Test Resident Evil 4 – Toujours un jeu de légende ?
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Rédigé par Steven Raimant
Pour ce test, je vais vous remettre dans le contexte de la sortie de Resident Evil 4. Nous sommes en 2005 et cela fait deux ans qu’un opus majeur de la saga n’est pas sorti. Après moult refonte du jeu, Resident Evil 4 arrive début 2005 en exclusivité temporaire sur la Nintendo GameCube. Édité et développé par Capcom, il sortira ensuite sur toutes les autres plateformes de sixième génération, puis remasterisé sur PC, PS3 et Xbox 360. Et quelle claque ! Cet épisode frôle la perfection. Non content de révolutionner les jeux d’action à l’époque, il sera beaucoup copié par la suite mais jamais égalé. Rappelons que Gears Of War, référence du TPS sur Xbox 360, est sorti un an et demi plus tard. Mais qu’est-ce qui rend Resident Evil 4 si réussi ?
Un jeu de légende…
Ce n’est pas par son scénario en tout cas. En effet, celui-ci tient sur un timbre poste. Il sert simplement à amorcer les deux épisodes suivants et, pourquoi pas, le scénario du septième opus mais je divague là. Le postulat de base n’est pas compliqué. En 2004, juste après la chute d’Umbrella Corp et suite à l’affaire Raccoon City, Léon S. Kennedy rejoint les services secrets américains. Comme première mission, il a pour ordre de sauver Ashley Graham, la fille du président des États-Unis. Effectivement, celle-ci s’est faite capturée par une secte espagnole afin de dominer le monde… Rien de bien original mais assez efficace pour nous en mettre plein la vue !
Graphiquement, il envoie le pâté et faisait déjà cracher tout ce que les consoles de sixième génération avait dans le ventre. Les différents personnages étaient bien modélisés et animés. De plus, les décors étaient merveilleusement bien travaillés. Mais ce n’est pas tout puisque même le level design était juste sublime ! Du village paumé en début de partie à la prison de fin tout en passant par le château évoqué plus haut, tout est magnifique.
Quant au bestiaire, aucun des monstres n’ont été mis de côté. Nous serons tous pris d’effroi en voyant le physique des différentes créatures créées par l’équipe de développement. Vous vous souviendrez assez longtemps de El Gigante qui, comme son nom l’indique, est un géant qui va vous en mettre plein la poire ! Mais aussi de Garrador, l’être aveugle muni de puissantes griffes et sans oublier bien entendu les différents protagonistes qui transpirent le charisme à défaut d’Ashley, la pauvre fillette pour être mauvaise langue.
Resident Evil 4, beaucoup ont tenté de produire des jeux du genre mais peu sont arrivés à sa qualité !
Mais Resident Evil 4 ne se limite pas à ça. Comme je le précise au-dessus, le soft a révolutionné les jeux d’action à la troisième personne de l’époque et influence toujours ceux d’aujourd’hui. On peut dire que c’est grâce au gameplay repris de Splinter Cell mais plus orienté action et bien plus fluide ainsi qu’à un rythme de jeu bien maîtrisé.
Resident Evil 4 démarre « calmement » avant d’accélérer de plus en plus tout en multipliant les scènes cultes sans temps mort ! Ces mêmes séquences qui seront repris par quasiment tous les TPS depuis. Mais si vous savez, la séquence du siège dans la maison par exemple.
On passera par ailleurs vite fais sur l’inventaire du jeu, pièce clé dans un Resident Evil depuis la genèse. Celui-ci respecte ses prédécesseurs en proposant un inventaire très bien pensé, puisqu’il se révèle maniable et limité. En effet, dès votre départ, ce dernier contient de nombreuses cases que vos objets (munitions, armes, soins) rempliront. A chacun son nombre de cases, il arrivera un moment où vous n’aurez plus de place pour ramasser d’autres items. Là interviendra le marchand qui vous vendra et récupérera non seulement des armes mais qui aussi, vous donnera accès à des « mallettes » veillant à améliorer votre capacité de transport d’objets.
La gestion sera donc de rigueur dans cet opus, où vous pourrez modifier la disposition de vos objets dans l’inventaire afin d’essayer de faire le plus de place possible – voire de jeter des objets, comme au bon vieux temps. A noter que les trésors et objets clés ne se retrouvent pas dans la mallette, mais dans un autre type d’inventaire qui est lui, illimité.
Le jeu possède aussi quelques modes bonus que l’on débloque une fois le scénario principal fini. Il y a tout d’abord le mode « Mercenaire » qui consiste à éliminer plusieurs ennemis sur une carte avec un perso que l’on aura préalablement choisi. Dans celui-ci, plus on tue des ennemis rapidement, plus on fait grimper le score. Une fois le temps de la partie écouler, le jeu note notre performance sur cinq étoiles.
Vient ensuite le mode « Assignement Ada ». Celui-ci consiste à récupérer cinq échantillons de Las Plagas dispersés sur l’île de la dernière partie du jeu avec notre cher Ada. D’ailleurs, on peut retrouver notre espionne préférée dans son scénario bien à elle dans une mini-aventure s’appelant « Separate Ways ». L’histoire se déroule en parallèle de celle du héros principal afin d’en apprendre davantage sur le scénario du jeu. Et bien évidemment, une fois ces différents modes finis, vous pouvez retrouver des armes bonus chez le marchand ainsi qu’un costume spécial qui permettra à Ashley d’être encore plus stupide mais invincible !
M’enfin, si vous lisez ce test aujourd’hui, c’est surtout pour savoir ce que vaut le portage de ce jeu sur nos chères (ou chers rires) consoles de huitième génération. Hélas, Capcom s’est contenté du minimum syndical et c’est un simple portage des versions déjà parues auparavant, notamment celle de la version Ultimate sur PC.
… Qui n’a pas le droit à son remaster de qualité
Je vais commencer d’abord par les côtés positifs de cette version. Le jeu tourne à 60 images à la secondes, ça paraît rien, mais le jeu est largement plus agréable à jouer ainsi. Manque de pot, ce n’est pas le cas du rechargement des armes qui fait tâche car celui-ci passe à du 18 images seconde. Un comble me direz-vous ? Vous n’avez que la face visible de l’iceberg là.
Le dernier point positif c’est que la plupart des textures ont été retravaillées pour avoir un joli rendu à l’écran tout en se permettant de garder l’identité visuelle du soft.
Un bon point qui dissipe lors des cinématiques de l’aventure d’Ada Wong s’appelant Separate Ways. En effet, celles-ci gardent le 480P original de la version PlayStation 2. Des bugs de collision du décor sont aussi de la partie. En plus, vous aurez des murs invisibles à des endroits où l’on est censé pouvoir tourner correctement. A noter que ce sont des choses non présentes dans le jeu original, je le rappelle. Et si vous souhaitez vérifiez mes dire, je vous conseille la plupart des corridors du château.
Resident Evil 4 est bien trop avare en terme de nouveauté !
En parlant de choses qui fâchent, j’enchaîne sur le fait que les différents glitchs du jeu sont toujours présents pour cette version. Et le pire, c’est qu’ils ont réussi à en rajouter, comme nous le prouve un français avec un glitch s’appelant « The Minecart skip ». Une bonne nouvelle pour les différents speedrunners du monde, moins pour nous car cela prouve que Capcom n’a vraiment fait que le strict minimum. Inutile de dire aussi qu’il n’y a aucune nouveauté comme un mode de jeu supplémentaire ou plus basique encore, des costumes bonus. Bref, à ce niveau-là, rien n’a bougé depuis la version PlayStation 2. Pour une vingtaine d’euros, cela fait vraiment mal.
Resident Evil 4 fait partie des jeux de légende qu’il faut absolument essayer. Certes, il ne brille pas par son scénario mais le reste est tellement bon qu’il serait dommage de passer à côté. Pour le remaster de 2011, c’est plutôt la douche froide. Capcom n’a fait que le minimum syndical sans ajouter de contenu supplémentaire. Graphiquement, le jeu est propre mais il y a mieux ailleurs et ce, même si le framerate à 60 images par seconde rend Resident Evil 4 encore plus fluide et jouissif qu’avant. Un conseil, attendez de le trouver en promotion sur les différents store pour ceux qui veulent vraiment y jouer. Quant à ceux qui n’ont encore jamais posé la main sur la licence et cet épisode, ce serait faire erreur que de passer à côté de ce remaster et de cette opportunité de s’éclater sur cet opus.
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Date de sortie : 04/11/2005