Le premier titre du studio Remnant : From the Ashes avait été moyennement reçu du côté de la presse, mais le jeu de Gunfire Games est parvenu à trouver un public fidèle qui a grandement apprécié la proposition. Malgré ses défauts indéniables, le titre offrait une vraie profondeur en matière de personnalisation. Avec un potentiel certain, Remnant 2 vise à améliorer ce qui avait marché tout en apportant une touche plus moderne.
Conditions de test : Nous avons joué au titre sur PC via Steam durant une bonne quinzaine d’heures avec l’archétype primaire Pistolero en difficulté vétéran. Nous avons bien entendu joué en solo et en multijoueur. D’autres personnes de notre équipe ont également pu essayer les autres classes.
Sommaire
ToggleUn monde encore plus en proie au chaos
Dans la lignée du premier, Remnant 2 propose un univers post-apocalyptique où l’humanité tente de survivre à un fléau, appelé Racine, venu d’un autre monde. Comme pour le premier, le titre ne met pas trop en avant son histoire qui est reléguée au second plan. On retrouve le concept des pierres mondes, de gros cristaux rouges utilisés pour voyager dans d’autres dimensions, mais il ne faut pas s’attendre à plus qu’une bonne excuse pour partir à l’aventure dans l’inconnu. C’est bien dommage car le début du jeu nous laisse entrevoir des personnages récurrents (avec un doublage français en prime), mais que l’on ne verra que rarement ou à travers des séries de dialogues dans le HUB du jeu.
Au moins, cela règle la question en ce qui concerne les néophytes qui pourront s’y lancer les yeux fermés sans avoir fait le premier opus. Afin de retrouver une personne disparu, vous allez voguer de monde en monde, et battre des boss pour passer au suivant. Derrière cette présentation assez sommaire se cache un véritable jeu d’action addictif et exigeant. Prenant une bonne part d’inspiration chez les Souls pour son gameplay, ses différents archétypes et la construction profonde du personnage, Remant 2 vous fera passer des heures à arpenter ses différentes zones.
Si c’est votre première fois, veillez à bien prendre la difficulté la plus basse pour ne passer un sale quart d’heure, car la mort survient assez facilement. Cependant, le jeu parvient à rendre la chose moins frustrante grâce à une liberté d’action assez rafraichissante. Vous êtes libre d’explorer en solo, mais aussi de rejoindre la campagne de vos amis ou d’inconnus. Le plus plaisant dans Remnant 2 est que, quoi que vous fassiez, vous n’aurez jamais l’impression de perdre votre temps, car ce temps passé vous permettra de renforcer votre personnage, obtenir des accessoires rares ou récolter des ressources pour améliorer votre équipement.
La génération procédurale des mondes permet également de ne pas avoir ce côté redondant lorsque l’on rejoint les parties des autres joueurs. Même si l’on retrouve souvent les mêmes environnements, il ne seront jamais agencés de la même façon et l’ordre de visite ne sera (presque) jamais identique. Cela permet de toujours garder un effet de surprise lorsque l’on passe les différents portails dorés. Vous pourrez ainsi avoir des boss secrets dans le monde d’un autre joueur que vous n’aviez pas eu auparavant dans ce même monde, simplement parce qu’il n’aura pas la même construction. Un système très malin pour encourager le jeu en groupe. On passe vraiment à côté du jeu si l’on se cantonne uniquement à son petit monde.
Des améliorations appréciables
Remnant 2 est l’exemple typique de la suite qui fait les choses mieux et voit plus grand. Dans la grande majorité, il ne fait que reprendre ce qui avait plu dans le premier en exploitant au mieux ce potentiel. Chaque royaume est plus grand, plus élaboré et surtout bien plus beau. L’Unreal Engine 5 fait un travail formidable pour le rendre graphiquement très attrayant (de notre côté sur PC en 1080p/60 FPS). Même s’il semble que le moteur ait plus de mal sur consoles et sur les configurations 4K/60FPS en natif, le titre reste fluide et offre de jolis effets de particules.
Et il n’y a pas que l’aspect technique, les développeurs ont considérablement relevé le niveau en ce qui concerne les ambiances et les décors. Même si la narration n’est clairement pas un de ses points forts, il parvient à donner un peu de consistance aux différents royaumes en incorporant un peu de lore, ce qui renforce ce caractère unique de chaque lieu mis en avant par la direction artistique. On a même des énigmes optionnelles qui récompensent la recherche. Comme pour le premier, on salue également un bestiaire particulièrement inspiré même s’il faut souligner que certaines créatures ont été recyclées.
L’une des meilleures améliorations de cette suite est sans aucun doute le système des archétypes qui va rendre les fans du premier encore plus accrocs à la construction de leurs avatars. Dans Remnant from the Ashes, on choisissait un archétype que l’on pouvait changer à volonté, mais seul l’un d’entre eux pouvait être équipé. Dans Remnant 2, il est maintenant possible d’avoir une double classe, ce qui étend considérablement les possibilités de construction de personnage.
Bien évidemment, vous pourrez aussi changer d’archétype librement ici en achetant des objets spécifiques dans la base du jeu. Il y en a pour tous les goût et la sélection de base permet déjà de se spécialiser un minimum. Nous avons ainsi : Maître-chien, Médecin, Chasseur, Challenger et Pistolero (débloqué en avance si vous avez précommandé le jeu). Combattre avec un archétype améliore son niveau, ce qui vous permet de gagner de nouvelles capacités passives et jusqu’à trois compétences uniques. Vous ne pouvez seulement bénéficier que d’une compétence active à la fois.
Répétitif sur le très long terme ?
Le gain de niveau vous permet également de dépenser des points de traits qui augmentent les statistiques souhaitées (vitalité, endurance, temps de rechargement des compétences actives…). Il est difficile de se prononcer là-dessus, mais on a l’impression que c’est l’élément de personnalisation le moins flexible du lot étant donné que certaines statistiques sont plus vitales que d’autres pour toutes les classes. Les équipement ont eux-aussi bénéficié d’une refonte appréciable et récompensent encore une fois la flexibilité et la liberté de construction en enlevant, par exemple, le système de bonus d’ensemble d’équipements présent dans le premier Remnant.
Quelle que soit sa classe, on peut ainsi porter des équipements légers pour être plus mobile, ou bien plus lourds pour être plus résistant. Sans oublier, les amulettes, les mods d’armes ou encore les reliques qui vous donnent le choix de vos avantages. Dans notre cas, pour nos sessions en solo, nous avons opté pour une amulette qui régénère la vie à chaque coup tiré à distance sur un ennemi. Un bonus idéal pour notre pistoléro, mais les combinaisons sont bien plus vastes que ce petit exemple.
Vous l’avez compris, la personnalisation de son aventurier est très gratifiante et nul doute que bon nombre de joueurs vont créer plusieurs personnages pour explorer tout ce que le titre a à offrir. Mis à part les défauts que l’on a cités, son seul problème pourra éventuellement être sa répétitivité sur le long terme. Même si n’avons pas encore des centaines d’heures sur le jeu, notre expérience a été suffisante pour déjà constater des similitudes en rejoignant les mondes d’autres joueurs, qui nous faisaient souvent passer par des environnements que l’on avait déjà exploré. On pense néanmoins que cette impression sera véritablement un problème lorsque les joueurs auront parcouru le titre en long et en large, ce qui reste assez honnête en définitive.
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