Disponible sur PC depuis septembre dernier, Redout débarquera également sur Switch courant 2017. Le jeu de course futuriste, aux inspirations WipEout plus que certaines, propose des courses futuristes à vive allure comme nous l’adulons tant dans cette licence citée. Mais est-ce simplement un clone sans saveur ou un véritable successeur spirituel ?
Précision importante sur les contrôles : le clavier n’est pour le moment pas paramétrable ! Il n’est donc pas possible de personnaliser les touches de celui-ci et cela peut devenir vite handicapant pour certains joueurs. Le clavier est en QWERTY et vous devrez soit changer votre clavier, soit jouer à la manette. C’est une précision futile pour quelques joueurs, mais ne soyez pas étonné si cela est injouable aux premiers abords. Les développeurs ont annoncé le déploiement d’un patch dans les semaines à venir à l’heure où l’on vous écrit ces lignes pour contrer ce problème. Bien sûr, cela n’aura aucune incidence pour les joueurs à la manette et les futurs possesseurs des versions consoles.
Red’dingue de toi !
Il semblerait que nous avons droit ces derniers temps à pas mal de jeux de course futuriste de cette trempe. Les compétitions de vaisseaux reviennent avec notamment l’annonce de WipEout HD il y a peu, FAST Racing NEO et Fast RMX sur les consoles Nintendo. On notera également l’arrivée de GRIP, davantage axé sur les combats, disponible en accès anticipé et Redout, développé par les p’tits gars de 34BigThings. Profitant de l’Unreal Engine 4, celui-ci est disponible sur PC et a été annoncé sur PlayStation 4, Xbox One et Switch pour le courant de l’année 2017.
Redout est clairement un hommage aux jeux sortis dans les années 2000. Avec un gameplay remis au goût du jour, les p’tits gars derrière le développement ne cachent pas leur inspiration des épisodes d’antan. Les anciens joueurs trouveront rapidement leur compte et l’effet nostalgie, malgré que ce ne soit pas les mêmes licences, fera son effet d’entrée de jeu. Mais le véritable sentiment que l’on développe aux premières minutes de jeu, c’est assurément la vitesse.
Les sensations de vitesse sont l’une des premières choses que l’on remarque tout de suite. Tout va vite, très vite. Avec ce petit côté flottant de vos vaisseaux à la Star Wars Racer, vos bolides arrivent réellement à vous procurer une satisfaction certaine grâce à leur rapidité. La sensation de vitesse est grisante et vous n’avez pas le droit à l’erreur, au risque de perdre quelques secondes en vous heurtant à un mur. Le fait de les toucher pourrait vous faire perdre de précieux dixièmes de secondes et vous n’avez pas le temps d’en perdre. Non du tout : vous devez foncer à vive allure et partager ces courses endiablées toutes aussi vives les unes que les autres. On regrette juste que malgré la perte de vitesse et de temps liée aux joutes avec les rambardes de sécurité, celles-ci ne soient pas plus punitives. Certes, vous pouvez exploser à force de foncer dedans, mais il est parfois presque plus judicieux de se laisser glisser doucement contre elles pour un virage assuré.
La vitesse ? C’est indéniablement l’une des grosses forces du titre. On ressent immédiatement les sensations de vitesse dès le premier niveau. Mais le plus important : c’est que l’on prend notre pied. La vitesse n’a pas ce petit quelque chose de frustrant, bien au contraire. Elle vous immerge complètement dans l’univers de Redout et vous n’aurez qu’une envie : appuyer sur le champignon. Le pilotage est agréable, les contrôles faciles à prendre en main et les vaisseaux répondent facilement à ce que vous leur ordonnez de faire. La tension est palpable et vous n’avez en aucun cas le droit de cligner les yeux, sous peine de mal anticiper un virage. Comment ça, on exagère ? Pas tant que ça au final…
Redout ne dispose pas d’arme comme on peut le connaître dans d’autres productions de cette trempe. Cependant, vous disposerez de diverses améliorations pour bonifier votre vaisseau. Elles sont catégoriées en actives et passives et permettront aux joueurs d’obtenir quelques bonus intéressants en course. Ils permettent par exemple d’obtenir un supplément de boost, réparer son vaisseau à l’aide d’énergie et bien d’autres améliorations à découvrir par vous-même. Il n’y aura donc pas de moyen à proprement parler pour éliminer vos adversaires. D’ailleurs, ne foncez pas dedans, les collisions entre véhicules sont assez pittoresques. Redout mise avant tout sur la vitesse et la rapidité et c’est avant tout vos talents de pilotes qui prendront le dessus. N’essayez pas d’entraver la course de vos opposants, allez plus vite qu’eux, c’est tout.
Race & Shine
Au niveau du contenu, Redout ne lésine pas sur cet aspect-là. Les développeurs nous proposent pas mal de choses à faire et à obtenir via un système de progression motivant et plutôt bien pensé. Quatre catégories de vaisseaux contenant chacune six bolides à obtenir, cela vous fait un total assez conséquent. Sachant qu’ils peuvent tous êtes améliorés, cela peut vous prendre un certain temps pour tous les avoir et les monter au maximum. Chaque course vous octroiera ainsi un peu d’expérience pour passer de niveau ainsi qu’un peu d’argent pour vous équiper et obtenir de nouveaux objets. Il sera également possible de signer avec des équipementiers afin de vous offrir quelques bonus selon certaines conditions de victoire.
Pour ce qui est des modes de jeu, on retrouve les fondamentaux du genre. Une carrière assez traditionnelle, un mode arcade, un multijoueur et c’est à peu près tout ce que l’on demande. Dommage qu’il n’y ait pas de coopération en local ce qui aurait clairement bonifié notre enthousiasme face au titre. Mais qui sait, son arrivée future sur consoles de salon apportera peut-être cette feature tant adulée par notre rédaction.
Les tracés sont assez chouettes à parcourir. Il n’y a que quatre véritables environnements pour un total de 20 circuits et l’on dénote un manque d’information sur chacun d’entre eux. Nous n’avons aucune mini-map en jeu, et il est vrai que même s’ils sont chouettes, il manque de ce petit quelque chose. Les effets visuels, bien que cinglants pour la rétine, sont un peu trop nombreux et bien que l’on prend du plaisir avec les sensations de vitesse, il aurait été clairement plus intéressant d’apporter un peu plus de lisibilité avec une interface plus sympathoche au détriment de la claque que les développeurs ont souhaité nous partager.
Côté technique, le soft s’en sort bien. L’optimisation est très bonne et avec une simple GTX 670, le jeu tourne très bien, même avec les paramètres mis au maximum. Bien qu’il reste quelques bugs, cela reste assez léger et l’équipe de 34BigThings travaille régulièrement à nous apporter des mises à jour. Quant à la bande-son, elle reste correcte et est en adéquation avec l’univers futuriste bien qu’elle n’ait pas de véritable morceau qui restera gravée à tout jamais dans notre mémoire. Précisons également que Redout est disponible en français. La traduction a quelques incohérences mais elle reste de bonne facture, comparativement à certaines autres productions que l’on a déjà vues.
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