Redout 2 est un jeu de course futuriste développé par le studio italien 34BigThings et édité par Saber Interactive. Disponible au prix de 29,99€, il fait suite à Redout premier du nom qui avait reçu un accueil assez positif lors de sa sortie sur PC en 2016. Le titre est présenté par certains comme le digne successeur de la série WipEout mais qu’en est-il réellement ? Nous tenterons de répondre à cette question dans notre test.
Condition du test : ce test a été réalisé à partir d’une version Switch, sortie en juillet (soit un mois après les versions PC et consoles). Nous avons principalement joué en mode nomade. Quelques sessions sur le dock nous ont permis d’apprécier les graphismes sur un écran de télévision. Nous avons rédigé cette review après une dizaine d’heures de jeu.
Sommaire
ToggleUn système de contrôles approfondi
Pas de missiles ou de bouclier pour venir titiller les adversaires. Ce qui importe dans Redout 2, c’est la vitesse et la technique. La conduite se fait à l’aide des deux joysticks : l’un pour l’orientation, l’autre pour les déplacements latéraux. Sans aucun doute, Redout 2 est un jeu exigeant, destiné d’abord aux joueurs qui aiment la difficulté. La moindre erreur peut être fatale. Dès les premières courses, on se rend compte que piloter un vaisseau spatial filant à plus de 1000 km/h n’est pas une mince affaire.
Le tutoriel lui-même pourrait donner des sueurs froides à qui n’a pas l’habitude de ce type de challenge. En effet, la troisième course des « essais » est un défi de vitesse (comprenez qu’il faut marquer un certain nombre de points en atteignant une vitesse très élevée). Pour le réussir, il est indispensable d’apprendre à maîtriser les virages, la notion de tangage et les sauts mais aussi d’éviter la surchauffe de votre bolide.
Tous ces paramètres font la richesse du gameplay de Redout 2, qui se montre bien plus exigent que son petit frère à ce niveau. Le problème, c’est que si vous ne parvenez pas à finir le tuto, vous resterez bloqués, et il sera donc impossible d’accéder à la campagne du jeu. Une fois les trois essais bouclés, vous pourrez enfin tâter le contenu solo qui vous réserve là encore d’autres défis de taille.
Des vitesses impossibles
Les sensations manette en main sont agréables ; la vitesse est très bien rendue mais l’expérience peut vite s’avérer frustrante. Les enchaînement de virages serrés suivis de sauts mortels sont très techniques. Les courses de type « vitesse » (déjà mentionnées ci-dessus) sont certainement les plus ardues. Il nous est arrivé de remporter haut la main une course classique sur un circuit et de bloquer pendant plus d’une heure sur la version « vitesse » du même circuit.
Bien-sûr, en progressant dans le mode carrière, vous débloquerez progressivement de nouveaux châssis (douze au total) et de nouvelles améliorations (esthétiques et techniques) pour votre vaisseau. Ce mode est d’ailleurs bien fourni : pour le terminer, il faut amasser 1430 étoiles (sachant que l’on récupère entre 1 et 3 étoiles par course), réparties en trois ligues et un championnat. Il y a donc de quoi faire…
À l’heure où nous écrivons ce test, les modes « Défi de saison » et « Communauté » ne sont pas encore disponibles. Ces derniers devraient bien sûr apporter du contenu mais nous regrettons qu’il faille attendre aussi longtemps après la sortie officielle du jeu avant de pouvoir en profiter.
Jusqu’aux confins du système solaire
Les courses de Redout 2 se déroulent dans un univers dystopique. Le titre propose pas moins de 36 circuits et ce nombre est multiplié par deux si on compte les versions « reverse » de ces derniers. Ainsi, certains circuits se situent sur Terre (au Japon ou en Égypte par exemple) alors que d’autres nous font voyager à travers la galaxie – voire même jusqu’à l’orée d’un gigantesque trou noir.
Les différents circuits sont répartis en neufs domaines ayant chacun leur identité mais aussi leurs spécificités techniques. Par exemple, ceux du Mont Fuji se caractérisent par un niveau de gravité de type terrestre, une atmosphère et une température normales mais ceux de la région du Caire se démarquent par la température élevée qui y règne (ce qui a une influence sur le risque de surchauffe du vaisseau).
Les décors sont colorés et assez fouillés. On prend plaisir à découvrir les différents circuits proposés par le titre. Le scénario n’est pas forcément le paramètre le plus important dans ce type de jeu mais la trame de fond est suffisante pour donner une certaine profondeur.
Concernant la version Switch à proprement parler, la console portable de Nintendo semble éprouver des difficultés à afficher correctement les graphismes. Nous avons constaté quelques ralentissements et, surtout, des soucis d’aliasing au niveau des décors. Ces problèmes s’observent également lors des cinématiques qui précèdent les courses. Rappelons tout de même que la version PC est déjà très gourmande niveau performances et que la possibilité de pouvoir emporter partout avec soi le titre de 34BigThings est bien sûr appréciable.
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