Avec RIDE, premier du nom, sorti en mars 2015, Milestone souhaitait lancer une nouvelle franchise de jeux de course entre simulation et arcade mais avait malheureusement souffert de quelques points qui venaient gâcher l’expérience de jeu, comme une carrière plate et sans véritable intérêt, des graphismes pauvres et un aspect technique à la ramasse. Aujourd’hui, le studio milanais souhaite donner un nouveau souffle en lançant, un an et demi après, Ride 2, et propose pour le coup un contenu plus élogieux. Mettez votre casque, on part arpenter les circuits du jeu.
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ToggleOn prends le premier et on tente de l’améliorer !
Très prometteur dès son annonce, notamment pour son contenu présenté, RIDE 2 est enfin disponible sur PC, PlayStation 4 et Xbox One depuis le 7 octobre. Mais manette en main, le constat pourrait bien être très différent, même si son prédécesseur avait su poser les bases.
Derrière Ride, on y retrouve le studio italien Milestone, à qui l’ont doit notamment MXGP, Valentino Rossi The Game et par extension, la série MotoGP. Mais sous ces franchises désormais cultes pour les amateurs de jeux de moto, se cachent souvent déception et fort engouement, partagé entre les conduites différentes de chaque série et une technique qui se ressemble entre chacune d’entre elle. Si l’on peut se dire que les développeurs s’y connaissent, ayant l’essence de ce genre de jeux dans leur ADN même, il est d’autant plus préjudiciable que de ne pas corriger l’erreur des aînés puisque le savoir-faire de l’équipe devrait justement, contrer les éternels démons.
Ride 2, un peu mieux que son grand frère sans arriver à prendre la bonne chicane
Tout comme le premier volet, la nouvelle licence de Milestone est une simulation sans l’être véritablement. Sa physique et sa conduite prouve que le studio a du savoir-faire en la matière mais les mécaniques ne sont jamais poussées à leur paroxysme, jonglant ainsi dans les deux aspects des jeux de course. Mais ce bon compromis, que l’on connaissait déjà l’année dernière, est plutôt bien trouvé et permet ainsi d’apprivoiser aisément les bolides à deux roues sans pour autant connaître la frustration. Le tout est efficace et accessible pour tous et sait nous mettre à l’aise et surtout, nous divertir ! Tant les plus férus d’entre vous que les néophytes. Mais ne vous y méprenez pas, nous sommes loin d’une simulation convaincante, les joueurs cherchant une expérience réaliste peuvent passer leur chemin.
Quoiqu’il en soit, vous serez rapidement propulsés au cœur du jeu puisque à peine l’écran titre passé, vous voici directement envoyé sur le goudron à arpenter les courbes de votre première course. Un petit tutoriel sera de ce fait présent pour vous expliquer les principales touches et autres commandes mais qu’on se le dise, le tout est assez intuitif et la prise en main, rapide. Dommage que très rapidement, on ressent le manque d’ambiance du jeu, mais nous y reviendrons rapidement.
Des motos, des circuits, de la custom’ à foison !
Très clairement, et c’est ce qui fait la force de ce nouvel opus, c’est son contenu. Bien que l’on ne pourra pas le caractériser de gargantuesque tout de même, il est loin d’être chiche et les développeurs peuvent se vanter que de proposer autant de features pour un jeu de course, et plus particulièrement, de motos.
Ce sont plus de 170 motos disponibles à travers toute l’aventure Ride 2 qui vous attendent, soit plus ou moins le double que son prédécesseur. Oui, vous avez bien entendu, nous sommes proche du double de ce que l’on avait dans la toute première itération de la franchise. La Kawasaki Ninja H2R se loge ainsi à côté de grands noms du milieu, Honda, BMW, Yamaha, Ducati, Aprilia ou encore Bimota. Plusieurs catégories sont mises en avant, comme l’arrivée des Sport Bike 2 Strokes, les Naked Café Racers et les Supermotos. Franchement, que pensez-vous de rouler en Honda NSR ? Ou dans certains incontournables, notamment en 125 ?
Mais une fois manette en main, peu importe la moto, on ressent une prise en main immédiate mais quelque peu perfectible. Après tout, avec cette conduite mi-arcade, mi-simulation, on pouvait s’y attendre. Bien que de nombreuses options seront là pour les plus férus d’entre vous qui souhaitent enlever un maximum d’aides au pilotage, le tout reste plutôt ledge, le talent laisse place au plaisir de conduite. De ce fait, à la fois fun et addictif, on prends rapidement notre pied à découvrir les différents tracés du jeu et les sensations de conduite sur l’ensemble des cylindres sont bien présentes. Qu’il est agréable que de sentir sa moto !
Mention spéciale aux différents ressentis puisque même avec une moto moins puissante, le constat est le même : l’accélération est bien dosée et peu importe sa catégorie, tout est bien équilibré. Qu’il est jouissif que de ressentir sa moto qui réagit presque parfaitement à ses actions et coup d’accélérateur, surtout que l’on peut doser et ajuster les tractions et la répartition du poids et même du pilote via l’HUD directement (en pleine course, via les options de l’écran).
Un contenu plus que convaincant
Au-delà des 170 bolides utilisables, Ride 2 intègre également des éléments de personnalisation, tout comme le premier opus. Mais encore une fois, le studio milanais pousse le vice un peu plus loin et ne souhaite pas proposer un contenu famélique : ce sont plus de 1200 pièces personnalisables pour customiser, si ce n’est complètement transformer votre moto. Bien sûr, ces éléments ne s’arrêtent pas qu’à l’aspect cosmétique puisque vous pourrez modifier et donc booster vos deux roues : moteur, pneumatique, suspensions, transmissions, à vous d’optimiser au mieux pour vous retrouver avec la moto de vos rêves et accroître l’accélération, la vitesse maximale, la puissance de freinage ou la maniabilité.
Cependant, il n’y a pas que votre machine qui en profitera : au début de l’aventure, on vous proposera de créer votre avatar à partir de plusieurs critères, certes, très restreints (nom, sexe et couleur de peau) mais qui permettra aux joueurs de créer leur propre pilote. De plus, vous aurez également la chance de pouvoir choisir votre style de pilotage et d’ajouter des éléments de personnalisation à votre coureur en modifiant, par exemple, combinaison, visière, casque, gants ou encore, blouson.
De grandes marques viennent dessiner le paysage comme X-Lite, Suomy, Nolan et bien d’autres. Un véritable bonheur pour les aficionados que de retrouver toutes ces licences et l’on ne peut souligner et applaudir le travail des développeurs que d’avoir dénicher tant de licences officielles. Chapeau bas (ou plutôt, casque bas). Précisons, même si cela va de soi, que tout ce beau petit contenu sera à gagner au fil de votre avancée, ou devrais-je dire, devra être acheté à coup de crédits dûment gagnés à chacune de vos prouesses en course.
Concernant les circuits, sachez que l’on a ici plus de 30 pistes différentes. On y retrouve notamment des incontournables comme le tracé de Monza ou encore du Nurburgring mais également des environnements à la fois originaux et tous très différents : Ride 2 nous emmènera au Japon, en Indonésie et même en Norvège pour des courses sur route plus qu’uniques. Une belle variété puisque si l’on aura vu sur de magnifiques paysages, nous serons parfois envoyés en pleine ville à arpenter les rues de Miami ou encore Macau.
Rock’ & roll !
Manette en main, si le gameplay se veut intuitif avec une prise en main immédiate et de véritables sensations, l’expérience peut rapidement venir se faire entacher par l’aspect technique du soft qui est clairement en peine et vient donner un coup dur pour le titre de Milestone.
Tout comme son prédécesseur, la première chose qui m’a marqué, ce sont les écrans de chargement et s’ils sont juste un peu longuets, ils sont omniprésents et parfois, sans aucune raison valable. C’est ici l’un des points négatifs de son aîné et les développeurs n’ont apparemment pas trouvé la solution à ce problème fâcheux. Parce que même si le tout est addictif, la progression se voit complètement hacher par ces chargements qui peuvent paraître interminables à force.
Autre point qui prêche, c’est l’Intelligence Artificielle, ou l’IA pour les intimes. Si elle est loin d’être catastrophique, on ne pourra pas vraiment dire qu’elle soit vraiment intelligente. Elle ne vous calcule que très peu, dépasse, certes, mais en ne débordant qu’à minima et elle ne vous évitera qu’une fois qu’elle vous sera rentrée dedans. En bref, sans pour autant être agressive, elle n’est pas encore au poil et se veut plus que perfectible. On est sur la bonne voie, mais encore beaucoup de choses à régler.
Une technique qui peine et qui loupe clairement le virage
Vieux démon du studio, l’aspect graphique n’est pas en reste non plus. Si la modélisation des motos est plus que respectable et l’on soulignera le travail des développeurs, les paysages, bien que jolis, ne suffisent pas pour exploser nos mirettes. Les textures font vieillottes, les animations sont plates et le titre est en peine. Outre les quelques bugs et baisses de framerate, on est loin de ce que l’on peut avoir avec la génération actuelle.
C’est un point que Milestone connaît à travers ses nombreuses licences et les avancées se font bien trop doucement, trop peu visibles pour un joueur réclamant toujours plus. Et l’on ressent clairement le manque d’ambiance en course, sentiment renforcé par une bande-son qui ne fait que son boulot au minimum et des musiques, présentes certes, mais qui servent davantage de prétexte d’avoir fond sonore qu’autre chose.
Fort heureusement, le multijoueur, divisé en plusieurs modes de jeu classiques, est stable et la recherche se fait plutôt aisément. Il est donc plus qu’agréable de voir cette aspect technique réussi, d’autant plus que l’on notera la présence d’un mode local pour deux joueurs. Quel bonheur de voir la présence d’écran splitté, même si l’on ne s’en servira peut-être jamais !
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