciale également aux boss, tout simplement pathétique tant leur I.A. ne se résume absolument pas à vous viser, ce qui fait que vous pourrez facilement le contourner tranquillement, pour l’ajuster, gagner et passer au niveau suivant… Vous n’aurez à chaque fois que trois vies pour finir ces quatre niveaux comme tout bon jeu d’arcade se respectant, et il y a des chances pour que cela reste à trois vies les quatre niveaux durant étant donné la facilité déconcertante du soft. Surtout qu’il n’y a même pas de modes de difficulté par dessus le marché…
Autre point qui nous a littéralement indignés qui plus est : sa durée de vie. Non mais franchement, il est juste assez honteux de voir que le titre ne s’offre que seulement quatre petits niveaux, qui se terminent en même pas une demi-heure ! Pour rallonger artificiellement la durée de vie déjà bien pauvre du soft, les développeurs ont décidé de rajouter ces mêmes quatre niveaux, mais en version nuit, ce qui n’apporte absolument rien de nouveau ! 6.99 € pour une demi-heure de jeu, et en sachant que la rejouabilité est nulle et que le mode coopération en local est purement anecdotique – en même temps, qui voudrait jouer à un jeu à la ramasse en local… -.
L’ultime chose qui pourrait cependant sauver légèrement les meubles dans ce shooter aérien, ce serait au moins le garage pour votre bolide. En effet, à chaque fin de niveau, et avec les diverses pièces glanées dans ceux-ci, vous aurez la possibilité d’améliorer votre avion pour le rendre plus résistant, ou bien d’améliorer vos trois armes que sont vos balles, missiles et boulets de canon. Ce petit côté-là n’est pas vilain, mais bon ça reste tout bonnement classique, et anecdotique.
Absolument immonde !
A la vue des premières images du soft bien avant sa sortie, Red Barton and The Sky Pirates n’avait pas l’air si moche que ça, laissant même penser à un style graphique rafraîchissant. Finalement, il n’en est rien car sous ce moteur Unity, les développeurs n’ont même pas réussi à faire un jeu un tant soit peu joli, mais juste un jeu avec des textures insipides, des effets d’explosions totalement ratés et fait sous Paint, ou bien encore des animations juste à mourir de rire. Nous ne parlerons pas du level-design et de la direction artistique du soft, totalement sans inspiration avec une construction des niveaux laissant à désirer. Ce n’est pas tout, il est aussi complètement hallucinant de voir que le moteur graphique du soft a été également mal géré en mode nuit, dans la mesure où le jeu trouve quand même le moyen de ramer… Preuve que les développeurs ont visiblement développé les niveaux du mode nuit à la va vite car ces stages-là, qui sont les mêmes que le mode jour rappelons-le, sont totalement bugués à mort, et nous empêchent même d’affronter les boss car les cinématiques se bloquent sur ces derniers…
Sur l’aspect sonore qui est l’ultime point, ce n’est pas mieux non plus. Les thèmes musicaux ne vont en aucun cas avec l’ambiance de Red Barton, puis ces dernières ne sont pas vraiment de qualité qu’on soit clair avec vous… Sinon, pour le reste… Et bien non c’est tout en fait car il n’y a pas de doublages, et les traductions en français dans les menus sont juste assez grossières et pas finies. Par contre, les dialogues sont curieusement en anglais, et pas moyen de changer la langue.
Cet article peut contenir des liens affiliés